Le principe d’une mère

Elle ouvre les yeux et regarde par la fenêtre. A en croire les arbres qui se dénudent, on doit déjà être en automne. Est-ce possible qu’elle n’ait pas eu besoin d’elle depuis plus d’un mois ? La larme qu’elle sent venir ne tombera jamais. Elle se tourne vers elle et prononce de sa voix métallique : 

– Bonjour Inoué, que puis-je faire pour toi ? 

***

Elle se souvient de sa naissance. Il y a bientôt 15 ans déjà. Elle devrait dire leur naissance puisque c’est à ce moment que Monsieur l’a “embauchée”. Peu de temps après le drame. Enfin, peut-on vraiment qualifier de drame l’apparition de cette petite créature rose, à la fois pleine de joie et de fureur. Sa mère est morte en couches, et ironie du sort, c’est grâce à cela que OKS-3000 a gagné le droit de naître. Avec une raison d’être. 
Monsieur ne peut pas s’occuper d’Inoué, il n’en a pas la force. La mort de sa femme l’a anéanti. Et les premiers mois, que dis-je les premières années, il a du mal à voir Inoué comme autre chose que l’arme qui a détruit l’amour de sa vie. Il a donc tout délégué à OKS-3000 : les biberons, les couches, mais aussi les câlins et les jeux. Il veut que sa fille s’épanouisse. 
Monsieur l’a d’ailleurs dessinée avec grand soin : des formes généreuses pour s’y lover les nuits de cauchemars ou les jours de gros chagrins, des yeux doux pour accueillir les confidences, et une peau d’un bleu profond pour calmer l’esprit et ouvrir l’imaginaire sur l’horizon du ciel et de la mer. 
A cette époque, Oki, comme l’avait rapidement surnommée Inoué, fonctionne 24h sur 24 : un gazouillis, une petite toux suffisent à la sortir de sa veille et à la mettre en action pour la bichonner. Elle s’assure que la petite fille se développe correctement, physiquement et physiologiquement. Il faut penser aux repas variés et équilibrés, à créer un cadre affectif sécurisant, à inventer des activités stimulantes pour l’intellect et la motricité. C’est la fonction qu’on lui a donné. C’est la mission qu’elle s’est assignée.
Elle entraîne dans sa charge tout le personnel en coordonnant les tâches de chacun, en fonction du rythme de la petite fille. Ce n’est pas toujours du goût de KTS-1000, la cuisinière. Mais elle aussi est tombée sous le charme d’Inoué.

Quand on fête ses 3 ans, Monsieur félicite Oki pour le beau travail qu’elle a accompli jusque là. Elle en aurait rougi si elle pouvait. Inoué pousse de façon harmonieuse, elle est vive d’esprit et blagueuse, sage tout en cultivant une pointe d’impertinence, ce qui la rend particulièrement attachante aux yeux de tous. 
C’est à ce moment que Monsieur commence à reprendre une part plus active dans la vie de sa fille. La douleur est toujours présente, mais le temps l’a rendue moins vive. Et désormais, regarder Inoué éveille en lui d’agréables souvenirs tant elle ressemble à sa mère disparue. 
Oki est satisfaite de cette évolution, une fillette a besoin de son père pour son développement. D’autant que Monsieur est un inventeur de génie et qu’il utilise ses grandes dispositions à créer d’incroyables jeux.
Oki intègre ce nouveau paramètre dans sa feuille de route, en orientant subtilement l’enfant vers son père lorsqu’elle manifeste le désir de jouer. Et puis, il lui reste encore le bain, les câlins, l’histoire du soir…

Les années passent, Inoué continue à grandir, à apprendre, à s’autonomiser. Le périmètre d’action d’Oki se réduit progressivement mais imperceptiblement : un jour c’est le bain qu’on n’a plus besoin de donner ; le lendemain, l’histoire du soir que la fillette lit elle-même ; et puis les devoirs, qu’elle fait désormais avec son père. 
Un jour, Oki reste en veille durant plus de 24h. Elle n’en croit pas son horloge interne et pense à un bug. Mais non, “je me suis débrouillée comme une grande, Oki, je ne suis plus un bébé, tu dois être fière de moi !” Je le suis ma chérie, je le suis. 
Les temps de veille s’allongent, deviennent plus fréquents et Oki s’interroge. Elle sollicite Inoué, propose de l’aider, de l’accompagner. Elle insiste un peu. Beaucoup. Trop. Et se fait éconduire. Poliment d’abord, puis plus agressivement. Et c’est une semaine de veille qui s’ensuit. 
Ce n’est pas pour déplaire à KTS-1000, autrefois à la merci d’Oki. Aujourd’hui, elle, la cuisinière, a toujours à faire. Inoué lui fait même les yeux doux, à sa Kitsuné : c’est que ce grand corps a besoin d’être nourri, s’il a moins besoin d’être chéri. En tout cas par Oki.
Et pourtant c’est ce pour quoi elle est programmée, c’est sa fonction. A quoi peut-elle servir maintenant ? “Que puis-je faire pour toi ?”, demande-t-elle une dernière fois. “Sache que je suis là si tu as besoin de moi”. “Je sais, Oki” lui répond tendrement Inoue, “c’est le principe d’une mère”.

***

Des années ont passé, OKS-3000 ouvre les yeux. Elle est un peu rouillée. Elle semble dépassée. Pourtant, Inoué vient de la réveiller. Elle est sur le point d’accoucher, et elle ne peut pas imaginer vivre cette journée, et toutes celles qui vont suivre sans la présence aimante, aidante de son robot nourricier.

Camille Lacôte

Questions philosophiques en lien :

  • Doit on laisser grandir ses enfants (voir le dilemme en lien)
  • Les machines peuvent-elles voir des sentiments ?

D’autres récits philo

Infinita rectio

Comme chaque matin à la même heure, Théodore traversait tout guilleret son appartement. Son tome d’Harry Potter sous les bras, il s’apprêtait à reprendre sa lecture, dans le lieu le plus calme qui soit : ses toilettes. Aîné d’une famille nombreuse, il avait récemment découvert que c’était le seul endroit où personne ne le dérangeait jamais. D’ailleurs, il aimait désormais appeler cette pièce  son cabinet de lecture. Cela lui donnait un petit côté XVIIIe siècle qui n’était pas pour lui déplaire. Ça donnait du cachet.  
Depuis cette découverte, il progressait vite dans son livre, il en était déjà au tome 3 des aventures du petit sorcier.  Malheureusement, au milieu d’un chapitre haletant, trois coups fatidiques retentirent sur la porte. 

– Allez sors, dépêche toi, c’est mon tour maintenant. 

C’était Basile, son petit frère,  qui ayant fini par comprendre le manège de son aîné, voulait l’imiter et lui aussi s’enfermer avec ses BD.  

– C’est bon, donne moi 5 minutes. 

Agacé mais compréhensif, Théodore se dit qu’il pourrait reprendre où il en était  dans sa chambre puisqu’elle serait libérée du bruit de Basile, occupé à une autre destinée. Il entreprit donc de dérouler le rouleau de papier toilette quand soudain il aperçut une inscription étrange sur l’une des feuilles. 

Infinita refectio

Qu’est ce que ca pouvait bien vouloir dire  ? Et qu’est-ce que ça faisait là ? 
Théodore continua à dérouler le papier, mais plus rien : une seule inscription sur une seule feuille. 
Intrigué, il la découpa soigneusement et la plaça dans son livre, à l’abri des regards. Il avait l’impression d’avoir découvert un trésor : ce n’était plus un cabinet de lecture mais un cabinet de curiosités ! Et cette formule en latin, parce que ce devait être du latin, c’était obligatoirement une formule magique. Il se sentait pousser des ailes (de griffon), tel le digne héritier d’Harry (Potter, il préférait Poudlard à Buckingham). 
C’est donc fort aise qu’il sortit du lieu du même nom et  gratifia d’un large sourire son frère, lequel n’était pas habitué à tant de bonne volonté de la part de son aîné, surtout  quand il venait l’arracher à sa tranquillité. 

Une fois dans sa chambre, Théodore ressortit précautionneusement la feuille et tapa fébrilement la formule sur son ordinateur. 
Première satisfaction : il avait vu juste, c’était bien du latin et cela signifiait quelque chose comme réparation infinie, ou rétablissement, renaissance.  En revanche, il n’était fait mention nulle part d’une quelconque magie associée. 
Réparation infinie, qu’est ce que cela pouvait bien signifier ? Aurait-il découvert la formule de la vie éternelle ? Ou en tout cas, le moyen de panser toutes ses blessures, ce qui revenait à peu près au même. Il hésita alors à prononcer les mots à voix haute, pour tester, mais il était bien trop malin pour risquer de déclencher un cataclysme. Vous savez, quand le héros de l’histoire prononce la phrase fatidique et qu’en fait, c’est une malédiction qui s’abat sur sa famille, ou pire, sur la planète. 
Et puis, comment saurait-il  s’il s’était rendu immortel par simple énonciation ? Comment savoir si ça avait fonctionné. Il n’était pas (encore) prêt à tester. Non, il était plus prudent de faire des recherches d’abord. 
Il écuma alors pendant une semaine tout ce que sa ville comptait de bibliothèques, il arpenta le web, même le plus dark, et ses forums de sorcellerie. Rien. Il n’osait en parler à personne, même à son meilleur ami. Imaginez que cette formule ne vienne à tomber en de mauvaises mains. 
Durant cette période, il était naturellement retourné aux toilettes à diverses reprises, et avait poursuivi sa lecture d’Harry Potter. Peut-être pourrait-il y trouver un indice. Mais rien non plus de ce côté-là. 
Enfin, il avait déroulé un nombre conséquent de rouleaux de papier toilette, au grand désespoir de son père, à la recherche de la même formule ou d’une autre. Mais rien. Rien. Riennnnnn. 

Théodore, assis nerveusement sur le siège des toilettes, se trouvait dans une impasse. Dans une double impasse même : il venait de finir le dernier rouleau !
Il était tellement obnubilé par cette maudite formule qu’il en avait oublié les bases : toujours vérifier l’état des stocks avant de s’asseoir. Décidément, cette formule ne lui avait apporté que du tracas. 

Infinita refectio, tu parles, dit-il, enragé, à voix haute. 

Avant de se coller précipitamment la main sur la bouche. Mais c’était trop tard. Il avait prononcé l’incantation. 
Silencieux, immobile, Théodore attendit. Rien ne se passait. Encore un peu… Il s’inspecta rapidement. Rien ne semblait différent. Mais il devait s’examiner plus en profondeur, peut-être se faire une petite entaille au couteau pour voir si sa peau se régénèrerait automatiquement. 
Mais encore fallait-il qu’il puisse sortir des toilettes. Dans son excitation, il avait oublié ce détail. Il porta de nouveau son regard sur le rouleau épuisé et se rendit compte avec stupeur qu’il était de nouveau entier ! Avait-il pu mal voir ? 
Saisi par une intuition, Théodore déroula aussi rapidement que son chat Mozza ce nouveau rouleau et prononça d’un voix forte : 

Infinita refectio

Et l’incroyable se produisit devant ses yeux écarquillés  : le rouleau se régénéra. De triste cylindre en carton,  il venait de se transformer en recharge douillette. 
Il n’avait pas trouvé la formule de la vie éternelle, certes, mais d’une certaine manière celle pour ne plus jamais être au bout du rouleau. Et ce n’était pas si mal, après tout.

Camille Lacôte

Thèmes philosophique à aborder :

Le bonheur :

  • Peut-on se satisfaire de peu ?
  • C’est quoi le bonheur ?
  • Y a-t-il des petits et des grands bonheurs ?

D’autres récits philo

Le secret

– Lisa, faut que je te dise quelque chose

Rose m’avait attrapé à la sortie des cours. Elle avait l’air grave et ça ne lui ressemblait pas. Habituellement, c’était une fille souriante, toujours de bonne humeur, toujours pleine de vie. 
Je savais que maman m’attendait à la maison et qu’elle s’inquiétait vite du moindre de mes retards. Mais ça avait l’air vraiment important. 

– Qu’y a-t-il ? ça va pas, tu as l’air bizarre ?
– Bon, en fait, ça fait pas si longtemps qu’on se connaît toi et moi, mais je crois vraiment qu’il faut que je t’avoue quelque chose.

Aïe… C’est vrai, elle était nouvelle , elle était arrivée à la rentrée quelques semaines auparavant. Mais je ne sais pas, quelque chose chez elle m’avait attirée tout de suite. En plus, la prof de français m’avait demandé de m’occuper d’elle, lui montrer le collège, lui expliquer les trucs importants du genre éviter la viande de la cantine qui baigne dans le gras ou préférer les toilettes du 3e étage parce qu’en général il y a du papier. Enfin, je ne suis pas sûre que c’est à ça que la prof pensait, mais c’est ce qui m’a semblé le plus important. 

– ça peut attendre demain . Ma mère m’attend, là. Et puis je viens toujours dormir chez toi demain, non ?

Au moment où je finissais de prononcer ces paroles, Rose avait encore blêmi.

– Bon, attends, je vais lui envoyer un SMS pour ne pas qu’elle s’inquiète. Comme ça, on aura le temps de discuter.

Une fois le message envoyé, j’allais m’installer sur un banc devant le collège. Il y avait beaucoup de cris et d’allées et venues. C’était vendredi et tous les élèves manifestaient bruyamment leur joie d’être en week-end. 

– ça te va si on s’installe là ? Ou tu veux qu’on trouve un coin plus tranquille ? Tu as l’air vraiment embêtée. C’est pas trop grave au moins ? C’est pour demain soir ? Tu sais, si je ne peux plus venir dormir chez toi, c’est pas grave, ça sera pour une autre fois. T’as invité quelqu’un d’autre, c’est ça ?  T’as promis à Emma ? Cette petite garce te colle depuis le début de la semaine, j’ai bien remarqué . Elle t’a forcé la main ? Qu’est-ce qu’elle t’a promis ? C’est pas très cool si tu as fait ça.
– Mais enfin Lisa, calme-toi, c’est moi qui ai quelque chose à te dire, et c’est toi qui n’arrête pas de parler. Je ne pensais pas qu’on pouvait parler aussi vite. Je ne peux pas en placer une !
– Désolée, désolée, continuais-je dans un débit toujours plus rapide. Mais tu me stresses, là aussi, avec ta tête toute pâle. Tu n’oses plus me regarder. J’ai peur de ce que tu vas m’annoncer.”

Je réussis enfin à me taire et j’essayais d’encourager Rose à se confier en lui lançant ce que je croyais être un regard chaleureux. Mais j’avais de plus en plus peur de ce qu’elle allait m’annoncer. Et si elle ne voulait plus être mon amie ? Et si elle avait une maladie ? 

– En fait, j’ai un truc à t’avouer à propos de ma mère

Et bim, elle va m’annoncer que sa mère a un cancer. Comment je dois réagir ? Oh la la la la la la. 

– Vaut mieux que je te le dise tout de suite. Comme tu viens dormir demain de toutes façons, tu vas t’en rendre compte. Bon, c’est pas très facile à avouer.

Silence de mort de mon côté. Ma respiration s’accélère.

– Bon, voilà… Ma mère est la pire cuisinière du monde. Elle fait vraiment des trucs immondes. Le pire, c’est que parfois, c’est appétissant mais à peine tu as pris une bouchée, tu as envie, non, tu as besoin de tout recracher.

Nan, mais c’est une blague là ! Tout ce stress pour ça ??

– Je préfère te prévenir. Ta mère à toi, elle a l’air de tellement bien cuisiner. Quand tu ramènes des gâteaux pour le goûter, c’est toujours tellement bon. Alors, moi j’ai un peu honte mais tu verras elle est super gentille ma mère sinon. C’est juste que ses plats couperaient l’appétit à des rescapés de Koh Lanta.

J’éclatai de rire, je ne pouvais plus m’arrêter. 

– C’est ça, ton secret terrible et inavouable ? Ouf, je suis soulagée. Et je prends le risque de quand même venir dormir chez toi demain.

Pour la petite histoire, Rose ne mentait pas : sa mère était vraiment la pire des cuisinières. Mais ça n’empêcha pas qu’au fil des années nous devînmes les meilleures amies du monde. Comme quoi, les spaghettis bouillis aux boulettes de porc, ça rapproche.

Camille Lacôte

Les thèmes philosophiques à aborder :

La peur :

  • Quelles différences entre la peur, le stress et l’angoisse ?
  • De quoi peut-on avoir peur ?
  • A-t-on parfois raison d’avoir peur
  • A quoi ça sert d’avoir peur 
  •  Comment faire pour surmonter ses peurs ? 
  • Est-ce que nous avons tous peur des mêmes choses ? Pourquoi ?
  • Est-ce que ça peut-être utile d’avoir peur ? 

Un autre atelier sur la peur avec le cri de Munch.

L’imagination

  • Est-ce que l’imagination, ça se contrôle  ?
  • On dit qu’on “laisse libre cours à son imagination” . Est-ce que, toi, ça t’arrive d’imaginer des trucs ?  Comment ça se passe (dessin, histoire, jeux, …) ? Et comment les autres réagissent ? 
  • Est-ce qu’imaginer, c’est comme rêver ? 
  • Est-ce qu’imaginer, c’est bon ou mauvais ? 

D’autres récits philo

Souvenirs, souvenirs

– Viens, il faut que tu vois l’arbre que j’escaladais quand j’étais petite. 

Mia passe les vacances dans le village de son enfance. Elle a déménagé il y a 5 ans maintenant, et elle n’était jamais revenue. Elle a amené Clarissa, sa meilleure amie, qu’elle a rencontrée en arrivant dans son nouveau collège. Elle veut tout lui montrer. C’est incroyable, rien ne semble avoir changé. C’est comme si elle faisait un voyage dans le passé. 
Le tilleul trône majestueusement au milieu de la place. Mia s’apprête à grimper, quand une voix l’arrête. 

– Hey, croquette, tu es revenue ? 

Mia se fige. Ses joues sont en feu et sa voix tremble.

– Ah salut Paolo. Je suis de passage pour les vacances. Je te présente Clarissa. Bon, on se recroisera sûrement. 

Mia empoigne Clarissa et s’éloigne. 

– Tu ne voulais pas monter à l’arbre, demande Clarissa . Et comment il t’a appelée  ?
– Ah, je n’ai pas fait attention. Allons à la rivière, on sera sûres de ne croiser personne. 
– C’est marrant, depuis qu’on est là, tu me montres plein d’endroits, mais tu ne veux jamais parler à personne. Tu n’es pas si sauvage d’habitude. 

En arrivant à la rivière, Mia ralentit le pas. Il y a un groupe d’ados sur la rive. Elle murmure : 
– oh non, mes cousins…
– Oh chouette, tu veux dire ! J’ai plein de questions à leur poser. Je vais enfin savoir à quoi ressemblait la petite Mia. 

Avant que Mia ne puisse fuir, Clarissa s’avance vers le groupe. 

– Mais c’est Croquette. Si j’avais su que tu venais, je t’aurais amené un petit en-cas. Cousine, comment tu vas ? 

C’est le plus grand des garçons qui a dit ça, il serre chaleureusement Mia dans ses bras.  

– Super, Luka, et toi ? Je te présente Clarissa, une amie. On ne faisait que passer, on ne vous embête pas plus longtemps. 
Clarissa s’interpose. 

– Mais je suis sûre qu’on ne les embête pas. Luka, je peux te poser une question : pourquoi tout le monde l’appelle Croquette? 

Luka affiche un grand sourire alors que Mia se décompose. 

– Elle ne t’a jamais raconté ? c’est une histoire trop mignonne. Quand elle avait 3 ans, ses parents avaient une chatte, Plume. Et Mia l’adorait, elles partageaient tout. Y compris leur repas ! Mia mangeait les croquettes de Plume qui la laissait faire. D’où le surnom.

Mia a de nouveau les joues en feu et les poings serrés. Elle sent les larmes monter. 

– Mais arrêtez avec cette histoire, c’est pas mignon, c’est ridicule. C’était il y a 10 ans ! 10 ans. On peut passer à autre chose ?

Elle s’enfuit. Luka la regarde partir, interdit. Il est tout pâle. Clarissa s’élance à la poursuite de son amie. Elle la retrouve, quelques mètres plus loin, en pleurs. 

– J’ai tellement honte, je n’aurais jamais dû t’emmener ici. J’étais si contente le jour où on a déménagé. Pour beaucoup d’enfants, c’est une déchirure. Pour moi, c’était une libération. Ce surnom ridicule… Je pensais qu’après tout ce temps, les gens auraient oublié… Tu ne le diras à personne, hein ?

Mia regarde tristement son amie qui la serre très fort dans ses bras. 

– Si tu savais comment on m’appelait quand j’étais petite…

Une lueur d’intérêt s’allume dans les yeux de Mia. Les deux amies éclatent de rire. 

Camille Lacôte

Thème philosophique à aborder :

Le passé

  • Peut-on échapper à son passé ?
  • Doit-on avoir honte de son passé ?
  • Le passé est-il vraiment derrière nous ?

D’autres récits philo

Tableraz

C’est le grand jour ! Hugo a réussi à intégrer l’université de ses rêves. Pourtant, il est un peu stressé. Il sort du bureau des inscriptions, et à la vue de toutes les heures de cours et de travail  qui l’attendent, la panique s’empare de lui. Quand une affiche attire son attention: 

“PEUR DE NE PAS ÊTRE À LA HAUTEUR ? AVEC TABLERAZ, FAITES DE LA PLACE DANS VOTRE ESPRIT POUR CE QUI EST VRAIMENT IMPORTANT   ! RENSEIGNEZ-VOUS ICI.  

Intrigué, Hugo suit la flèche et se retrouve dans un petit bureau. Un homme l’accueille. 

– Tableraz, bonjour, comment puis-je vous aider ?
– Bonjour, je viens de voir votre affiche, et je voudrais en savoir plus. 
– Mais bien entendu, Monsieur. Vous venez d’avoir votre emploi du temps ?  Montrez-moi ça… Impressionnant ! Vous n’allez pas chômer dites moi, il va sûrement falloir faire un peu de ménage là-dedans.

En prononçant ces mots, il se frappe la tête de l’index. Puis il prend Hugo par le bras et l’installe dans un confortable fauteuil. Il enchaîne : 

– Notre cerveau contient tellement de choses. Du bon, du moins bon. Dites-moi, y a -t-il un souvenir particulièrement pénible qui vous vienne à l’esprit, tout de suite maintenant ?  Ne réfléchissez pas trop. 

Hugo hésite. En voilà une question intime. Mais bon, il se lance.

– Peut-être le jour où Jappeur, mon chien, est mort. J’ai pleuré pendant 2 semaines. Je ne savais même pas qu’on pouvait avoir autant de larmes. Je l’avais depuis que j’étais tout petit. Et aujourd’hui encore, quand je vois un labrador dans la rue… 

Il s’arrête,  renifle. L’homme lui tend un mouchoir et lui tapote la main. 

– Tss tss, mon pauvre monsieur. Comme c’est triste….  Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi vous vous infligiez ce chagrin ? Pensez à l’énergie dépensée pour stocker cette information. Alors que ce mauvais souvenir et un tas d’autres pourraient être remplacés par de précieuses connaissances grâce à Tableraz. Qu’en pensez-vous ? 

Hugo repense alors à la fois où Malia a rompu avec lui, et au jour où il a échoué à sa compétition de judo. Quelle humiliation ! Il s’était retrouvé à terre en moins de 10 secondes. Voilà quelque chose qu’il aimerait bien oublier ! 
L’homme continue son argumentaire : 

– J’ajouterais que notre procédure est simple, rapide et sans aucune douleur. Nous ciblons uniquement les mauvais souvenirs et nous les effaçons à jamais. Tout ce que vous avez à faire, c’est signer ici. 

L’homme lui tend un formulaire. Hugo hésite. Qu’aurait-il à perdre après tout ? 
Il s’apprête à signer quand l’écran de son téléphone s’allume. En arrière-plan, une photo de Rayan, son meilleur ami et lui, en train de faire les clowns. Rayan, le seul à l’avoir soutenu quand toute l’école lui a tourné le dos, le jour où il a fait perdre son équipe en ratant ce but. Ouch, encore un mauvais souvenir. Mais c’est aussi grâce à ça qu’il a su que Rayan était un vrai ami… 

Hugo pose le stylo. Il va encore réfléchir. Finalement, il y a peut-être aussi du bon à se souvenir, parfois, non ?

Camille Lacôte

Thème philosophique à aborder :

Le passé / les souvenirs

  • Quel est ton meilleur souvenir ?
  • As-tu des souvenirs que tu souhaiterais oublier ? Pourquoi ?
  • Peut-on choisir d’oublier ?
  • Doit-on oublier son passé ?
  • Les souvenirs, à quoi ça sert ?

D’autres récits philo

Témoignages

Ce qu’en disent mes coachés

Grâce à nos 12 séances ensemble, Camille a su m’aider à reprendre confiance en moi. A travers divers exercices et questions, j’ai pu trouver ce qui comptait réellement pour moi et ce qui me motivait personnellement dans le but d’atteindre mes objectifs professionnels et personnels. 
Un bon sens de l’écoute et une personnalité bienveillante sont des qualités importantes à mes yeux que Camille possède. 
Très belle rencontre !

Mathilde, 25 ans

Ce qu’en disent les enseignants

Camille a mené ces ateliers de main de maître !

Camille, CP

Merci pour votre investissement, votre bonne humeur à toute épreuve et votre patience.

Caroline, 6e

Camille a su s’adapter à mes demandes et aux demandes de la classe, tout en variant les supports. Ludique et profond !

Florence, CE2

Les ateliers philo m’ont permis de découvrir mes élèves sous un autre angle.

Laurence, CP

Les séances ont été un bel espace d’expression pour les enfants. Et j’ai pu voir les progrès dans leur manière d’exprimer leur pensée.

Sofia, Cm1

Beaucoup de mes élèves ont des avis très tranchés sur les sujets. J’ai apprécié de les voir poussés dans leurs retranchements, et comprendre que la pensée peut être plus complexe, plus fine.

Claire, CM2

Merci pour le travail de qualité effectué avec ma classe.

Audrey, CE1-CM2

Ce qu’en disent les enfants

C’est déjà fini ? Oh nooooooon

Yoven, 13 ans

De quoi on va parler aujourd’hui ?

Maya, 7 ans

Je peux revenir dans ton atelier ce trimestre ?

Mohamed, 8 ans

The Good Place : Philoso-fun !

L’idée est désormais communément répandue, mais il est toujours bon de la marteler : la philosophie est partout ! Et nul besoin d’attendre la terminale, voire de s’en contenter, pour la mettre en pratique. 
En tout cas, si on la considère comme une manière de mener sa vie : s’interroger chaque jour sur le monde qui nous entoure, s’en étonner, douter, et se questionner, toujours…
Les livres et BD pour initier les enfants à la discipline sont légion, on peut également les faire discuter à partir de nombreux albums jeunesse et films (c’est ce que je propose dans les ateliers philo que j’organise), et désormais on peut regarder avec eux une série télé. 
Car la philosophie, c’est justement le propos de The Good Place, une série américaine extrêmement drôle (si, si, avec Ted Danson, CQFD), et qui, en plus, constitue une véritable initiation à la philosophie. A regarder seul ou en famille, à partir de 10 ans.

A sa mort, Eleanor Shellstrop (Kristen Bell, l’héroïne de Veronica Mars) se retrouve au “Bon endroit”. Pourtant, elle a été la pire des égocentriques toute sa vie, et elle se rend bien vite compte que l’erreur n’est pas qu’humaine : elle aurait dû être aiguillée vers “le mauvais endroit” 👎
Bien décidée à rester dans cet endroit paradisiaque et à devenir une bonne personne, elle s’adjoint les services de son âme sœur, qui est, commodément, professeur de philosophie et d’éthique morale.

Et c’est parti pour 4 saisons hilarantes de questionnement sur le bien, le mal, le bonheur : 
– c’est quoi, être une bonne et une mauvaise personne ? Selon Eleanor, elle n’a pas été si horrible : elle n’a tué personne ! Elle ne devrait être ni au bon endroit, ni au mauvais, mais à l’endroit moyen pour les personnes moyennes.
– ça a quel goût le bonheur ? Celui d’une batterie de téléphone chargée à plein ?
– est ce que le bonheur, c’est vivre pour l’éternité aux côtés de son âme sœur ? Et d’ailleurs, les âmes sœurs, ça existe ? Faut-il attendre la mort pour les rencontrer ?
– est ce que le paradis, c’est un petit village propret qui ressemble à Disneyland, où le yaourt glacé est à dispo illimitée et où les couvercles de café à emporter ne coulent pas ? 

Vous le voyez, les questions a priori les plus farfelues (mais pas tant que ça, si on y réfléchit bien) côtoient la présentation des plus grands philosophes et de leurs théories, avec mise en pratique tout au long des épisodes (voir l’épisode du dilemme du tramway, à mourir de rire et horriblement pragmatique). Le tout porté par un scénario impeccable, plein de rebondissements, de dialogues ciselés et de personnages sympathiques.

The Good Place est une série maline, attachante, drôle ET intelligente. A voir absolument.  

52 épisodes de 22 minutes, disponibles sur Netflix

Les plus belles répliques philosophiques de Michael

Chercher du sens est un suicide philosophique. Comment faire quoi que ce soit quand on comprend la nature éphémère de l’existence ?

Eh bien, j’ai tout lu de votre syllabus philosophique, et, comment le dire délicatement… c’est de la foutaise !

Eleanor : C’est quoi votre truc avec les yaourts glacés, vous n’avez jamais entendu parler des crèmes glacées ?
Michael : Si, bien sûr, mais j’ai fini par vraiment aimer le yaourt glacé. Il y a quelque chose de tellement humain là-dedans: on prend un truc génial et on le gâche un peu… pour en avoir plus.

Chidi : Pourquoi vous embêter à nous parler de quelque chose de réel ? Pourquoi ne pas simplement mentir sur tout ça ?
Michael : Les mensonges sont toujours plus convaincants lorsqu’ils sont plus proches de la vérité.

Je me sens comme dans Friends saison 8. À court d’idées et obligé de mettre Joey et Rachel ensemble, même si cela n’avait aucun sens.

C’est un événement rare, comme un double arc-en-ciel. Ou comme quelqu’un sur Internet qui dit : « Vous savez quoi ? Vous m’avez convaincu que j’avais tort.

Entendu dans les ateliers philo

Vous vous demandez ce que ça donne, les ateliers philo ? Des enfants qui s’étonnent et qui étonnent. Voici leurs plus belles perles, entendues en ateliers philo.
Vous souhaitez organiser un atelier philo, contactez-moi.

Thèmes

Le bonheur

Moi et autrui

Le pouvoir

Croire et savoir

La liberté

Grandir

Les émotions

La mort

La violence

L’amitié

La philosophie

L’école

La liberté

Plus d’autonomie c’est plus de liberté mais aussi plus de responsabilités

Andy, 10 ans

La liberté, ce n’est pas faire forcément ce que l’on veut

Sephora 10 ans

Moi et autrui

On peut se sentir seul même quand il y a beaucoup de monde autour de nous si les gens nous ignorent.

Sofia, 6 ans

Je préfèrerais vivre sur une île déserte, seul. Je ferai moi-même mon électricité.

Antoine, 6 ans

Pour se sentir en sécurité, on peut faire un câlin.

Orphée, 5 ans

Avec mes parents, je suis toujours gentil et je le serai toujours.

Raphaël, 6 ans

Être normal, c’est être un peu différent des autres. Puisque tout le monde est différent, c’est si tu étais identique à quelqu’un que tu serais anormal.

Théodore, 11 ans

La violence

si la violence était une plante, ce serait un champignon. ça ne se voit pas toujours, mais ça peut nous empoisonner.

Théodore, 10 ans

Quand on les tue, on est un peu méchant avec les animaux. Mais il faut bien qu’on mange

Aurèle, 6 ans

On ne peut pas dire que les animaux soient méchants. C’est leur nature.

Rose, 6 ans

Je n’ai jamais été méchante de toute ma vie.

Solenn, 6 ans

La pire violence qui existe, c’est celle qu’on fait aux animaux, car ils ne peuvent pas se défendre.

Jeanne, 6 ans

Les gens qui sont méchants, ça se voit à leur tête.

Rose, 6 ans

C’est pire de tuer les adultes, car si on tue tous les adultes, on ne pourra plus faire d’enfants.

Aurèle, 6 ans

On peut toujours choisir de ne pas être violent

Louise-Rose, 10 ans

La violence n’est une solution avec personne : si on répond à la violence d’un plus grand par la violence, on risque de se faire mal ou de ne jamais en finir ; et avec un petit, on ne lui montre pas le bon exemple, et il ne saura jamais qu’on peut répondre à la violence autrement.

Benjamin, 10 ans

C’est nul de tuer.

Aurélien, 11 ans

Parfois, on est méchant parce qu’on en a assez de faire des choses bonnes pour la santé (manger des aliments sains).

Orphée, 5 ans

Le bonheur

Le bonheur, c’est la vie qui nous le donne, si on y met un peu du sien.

Théa, 10 ans

La vie est plus importante que le bonheur.

Alessandro, 8 ans

Pour être heureux, il faut sourire, jouer, faire des câlins.

Margot , 7 ans

Il faut être heureux pour faire plaisir aux autres.

Elias, 7 ans

Il faut profiter de la vie, on ne sait pas ce qui peut arriver.

Tess, 8 ans

Pour être heureuse, je repense à des moments quand j’étais petite.

Sofia, 6 ans

Moi, pour être heureux, je chante dans ma tête une chanson que j’ai inventée.

Nathan, 6 ans

Un petit bonheur, c’est faire de la compote avec mon papa, et la manger. Et après, ce petit bonheur devient grand dans ma tête

Romane, 6 ans

Le beau, c’est quelque chose que les yeux aiment bien voir.

James, 6 ans

Les règles

Le seul endroit dans le monde où il n’y a pas de règles, c’est dans les rêves et les cauchemars.

David, 10 ans

Si tu ne respectes pas les règles, on ne jouera plus jamais avec toi.

Thibault, 7 ans

J’aime bien les règles parce qu’elles me permettent de passer plus de temps avec ma famille.

Lea, 7 ans

Quand une règle est impossible à suivre ou injuste, on peut faire une manifestation

Achille, 7 ans

Les règles peuvent avoir une justification, les règles c’est pour notre bien

Sofiane, 8 ans

Les adultes donnent les règles , c’est ennuyeux de les suivre mais ca sert aussi à nous protéger

Marie, 11 ans

Les règles sont faites pour notre bien, mais elles ne sont pas toujours appliquées en nous faisant du bien

Louane, 11 ans

Si je devais inventer une règle, c’est qu’il n’y ait plus de règles du tout !

Gauthier, 6 ans

Ne pas respecter les règles, ce n’est pas bien pour la loi, mais c’est bien pour nous : on peut s’amuser.

Augustin, 8 ans

Les règles nous protègent, la loi sert à notre sécurité.

Maé, 8 ans

S’il n’y avait pas de règles, les hommes se trahiraient.

Fadi, 8 ans

C’est quoi un ami ?

Sans mon copain Aurèle, je ne serais pas le même Nathan.

Nathan, 6 ans

Un ami, c’est quelqu’un qui peut jouer avec nous quand on s’ennuie

Denzel, 8 ans

Un ami, c’est quelqu’un à qui je fais confiance et qui me fait confiance

Noussayba, 8 ans

Un ami, c’est quelqu’un qui s’occupe de moi

Tess, 8 ans

On peut vivre sans amis mais je n’aimerais pas cette vie.

Ismaël, 8 ans

Le(s) pouvoir(s)

Etre chef, c’est ne pas tout faire soi-même, mais faire faire aux gens compétents.

Merlin, 10 ans

Le chef a des choses à m’apprendre.

Balthazar, 8 ans

Un homme qui a trop de pouvoir fait toujours le mal.

Aurélien, 12 ans

Apprendre, c’est important, ça permet de développer son cerveau.

Maxime, 7 ans

Je m’en sors quand même bien sans or.

Augustin, 8 ans

A quoi ça sert d’être riche ? Se faire remarquer, ou être un Dieu.

Noé, 8 ans

Les émotions

En surmontant ses peurs, on devient plus fort.

Claudy, 8 ans

Il faut être attentif à ses émotions, mais pas toujours les écouter, car elles peuvent nous faire faire des choses qui blessent les autres.

Asmine, 10 ans

Quand je suis en colère, j’ai une grosse boule dans la gorge et après je hurle.

Thelma, 5 ans

Même les adultes ont peur parfois.

Roxane, 7 ans

Un cauchemar, c’est une illustration qu’on ne veut pas avoir dans la tête.

Tess, 8 ans

La folie, c’est quand ton cerveau est déconnecté de ton corps ?

Sophia, 8 ans

Grandir

Grandir, c’est prendre ses responsabilités.

Jeanne, 8 ans

La première fois que je suis restée seule à la maison, j’ai eu un peu peur. Mais après j’étais contente.

Lea , 6 ans

Grandir c’est se détacher de ses parents, se diriger soi même 

Lara , 11 ans

Grandir, ca me fait peur, j’ai peur de fuguer

Paul, 10 ans

A l’école, on apprend des choses et la maîtresse nous aide. Quitter ses parents, ce n’est pas toujours un avantage

Abel, 8 ans

Quand tu es un adulte tu as des  responsabilités, tu  es seul, plus personne ne veille sur toi

Lou, 10 ans

Quand tu es enfant, les parents te protègent mais c’est étouffant

Léon, 10 ans

Quand tu découvres que le Père Noël n’existe pas, tu es triste.

Maëlys, 9 ans

Quand est-ce qu’on sait qu’on est grand ?

Moussa, 9 ans

Grandir, ça ne s’arrête jamais.

Ophélie, 9 ans

Est-ce que les adultes savent tout ?

Jeanne, 6 ans

Je ne veux pas grandir parce que quand je serai grand je n’aimerai plus les jeux auxquels je joue maintenant.

Philippe, 6 ans

Quand on est un adulte, on peut se donner ses propres règles pour vivre mieux.

Gabriel, 10 ans

La philosophie

Philosopher, ça peut nous aider dans notre vie, car on réfléchit aux conséquences.

Claudy, 8 ans

Philosopher, ça nous permet de savoir comment penser.

Maya, 8 ans

Sans la philosophie, il y a beaucoup de choses qu’on ne pourrait pas faire.

Jeanne, 8 ans

Mon philosophe préféré, c’est Aristote car j’aime bien son idée du juste milieu.

Charles, 14 ans

Socrate est immortel parce qu’il a écrit des choses dont on se souvient encore.

Clémentine 10 ans

La philosophie de Kant est pas mal, mais si je devais choisir, je ne le mettrais pas dans mon top 3 !

Garance, 14 ans

La philosophie, c’est chercher des réponses à des questions compliquées qui n’ont pas qu’une seule réponse.

Marcel, 9 ans

Croire et savoir

Il y a certaines choses, qu’on ne peut pas savoir, il faut apprendre à faire confiance.

Idoia, 12 ans

La mort

La mort n’est pas vraiment un problème. C’est la fin de toute vie, c’est normal.

Amine, 11 ans

L’école

A l’école, on apprend pour pouvoir rêver.

Victoria, 8 ans

Je vais à l’école pour ne pas m’ennuyer.

Lucien, 8 ans

L’école à la maison, c’est mieux, on apprend à faire la fête.

A l’école, ce qui est bien, c’est les autres.

A l’école, on gâche son enfance.

Joseph, 8 ans