Le coaching, c’est quoi ?

Coach professionnelle certifiée par la Haute Ecole de Coaching, j’accompagne adolescents et adultes dans les périodes de transition.
Vous vous sentez bloqués ? Vous avez envie de changement, mais vous ne savez pas vers quoi aller ? Je peux vous accompagner dans votre cheminement.
Spécialisée dans le coaching individuel d’ados et d’enfants, je peux aussi accompagner des adultes (nous sommes tous des grands enfants !)

Pourquoi faire appel à un coach ?

Manque de confiance en soi, baisse de motivation à l’école, stress, difficultés relationnelles, enfants atypiques je suis là pour comprendre avec bienveillance la situation traversée et les aider à avancer vers un objectif que nous déterminerons tous ensemble.

Votre enfant a les solutions en lui : il suffit qu’il se pose les bonnes questions pour trouver les réponses adéquates. Et c’est là que j’entre en jeu : je les y aide et les accompagne, grâce au dialogue philosophique et à des outils ludiques et adaptés.

Comment se passe un coaching ?

Votre enfant apprend à mieux se connaître grâce à des outils ludiques puis il détermine son objectif

Je l’accompagne dans l’identification de ses points de blocage et de ses ressources pour qu’il atteigne le but qu’il s’est fixé

Ecoute active et questionnement bienveillant sont au centre des séances qui peuvent se dérouler en présentiel ou en distanciel.

Qui peut se faire coacher ?

Tout le monde ! Le coach s’adapte à vos enjeux : 

  • Votre enfant rencontre une baisse de motivation à l’école mais veut (re)trouver le goût d’apprendre ?
  • Il rencontre des problèmes d’organisation ou relationnels ?
  • Votre adolescent se pose des questions sur son orientation scolaire ?
  • Vous êtes un jeune adulte qui vient de se lancer dans la vie professionnelle et vous souhaitez comprendre ce qu’est, pour vous, une vie réussie  

Je peux vous accompagner sur ces problématiques. Réservez une séance découverte gratuite.

Le principe d’une mère

Elle ouvre les yeux et regarde par la fenêtre. A en croire les arbres qui se dénudent, on doit déjà être en automne. Est-ce possible qu’elle n’ait pas eu besoin d’elle depuis plus d’un mois ? La larme qu’elle sent venir ne tombera jamais. Elle se tourne vers elle et prononce de sa voix métallique : 

– Bonjour Inoué, que puis-je faire pour toi ? 

***

Elle se souvient de sa naissance. Il y a bientôt 15 ans déjà. Elle devrait dire leur naissance puisque c’est à ce moment que Monsieur l’a “embauchée”. Peu de temps après le drame. Enfin, peut-on vraiment qualifier de drame l’apparition de cette petite créature rose, à la fois pleine de joie et de fureur. Sa mère est morte en couches, et ironie du sort, c’est grâce à cela que OKS-3000 a gagné le droit de naître. Avec une raison d’être. 
Monsieur ne peut pas s’occuper d’Inoué, il n’en a pas la force. La mort de sa femme l’a anéanti. Et les premiers mois, que dis-je les premières années, il a du mal à voir Inoué comme autre chose que l’arme qui a détruit l’amour de sa vie. Il a donc tout délégué à OKS-3000 : les biberons, les couches, mais aussi les câlins et les jeux. Il veut que sa fille s’épanouisse. 
Monsieur l’a d’ailleurs dessinée avec grand soin : des formes généreuses pour s’y lover les nuits de cauchemars ou les jours de gros chagrins, des yeux doux pour accueillir les confidences, et une peau d’un bleu profond pour calmer l’esprit et ouvrir l’imaginaire sur l’horizon du ciel et de la mer. 
A cette époque, Oki, comme l’avait rapidement surnommée Inoué, fonctionne 24h sur 24 : un gazouillis, une petite toux suffisent à la sortir de sa veille et à la mettre en action pour la bichonner. Elle s’assure que la petite fille se développe correctement, physiquement et physiologiquement. Il faut penser aux repas variés et équilibrés, à créer un cadre affectif sécurisant, à inventer des activités stimulantes pour l’intellect et la motricité. C’est la fonction qu’on lui a donné. C’est la mission qu’elle s’est assignée.
Elle entraîne dans sa charge tout le personnel en coordonnant les tâches de chacun, en fonction du rythme de la petite fille. Ce n’est pas toujours du goût de KTS-1000, la cuisinière. Mais elle aussi est tombée sous le charme d’Inoué.

Quand on fête ses 3 ans, Monsieur félicite Oki pour le beau travail qu’elle a accompli jusque là. Elle en aurait rougi si elle pouvait. Inoué pousse de façon harmonieuse, elle est vive d’esprit et blagueuse, sage tout en cultivant une pointe d’impertinence, ce qui la rend particulièrement attachante aux yeux de tous. 
C’est à ce moment que Monsieur commence à reprendre une part plus active dans la vie de sa fille. La douleur est toujours présente, mais le temps l’a rendue moins vive. Et désormais, regarder Inoué éveille en lui d’agréables souvenirs tant elle ressemble à sa mère disparue. 
Oki est satisfaite de cette évolution, une fillette a besoin de son père pour son développement. D’autant que Monsieur est un inventeur de génie et qu’il utilise ses grandes dispositions à créer d’incroyables jeux.
Oki intègre ce nouveau paramètre dans sa feuille de route, en orientant subtilement l’enfant vers son père lorsqu’elle manifeste le désir de jouer. Et puis, il lui reste encore le bain, les câlins, l’histoire du soir…

Les années passent, Inoué continue à grandir, à apprendre, à s’autonomiser. Le périmètre d’action d’Oki se réduit progressivement mais imperceptiblement : un jour c’est le bain qu’on n’a plus besoin de donner ; le lendemain, l’histoire du soir que la fillette lit elle-même ; et puis les devoirs, qu’elle fait désormais avec son père. 
Un jour, Oki reste en veille durant plus de 24h. Elle n’en croit pas son horloge interne et pense à un bug. Mais non, “je me suis débrouillée comme une grande, Oki, je ne suis plus un bébé, tu dois être fière de moi !” Je le suis ma chérie, je le suis. 
Les temps de veille s’allongent, deviennent plus fréquents et Oki s’interroge. Elle sollicite Inoué, propose de l’aider, de l’accompagner. Elle insiste un peu. Beaucoup. Trop. Et se fait éconduire. Poliment d’abord, puis plus agressivement. Et c’est une semaine de veille qui s’ensuit. 
Ce n’est pas pour déplaire à KTS-1000, autrefois à la merci d’Oki. Aujourd’hui, elle, la cuisinière, a toujours à faire. Inoué lui fait même les yeux doux, à sa Kitsuné : c’est que ce grand corps a besoin d’être nourri, s’il a moins besoin d’être chéri. En tout cas par Oki.
Et pourtant c’est ce pour quoi elle est programmée, c’est sa fonction. A quoi peut-elle servir maintenant ? “Que puis-je faire pour toi ?”, demande-t-elle une dernière fois. “Sache que je suis là si tu as besoin de moi”. “Je sais, Oki” lui répond tendrement Inoue, “c’est le principe d’une mère”.

***

Des années ont passé, OKS-3000 ouvre les yeux. Elle est un peu rouillée. Elle semble dépassée. Pourtant, Inoué vient de la réveiller. Elle est sur le point d’accoucher, et elle ne peut pas imaginer vivre cette journée, et toutes celles qui vont suivre sans la présence aimante, aidante de son robot nourricier.

Camille Lacôte

Questions philosophiques en lien :

  • Doit on laisser grandir ses enfants (voir le dilemme en lien)
  • Les machines peuvent-elles voir des sentiments ?

D’autres récits philo

Infinita rectio

Comme chaque matin à la même heure, Théodore traversait tout guilleret son appartement. Son tome d’Harry Potter sous les bras, il s’apprêtait à reprendre sa lecture, dans le lieu le plus calme qui soit : ses toilettes. Aîné d’une famille nombreuse, il avait récemment découvert que c’était le seul endroit où personne ne le dérangeait jamais. D’ailleurs, il aimait désormais appeler cette pièce  son cabinet de lecture. Cela lui donnait un petit côté XVIIIe siècle qui n’était pas pour lui déplaire. Ça donnait du cachet.  
Depuis cette découverte, il progressait vite dans son livre, il en était déjà au tome 3 des aventures du petit sorcier.  Malheureusement, au milieu d’un chapitre haletant, trois coups fatidiques retentirent sur la porte. 

– Allez sors, dépêche toi, c’est mon tour maintenant. 

C’était Basile, son petit frère,  qui ayant fini par comprendre le manège de son aîné, voulait l’imiter et lui aussi s’enfermer avec ses BD.  

– C’est bon, donne moi 5 minutes. 

Agacé mais compréhensif, Théodore se dit qu’il pourrait reprendre où il en était  dans sa chambre puisqu’elle serait libérée du bruit de Basile, occupé à une autre destinée. Il entreprit donc de dérouler le rouleau de papier toilette quand soudain il aperçut une inscription étrange sur l’une des feuilles. 

Infinita refectio

Qu’est ce que ca pouvait bien vouloir dire  ? Et qu’est-ce que ça faisait là ? 
Théodore continua à dérouler le papier, mais plus rien : une seule inscription sur une seule feuille. 
Intrigué, il la découpa soigneusement et la plaça dans son livre, à l’abri des regards. Il avait l’impression d’avoir découvert un trésor : ce n’était plus un cabinet de lecture mais un cabinet de curiosités ! Et cette formule en latin, parce que ce devait être du latin, c’était obligatoirement une formule magique. Il se sentait pousser des ailes (de griffon), tel le digne héritier d’Harry (Potter, il préférait Poudlard à Buckingham). 
C’est donc fort aise qu’il sortit du lieu du même nom et  gratifia d’un large sourire son frère, lequel n’était pas habitué à tant de bonne volonté de la part de son aîné, surtout  quand il venait l’arracher à sa tranquillité. 

Une fois dans sa chambre, Théodore ressortit précautionneusement la feuille et tapa fébrilement la formule sur son ordinateur. 
Première satisfaction : il avait vu juste, c’était bien du latin et cela signifiait quelque chose comme réparation infinie, ou rétablissement, renaissance.  En revanche, il n’était fait mention nulle part d’une quelconque magie associée. 
Réparation infinie, qu’est ce que cela pouvait bien signifier ? Aurait-il découvert la formule de la vie éternelle ? Ou en tout cas, le moyen de panser toutes ses blessures, ce qui revenait à peu près au même. Il hésita alors à prononcer les mots à voix haute, pour tester, mais il était bien trop malin pour risquer de déclencher un cataclysme. Vous savez, quand le héros de l’histoire prononce la phrase fatidique et qu’en fait, c’est une malédiction qui s’abat sur sa famille, ou pire, sur la planète. 
Et puis, comment saurait-il  s’il s’était rendu immortel par simple énonciation ? Comment savoir si ça avait fonctionné. Il n’était pas (encore) prêt à tester. Non, il était plus prudent de faire des recherches d’abord. 
Il écuma alors pendant une semaine tout ce que sa ville comptait de bibliothèques, il arpenta le web, même le plus dark, et ses forums de sorcellerie. Rien. Il n’osait en parler à personne, même à son meilleur ami. Imaginez que cette formule ne vienne à tomber en de mauvaises mains. 
Durant cette période, il était naturellement retourné aux toilettes à diverses reprises, et avait poursuivi sa lecture d’Harry Potter. Peut-être pourrait-il y trouver un indice. Mais rien non plus de ce côté-là. 
Enfin, il avait déroulé un nombre conséquent de rouleaux de papier toilette, au grand désespoir de son père, à la recherche de la même formule ou d’une autre. Mais rien. Rien. Riennnnnn. 

Théodore, assis nerveusement sur le siège des toilettes, se trouvait dans une impasse. Dans une double impasse même : il venait de finir le dernier rouleau !
Il était tellement obnubilé par cette maudite formule qu’il en avait oublié les bases : toujours vérifier l’état des stocks avant de s’asseoir. Décidément, cette formule ne lui avait apporté que du tracas. 

Infinita refectio, tu parles, dit-il, enragé, à voix haute. 

Avant de se coller précipitamment la main sur la bouche. Mais c’était trop tard. Il avait prononcé l’incantation. 
Silencieux, immobile, Théodore attendit. Rien ne se passait. Encore un peu… Il s’inspecta rapidement. Rien ne semblait différent. Mais il devait s’examiner plus en profondeur, peut-être se faire une petite entaille au couteau pour voir si sa peau se régénèrerait automatiquement. 
Mais encore fallait-il qu’il puisse sortir des toilettes. Dans son excitation, il avait oublié ce détail. Il porta de nouveau son regard sur le rouleau épuisé et se rendit compte avec stupeur qu’il était de nouveau entier ! Avait-il pu mal voir ? 
Saisi par une intuition, Théodore déroula aussi rapidement que son chat Mozza ce nouveau rouleau et prononça d’un voix forte : 

Infinita refectio

Et l’incroyable se produisit devant ses yeux écarquillés  : le rouleau se régénéra. De triste cylindre en carton,  il venait de se transformer en recharge douillette. 
Il n’avait pas trouvé la formule de la vie éternelle, certes, mais d’une certaine manière celle pour ne plus jamais être au bout du rouleau. Et ce n’était pas si mal, après tout.

Camille Lacôte

Thèmes philosophique à aborder :

Le bonheur :

  • Peut-on se satisfaire de peu ?
  • C’est quoi le bonheur ?
  • Y a-t-il des petits et des grands bonheurs ?

D’autres récits philo

Le secret

– Lisa, faut que je te dise quelque chose

Rose m’avait attrapé à la sortie des cours. Elle avait l’air grave et ça ne lui ressemblait pas. Habituellement, c’était une fille souriante, toujours de bonne humeur, toujours pleine de vie. 
Je savais que maman m’attendait à la maison et qu’elle s’inquiétait vite du moindre de mes retards. Mais ça avait l’air vraiment important. 

– Qu’y a-t-il ? ça va pas, tu as l’air bizarre ?
– Bon, en fait, ça fait pas si longtemps qu’on se connaît toi et moi, mais je crois vraiment qu’il faut que je t’avoue quelque chose.

Aïe… C’est vrai, elle était nouvelle , elle était arrivée à la rentrée quelques semaines auparavant. Mais je ne sais pas, quelque chose chez elle m’avait attirée tout de suite. En plus, la prof de français m’avait demandé de m’occuper d’elle, lui montrer le collège, lui expliquer les trucs importants du genre éviter la viande de la cantine qui baigne dans le gras ou préférer les toilettes du 3e étage parce qu’en général il y a du papier. Enfin, je ne suis pas sûre que c’est à ça que la prof pensait, mais c’est ce qui m’a semblé le plus important. 

– ça peut attendre demain . Ma mère m’attend, là. Et puis je viens toujours dormir chez toi demain, non ?

Au moment où je finissais de prononcer ces paroles, Rose avait encore blêmi.

– Bon, attends, je vais lui envoyer un SMS pour ne pas qu’elle s’inquiète. Comme ça, on aura le temps de discuter.

Une fois le message envoyé, j’allais m’installer sur un banc devant le collège. Il y avait beaucoup de cris et d’allées et venues. C’était vendredi et tous les élèves manifestaient bruyamment leur joie d’être en week-end. 

– ça te va si on s’installe là ? Ou tu veux qu’on trouve un coin plus tranquille ? Tu as l’air vraiment embêtée. C’est pas trop grave au moins ? C’est pour demain soir ? Tu sais, si je ne peux plus venir dormir chez toi, c’est pas grave, ça sera pour une autre fois. T’as invité quelqu’un d’autre, c’est ça ?  T’as promis à Emma ? Cette petite garce te colle depuis le début de la semaine, j’ai bien remarqué . Elle t’a forcé la main ? Qu’est-ce qu’elle t’a promis ? C’est pas très cool si tu as fait ça.
– Mais enfin Lisa, calme-toi, c’est moi qui ai quelque chose à te dire, et c’est toi qui n’arrête pas de parler. Je ne pensais pas qu’on pouvait parler aussi vite. Je ne peux pas en placer une !
– Désolée, désolée, continuais-je dans un débit toujours plus rapide. Mais tu me stresses, là aussi, avec ta tête toute pâle. Tu n’oses plus me regarder. J’ai peur de ce que tu vas m’annoncer.”

Je réussis enfin à me taire et j’essayais d’encourager Rose à se confier en lui lançant ce que je croyais être un regard chaleureux. Mais j’avais de plus en plus peur de ce qu’elle allait m’annoncer. Et si elle ne voulait plus être mon amie ? Et si elle avait une maladie ? 

– En fait, j’ai un truc à t’avouer à propos de ma mère

Et bim, elle va m’annoncer que sa mère a un cancer. Comment je dois réagir ? Oh la la la la la la. 

– Vaut mieux que je te le dise tout de suite. Comme tu viens dormir demain de toutes façons, tu vas t’en rendre compte. Bon, c’est pas très facile à avouer.

Silence de mort de mon côté. Ma respiration s’accélère.

– Bon, voilà… Ma mère est la pire cuisinière du monde. Elle fait vraiment des trucs immondes. Le pire, c’est que parfois, c’est appétissant mais à peine tu as pris une bouchée, tu as envie, non, tu as besoin de tout recracher.

Nan, mais c’est une blague là ! Tout ce stress pour ça ??

– Je préfère te prévenir. Ta mère à toi, elle a l’air de tellement bien cuisiner. Quand tu ramènes des gâteaux pour le goûter, c’est toujours tellement bon. Alors, moi j’ai un peu honte mais tu verras elle est super gentille ma mère sinon. C’est juste que ses plats couperaient l’appétit à des rescapés de Koh Lanta.

J’éclatai de rire, je ne pouvais plus m’arrêter. 

– C’est ça, ton secret terrible et inavouable ? Ouf, je suis soulagée. Et je prends le risque de quand même venir dormir chez toi demain.

Pour la petite histoire, Rose ne mentait pas : sa mère était vraiment la pire des cuisinières. Mais ça n’empêcha pas qu’au fil des années nous devînmes les meilleures amies du monde. Comme quoi, les spaghettis bouillis aux boulettes de porc, ça rapproche.

Camille Lacôte

Les thèmes philosophiques à aborder :

La peur :

  • Quelles différences entre la peur, le stress et l’angoisse ?
  • De quoi peut-on avoir peur ?
  • A-t-on parfois raison d’avoir peur
  • A quoi ça sert d’avoir peur 
  •  Comment faire pour surmonter ses peurs ? 
  • Est-ce que nous avons tous peur des mêmes choses ? Pourquoi ?
  • Est-ce que ça peut-être utile d’avoir peur ? 

Un autre atelier sur la peur avec le cri de Munch.

L’imagination

  • Est-ce que l’imagination, ça se contrôle  ?
  • On dit qu’on “laisse libre cours à son imagination” . Est-ce que, toi, ça t’arrive d’imaginer des trucs ?  Comment ça se passe (dessin, histoire, jeux, …) ? Et comment les autres réagissent ? 
  • Est-ce qu’imaginer, c’est comme rêver ? 
  • Est-ce qu’imaginer, c’est bon ou mauvais ? 

D’autres récits philo

Souvenirs, souvenirs

– Viens, il faut que tu vois l’arbre que j’escaladais quand j’étais petite. 

Mia passe les vacances dans le village de son enfance. Elle a déménagé il y a 5 ans maintenant, et elle n’était jamais revenue. Elle a amené Clarissa, sa meilleure amie, qu’elle a rencontrée en arrivant dans son nouveau collège. Elle veut tout lui montrer. C’est incroyable, rien ne semble avoir changé. C’est comme si elle faisait un voyage dans le passé. 
Le tilleul trône majestueusement au milieu de la place. Mia s’apprête à grimper, quand une voix l’arrête. 

– Hey, croquette, tu es revenue ? 

Mia se fige. Ses joues sont en feu et sa voix tremble.

– Ah salut Paolo. Je suis de passage pour les vacances. Je te présente Clarissa. Bon, on se recroisera sûrement. 

Mia empoigne Clarissa et s’éloigne. 

– Tu ne voulais pas monter à l’arbre, demande Clarissa . Et comment il t’a appelée  ?
– Ah, je n’ai pas fait attention. Allons à la rivière, on sera sûres de ne croiser personne. 
– C’est marrant, depuis qu’on est là, tu me montres plein d’endroits, mais tu ne veux jamais parler à personne. Tu n’es pas si sauvage d’habitude. 

En arrivant à la rivière, Mia ralentit le pas. Il y a un groupe d’ados sur la rive. Elle murmure : 
– oh non, mes cousins…
– Oh chouette, tu veux dire ! J’ai plein de questions à leur poser. Je vais enfin savoir à quoi ressemblait la petite Mia. 

Avant que Mia ne puisse fuir, Clarissa s’avance vers le groupe. 

– Mais c’est Croquette. Si j’avais su que tu venais, je t’aurais amené un petit en-cas. Cousine, comment tu vas ? 

C’est le plus grand des garçons qui a dit ça, il serre chaleureusement Mia dans ses bras.  

– Super, Luka, et toi ? Je te présente Clarissa, une amie. On ne faisait que passer, on ne vous embête pas plus longtemps. 
Clarissa s’interpose. 

– Mais je suis sûre qu’on ne les embête pas. Luka, je peux te poser une question : pourquoi tout le monde l’appelle Croquette? 

Luka affiche un grand sourire alors que Mia se décompose. 

– Elle ne t’a jamais raconté ? c’est une histoire trop mignonne. Quand elle avait 3 ans, ses parents avaient une chatte, Plume. Et Mia l’adorait, elles partageaient tout. Y compris leur repas ! Mia mangeait les croquettes de Plume qui la laissait faire. D’où le surnom.

Mia a de nouveau les joues en feu et les poings serrés. Elle sent les larmes monter. 

– Mais arrêtez avec cette histoire, c’est pas mignon, c’est ridicule. C’était il y a 10 ans ! 10 ans. On peut passer à autre chose ?

Elle s’enfuit. Luka la regarde partir, interdit. Il est tout pâle. Clarissa s’élance à la poursuite de son amie. Elle la retrouve, quelques mètres plus loin, en pleurs. 

– J’ai tellement honte, je n’aurais jamais dû t’emmener ici. J’étais si contente le jour où on a déménagé. Pour beaucoup d’enfants, c’est une déchirure. Pour moi, c’était une libération. Ce surnom ridicule… Je pensais qu’après tout ce temps, les gens auraient oublié… Tu ne le diras à personne, hein ?

Mia regarde tristement son amie qui la serre très fort dans ses bras. 

– Si tu savais comment on m’appelait quand j’étais petite…

Une lueur d’intérêt s’allume dans les yeux de Mia. Les deux amies éclatent de rire. 

Camille Lacôte

Thème philosophique à aborder :

Le passé

  • Peut-on échapper à son passé ?
  • Doit-on avoir honte de son passé ?
  • Le passé est-il vraiment derrière nous ?

D’autres récits philo

Tableraz

C’est le grand jour ! Hugo a réussi à intégrer l’université de ses rêves. Pourtant, il est un peu stressé. Il sort du bureau des inscriptions, et à la vue de toutes les heures de cours et de travail  qui l’attendent, la panique s’empare de lui. Quand une affiche attire son attention: 

“PEUR DE NE PAS ÊTRE À LA HAUTEUR ? AVEC TABLERAZ, FAITES DE LA PLACE DANS VOTRE ESPRIT POUR CE QUI EST VRAIMENT IMPORTANT   ! RENSEIGNEZ-VOUS ICI.  

Intrigué, Hugo suit la flèche et se retrouve dans un petit bureau. Un homme l’accueille. 

– Tableraz, bonjour, comment puis-je vous aider ?
– Bonjour, je viens de voir votre affiche, et je voudrais en savoir plus. 
– Mais bien entendu, Monsieur. Vous venez d’avoir votre emploi du temps ?  Montrez-moi ça… Impressionnant ! Vous n’allez pas chômer dites moi, il va sûrement falloir faire un peu de ménage là-dedans.

En prononçant ces mots, il se frappe la tête de l’index. Puis il prend Hugo par le bras et l’installe dans un confortable fauteuil. Il enchaîne : 

– Notre cerveau contient tellement de choses. Du bon, du moins bon. Dites-moi, y a -t-il un souvenir particulièrement pénible qui vous vienne à l’esprit, tout de suite maintenant ?  Ne réfléchissez pas trop. 

Hugo hésite. En voilà une question intime. Mais bon, il se lance.

– Peut-être le jour où Jappeur, mon chien, est mort. J’ai pleuré pendant 2 semaines. Je ne savais même pas qu’on pouvait avoir autant de larmes. Je l’avais depuis que j’étais tout petit. Et aujourd’hui encore, quand je vois un labrador dans la rue… 

Il s’arrête,  renifle. L’homme lui tend un mouchoir et lui tapote la main. 

– Tss tss, mon pauvre monsieur. Comme c’est triste….  Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi vous vous infligiez ce chagrin ? Pensez à l’énergie dépensée pour stocker cette information. Alors que ce mauvais souvenir et un tas d’autres pourraient être remplacés par de précieuses connaissances grâce à Tableraz. Qu’en pensez-vous ? 

Hugo repense alors à la fois où Malia a rompu avec lui, et au jour où il a échoué à sa compétition de judo. Quelle humiliation ! Il s’était retrouvé à terre en moins de 10 secondes. Voilà quelque chose qu’il aimerait bien oublier ! 
L’homme continue son argumentaire : 

– J’ajouterais que notre procédure est simple, rapide et sans aucune douleur. Nous ciblons uniquement les mauvais souvenirs et nous les effaçons à jamais. Tout ce que vous avez à faire, c’est signer ici. 

L’homme lui tend un formulaire. Hugo hésite. Qu’aurait-il à perdre après tout ? 
Il s’apprête à signer quand l’écran de son téléphone s’allume. En arrière-plan, une photo de Rayan, son meilleur ami et lui, en train de faire les clowns. Rayan, le seul à l’avoir soutenu quand toute l’école lui a tourné le dos, le jour où il a fait perdre son équipe en ratant ce but. Ouch, encore un mauvais souvenir. Mais c’est aussi grâce à ça qu’il a su que Rayan était un vrai ami… 

Hugo pose le stylo. Il va encore réfléchir. Finalement, il y a peut-être aussi du bon à se souvenir, parfois, non ?

Camille Lacôte

Thème philosophique à aborder :

Le passé / les souvenirs

  • Quel est ton meilleur souvenir ?
  • As-tu des souvenirs que tu souhaiterais oublier ? Pourquoi ?
  • Peut-on choisir d’oublier ?
  • Doit-on oublier son passé ?
  • Les souvenirs, à quoi ça sert ?

D’autres récits philo

La coopération, un jeu d’enfant ! 

La coopération, une compétence majeure à développer dès le plus jeune âge.  Un beau cadeau à faire à vos enfants donc ! Voici une sélection de jeux de société et de jeux vidéo pour faire du team building avant l’heure.

It takes two 

Comme son nom l’indique, pour réussir à ce jeu, il faut être deux ! Vous incarnez May et Cody, les parents de la jeune Rose, au bord du divorce. Un enchantement vous a transformé en jouets  et pour retrouver forme humaine, vous allez devoir Co-Lla-Bo-Rer. 

Malgré un thème de départ sombre (le spectre d’un divorce), l’univers du jeu reste léger tant par le graphisme que par les personnages (des écureuils drôlement belliqueux, un CosmoBabouin fidèle à Rose, une éléphante en peluche nommée Cutie… ). Et rassurez-vous, le Livre de l’Amour est là pour vous aider. 

Disponible sur PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows et Nintendo Switch. A partir de 8 ans.

Overcooked 2  

Bienvenue à Cauchemar en cuisine ! Vous travaillez dans une brigade et devez répondre aux commandes des clients. Coupez, cuisez et assemblez les ingrédients à un rythme de plus en plus soutenu. Pour réussir, vous allez devoir communiquer avec votre collègue, le joueur n°2, pour vous organiser et être efficaces. Sinon, attention aux clients mécontents ! 

 Disponible sur PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows et Nintendo Switch. A partir de 7 ans.

Unravel 2

Attention, jeu très très très mignon : vous incarnez 2 petites poupées reliées par un fil de laine dont la mission est de sauver 2 jeunes enfants victimes de harcèlement. Et vous ne serez pas trop de deux pour progresser : c’est bien simple, certaines missions sont tout simplement impossibles si vous ne coopérez pas. Alors, adieu le chacun pour soi et vive l’esprit d’équipe dans ce jeu de plateforme et de réflexion très beau graphiquement et hautement poétique. 

Disponible sur PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows et Nintendo Switch. A partir de 8 ans.

Trine 1. 2. 3. 4

Trine est un jeu de plates-formes mêlant action, réflexion et principes physiques. Les joueurs incarnent à tour de rôle 3 personnages, un Chevalier, une Voleuse et un Magicien, chacun ayant leurs spécificités et pouvoirs qui vous aideront dans votre quête. Quel duo former à quel moment du jeu : voilà la question que vous allez sans cesse devoir vous poser au fur et à mesure de votre progression !  

Disponible sur PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows et Nintendo Switch. A partir de 12 ans.

Galèrapagos 

A la fin, il ne peut en rester qu’un… C’est souvent ce qui se passe dans les jeux de société qui voient en général la victoire d’une seule personne (ou d’une seule équipe). C’est sans compter avec les jeux coopératifs, dans lesquels les joueurs ne sont pas en opposition mais jouent conjointement pour atteindre un objectif commun et gagnent ou perdent ensemble. 

En voici un exemple très amusant, avec Galèrapagos, proposé par #Gigamic, une première expérience de jeu coopératif (mais pas trop, comme l’indique la boîte). 

A partir de 10 ans.
De 3 à +de 10 joueurs chez Gigamic

Hero Realms

Hero Realms est un jeu de deck building (comprendre on fait évoluer son paquet de cartes durant toute la partie). Il peut se jouer en 1 vs. 1, mais aussi par équipe en 2 vs.2, et c’est là que la coopération entre en jeu. Vous allez devoir monter une stratégie à 2 pour battre l’équipe adverse (se mettre d’accord sur le choix des cartes pour soi et pour le camarade ; ne pas prendre toutes les bonnes cartes pour lui en laisser, etc…) 

A partir de 10 ans.
De 2 à 4 joueurs, chez Iello.

Tarot 

Un grand classique des jeux de cartes. Que l’on joue à 3, 4 ou 5, on se retrouve quasiment toujours en équipe (sauf bien sûr s’il prend)… et avec des partenaires qu’on n’a pas choisi. Il faut donc réussir à sauver ses points sans pour autant faire perdre leurs bonnes cartes à ses coéquipiers, et faire en revanche tomber les points du preneur.. 

A partir de 10 ans.

Scotland Yard

Vous en avez déjà certainement entendu parler ou vous l’avez peut-être même déjà dans votre placard : Scotland Yard, un grand classique de Ravensburger est un jeu qui se joue de 2 à 6 joueurs. Et avec ce jeu de suspense, il va falloir monter une stratégie de coopération, pour réussir à capturer l’insaissaible M. X. Discussion et argumentation seront vos meilleures alliées. 

A partir de 10 ans.
De 3 à 6 joueurs, chez Ravensburger

9 exercices pour lutter contre le stress

La question du stress est l’une des plus souvent abordées dans les coachings. 
On le sait, le stress peut être positif : en donnant un petit coup de boost à notre organisme, il nous aide à mener une tâche à bien ou à gérer un nouvel environnement. Bien dosé, il augmente même notre efficacité et notre productivité. 
Oui, mais parfois, on ne trouve pas la juste dose, et alors, il peut aller jusqu’à nous paralyser. Alors, comment réagir ? 

En cas d’attaque de stress ou avant une situation qui peut s’avérer stressante (examen, prise de parole, grosse réunion, …), on peut avoir recours à plusieurs méthodes : visualisation, acupression, méditation ou ces 6 exercices de respiration que je vous présente aujourd’hui. 
Comme tout exercice, plus on le pratique, plus on le maîtrise et plus il est efficace. A intégrer dans sa routine quotidienne quand on peut !

Exercices de visualisation 

Avant un situation stressante :
Assis confortablement, prenez une grande inspiration par le nez puis expirez par la bouche
Imaginez la situation stressante : observez les images, les dialogues, l’ambiance, les obstacles, les conséquences de l’échec  et laissez venir les émotions sans jugement. 
Imaginez maintenant la situation dans l’idéal (le déroulement de la situation, votre comportement, les conséquences positives) et laissez venir les émotions. Vous voyez maintenant la situation redoutée dans une bulle
et vous la voyez diminuer jusqu’à ce qu’elle disparaisse totalement. 
Puis vous voyez apparaître dans une petite bulle la situation idéale et vous la voyez grandir  jusqu’à ce vous vous retrouviez dans la scène.

Pendant une attaque de stress
Fermez les yeux, prenez une grande inspiration et expirez lentement. Imaginez un endroit refuge, un endroit où vous êtes bien, apaisé. Entendez les sons qui y règnent, sentez les odeurs qui s’y déploient, touchez les objets qui vous y entourent, …  Et laissez vous gagner par la sérénité de l’endroit tout en maintenant des respirations profondes. 

Exercices de respiration 

  • La respiration abdominale

La respiration abdominale permet de respirer à partir du diaphragme plutôt que du thorax et d’insuffler une plus grande quantité d’oxygène dans les poumons. A pratiquer partout ! 
Asseyez-vous dans une position confortable ou allongez-vous sur le dos. Fermez les yeux.  
Posez une main sur votre poitrine et l’autre sur votre ventre.
Inspirez profondément et lentement par le nez en gonflant votre abdomen en comptant jusqu’à 10. La main sur votre ventre se soulève alors que celle sur la poitrine bouge à peine. 
Bloquez votre respiration en comptant jusqu’à 5.
Puis expirez lentement par la bouche tout en rentrant l’abdomen. Faites sortir le maximum d’air de vos poumons.

A renouveler entre 5 et 10 min,  idéalement quotidiennement.

  • La cohérence cardiaque 

L’application RespiRelax est très pratique et paramétrable pour s’adapter à vous.
Assis ou debout, inspirez par le nez en comptant jusqu’à 6, bloquez votre respiration en comptant jusqu’à 3 et expirez par la bouche en comptant jusqu’à 8).  Renouvelez 5 fois.

cocomaterial.com
  • Le chat

Asseyez-vous les pieds bien à plat, mains sur les genoux, dos droit.
Inspirez profondément par le nez en levant la tête et en creusant le dos.
Bloquez la respiration en étirant bien la tête vers le haut 
Et soufflez par la bouche en courbant le dos

  • La vague de chaleur 

Asseyez-vous, le dos droit, les mains posées sur les genoux paume vers le plafond, yeux fermés, pieds bien à plat au sol. 
Imaginez sous vos pieds un fil d’énergie rouge vif, très puissant, très lumineux et très chaud. Ce fil rouge et chaud pénètre votre corps par  vos pieds,  sans douleur, remonte par les chevilles, les mollets, les cuisses, pour s’enrouler autour de vos hanches et diffuser sa chaleur dans tout votre ventre. Il continue sa progression en remontant votre dos et en chauffant chaque vertèbre jusqu’à votre nuque. La vague de chaleur gagne votre cou, puis toute votre tête. vous vous sentez bien. 
Restez un moment ainsi, puis ouvrez lentement les yeux et tapez 5 fois sur votre poitrine avec le bout de vos doigts. 

  • Adieu soucis
cocomaterial.com

Inspirez doucement par le nez et expirez le plus longtemps possible en contractant votre abdomen. En expirant, visualisez les situations ou les personnes stressantes qui s’évacuent de  votre corps grâce à votre souffle.  A chaque expiration, vous vous sentez plus léger et plus serein.

  • Ouvrez-vous 

Cet exercice vise à ouvrir la zone poitrine-clavicules, souvent contractée

Debout, pieds écartés à la largeur de vos épaules, montez vos bras vers le plafond en inspirant sur 4 temps, puis abaissez-les vers l’arrière en faisant un cercle et expirant sur 4 temps.
Faites la même chose de l’arrière vers l’avant.
Répétez l’exercice 10 fois.

Acupression des mains

Le massage des mains est discret et facile à effectuer partout.
Appliquez de la crème pour les mains ou massez vous simplement. Commencez par le dos de la main en effectuant de petits cercles et agrandissez-les petit à petit. Puis passez à la paume en procédant de la même manière.
Prenez ensuite les bouts de chacun de vos doigts en effectuant de petites pressions douces, de l’intérieur vers l’extérieur de chaque doigt, pendant une vingtaine de secondes. Vous relancerez ainsi  la circulation sanguine.

illustrations : cocomaterial

Philosopher à partir de supports artistiques

Les Temps Modernes

Le Kid

Cops / B.Keaton

Boucles d’Or

Bob&Marley

Une nuit,
un chat

Le Roi Midas

Le Cri

Pierrot
le Fou

Peter Pan

Prévert

Ami-Ami

Cherche-
amis

Prométhée

Oedipe

Les Ménines

Komaneko le petit chat

Pixar

StrongBoy

Yakouba

La laitière et
le pot au lait

Pandore

Démeter

Le mensonge

Philosopher à partir d’un film

A quoi ça sert ?

Le cinéma procure émotions et plaisir. Mais c’est aussi un moyen d’ouvrir une réflexion et de se pose des questions sur le monde qui nous entoure.

Pourquoi rit-on ?

Un enfant rit en moyenne 300 à 400 fois par jour. L’adulte, lui,  ne rirait que 20 fois par jour, et ce chiffre diminue d’année en année… Mais au fait pourquoi rit-on ? Peut-on rire avec tout le monde ? Rire, est-

ce un droit ? Peut-on décider de rire ? C’est parti pour une discussion réjouissante ! Regardez avec vos enfants Cops de Buster Keaton :

Lancez la discussion avec l’affirmation suivante : je dirais que vous avez trouvé ça drôle. A votre avis, comment je sais que vous avez ri ? 

Au fur et à mesure que vos enfants listeront les manifestations du rire (son, forme de la bouche avec les commissures qui remontent pour former un sourire, yeux qui pétillent, secousses du corps, … ), vous pourrez les relancer avec les questions suivantes avant de vous attaquer aux causes et à la finalité du rire : 

  • Est-ce que c’est la même chose de rire et sourire ?
  • Est-ce que vous connaissez des expressions de la langue française qui contiennent le mot rire ? Qu’est-ce que ça nous dit ? 
  • Quel gag vous a fait rigoler ? Sauriez-vous dire pourquoi ? 
  • Est-ce qu’il y a d’autres choses qui vous font rire ?
  • A quoi ça sert de rire à votre avis ? 
  • Comment on se sent quand on a rigolé ? => bon pour la santé 
  • Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’être le seul à rire ? A ne pas rire ?
  • Est-ce que ça vous est déjà arrivé de rire quand il n’aurait pas fallu ?
  • De vous moquer de quelqu’un ?
  • Dans les films burlesques, il y a souvent des gens qui se font mal ou qui tombent. Est-ce que ça vous fait rigoler ? 
  • Y a-t-il des moments où on ne doit pas rire ? (événement triste, qqn qui tombe, si qqn se moque)
  • Y a-t-il des choses dont on ne doit pas rire ?
  • Y a-t-il des gens avec qui on ne peut pas rire ? Pierre Desproges a dit “On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui”, vous êtes d’accord ? 
  • Le rire peut-il rendre triste ? 
  • Buster Keaton était surnommé l’homme qui ne rit jamais : est-ce que c’est possible de ne jamais rire ?
  • Est-ce que quand on rit, on le décide toujours ? Peut-on s’en empêcher ? (pensez aux expressions éclater de rire ou avoir un fou rire)
  • Est-ce qu’on a toujours le droit de rire ? 
  • Est-ce que ce serait possible une société où les lois nous interdiraient de rire ? 

Vous pouvez clore la discussion avec les citations suivantes : 

L’homme est le seul animal qui ait la faculté de rire.
Aristote

Rire de tout ce qui se fait ou se dit est sot, ne rire de rien est imbécile.
Érasme

Les Temps modernes de Chaplin : le travail

Avec la réforme des retraites et les nombreuses contestations qu’elle suscite, le travail est à nouveau au centre du débat public. Mais c’est quoi, travailler ? Et  travailler a-t-il un sens ? C’est sûr que vos enfants

auront beaucoup de choses à dire à ce sujet !
Commencez par regarder avec vos enfants les Temps modernes de Chaplin (ou contentez vous de cet extrait ci-dessous). Puis lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • En quoi consiste le travail du personnage interprété par Chaplin ? 
  • Est-ce que c’est un travail important ? (il participe à la construction d’une machine vraisemblablement) 
  • Est-ce qu’une machine travaille ? 
  • Est-ce qu’un écolier(e) travaille ? 
  • Est-ce qu’un youtubeur(se) travaille ? 
  • Qu’est-ce qui distingue leur activité d’un boulanger(e) ou d’un infirmier(e) ?

(Explication : ces premières questions vont vous permettre de faire définir le concept de travail aux enfants, ce sont là différentes formes de travail, l’un vise à produire un objet, l’autre relève de l’artisanat, lié donc à une notion de savoir-faire, l’autre encore a une dimension sociale, … Veillez à bien faire remarquer les distinctions) 

  • Une société sans travail est-elle possible ? 
  • Pour qui travaillons-nous ? 
  • Travailler, est-ce seulement gagner sa vie ? 
  • Est-ce que le travail est toujours une contrainte ? 
  • Est-ce que travail et plaisir peuvent aller ensemble ? Dans quelles conditions ? 
  • Si travailler est pénible, pourquoi le chômage et la retraite peuvent-ils être mal vécus par certaines personnes ? 
  • Le travail peut-il être source de liberté ? Si oui, comment ? 
  • Travaille-t-on pour vivre ou vit-on pour travailler ? 
  • Alors, travailler a-t-il un sens ? 

Quelques citations pour clore l’atelier :

 Le travail éloigne de nous trois grands maux: l’ennui, le vice et le besoin.
Voltaire

C’est par le travail que l’homme se transforme.
Aragon

C’est pour parvenir au repos que chacun travaille ; c’est encore la paresse qui rend laborieux.
Rousseau

Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard : l’ennui

Image par Piyapong Saydaung de Pixabay

Un court extrait de film pour s’interroger sur l’ennui. On essaie toujours d’occuper les enfants au maximum. Pourtant, l’ennui a des vertus : alors, est-ce que ça peut être bien de s’ennuyer ?

Commencez par passer à votre enfant ce court extrait de Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard et posez à votre enfant les questions suivantes : 

  • Qu’est ce que dit la jeune femme dans le film ? 
  • Est-ce que ne pas savoir quoi faire, c’est la définition de l’ennui ? 
  • Est-ce que s’ennuyer, c’est juste ne rien avoir à faire ?
  • Comment sait-on qu’on s’ennuie ? 
  • Est-ce que c’est agréable ? Pourquoi ? 
  • Quand on s’ennuie, est-ce qu’on aimerait que ça dure toujours ou que ça s’arrête ?
  • Dans quelle(s) situation(s) t’ennuies-tu ? Alors que fais tu ?
  • Est-ce qu’il y a des activités où on ne s’ennuie jamais ? Où on s’ennuie toujours ? 
  • Est-ce que ce sont les mêmes pour tout le monde ? Est-ce qu’il y a des différences entre les enfants et les adultes ? 
  • Doit-on parfois faire des choses ennuyeuses ? Pourquoi les fait-on quand même ?
  • Est-ce que c’est bien d’avoir toujours une occupation ?
  • Serait-il possible de ne jamais s’ennuyer ? Serait-ce souhaitable ? 

Vous pouvez terminer avec l’une ou l’autre de ces citations, en fonction du tour qu’a pris la conversation : 

Celui qui connaît l’art de vivre avec soi-même ignore l’ennui.
Erasme

L’ennui de l’huître produit les perles.
José Bergamin

Komaneko le petit chat curieux : le langage

Avec ce film, interrogeons nous sur le langage. C’est vrai, ça, à quoi ça sert de parler ? La question peut paraître toute bête au début: ben on parle pour se dire des choses et se faire comprendre !

Oui, mais regardons n’importe quel film muet. Est-ce qu’on ne comprend pas l’histoire, les personnages ??

Comme point de départ, je vous propose l’adorable Komaneko (à voir en salles, idéalement mais voici la bande-annonce qui peut servir de base de travail). Vous pouvez également choisir n’importe quel film muet (idéalement sans carton explicatif, pour essayer de gommer au maximum les mots de l’expérience). 

Lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • peux-tu me raconter l’histoire que nous venons de voir ?
  • tu sembles avoir compris l’intrigue. Pourtant, il me semble n’avoir entendu aucun mot durant le film. Peut-on se faire comprendre sans mots. Comment ? 
  • Est-ce que les animaux se comprennent entre eux ? Ou toi-même comprends tu ton animal ? 
  • Est-ce que le bébé arrive à se faire comprendre de ses parents ? 
  • Est ce qu’on arrive à comprendre les gens qui ne parlent pas la même langue que nous ? 
  • est ce que parfois c’est mieux de ne pas parler ? Les mots peuvent ils tout dire ? 
  • est ce que parfois les mots peuvent tromper ? 
  • alors, à quoi ça sert de parler ? 

Le Kid de Charlie Chaplin : la violence

Image par mohamed Hassan de Pixabay

A regarder en intégralité si on l’a sous le coude, ou simplement se concentrer sur une scène précise pour parler de… violence ! 

Chaplin, ça fonctionne à tous les coups, et encore aujourd’hui même avec les plus jeunes, bien que les films soient en noir et blanc (mais ils ne voyaient pas en couleurs à l’époque) ou muet ! Lancez-vous ! 

Après un ou deux visionnages de la scène, lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • Peux-tu me résumer la scène ? 
  • Est-ce que tu penses qu’il y a de la violence dans cette scène ? Pourquoi ?
  • De quel type de violence s’agit-il ? En existe-t-il d’autres (s’il a du mal à répondre à la question, donnez-lui des pistes : est-on violent quand on tape, quand on crie, quand on se moque, …) ? 
  • Selon toi, qui est le plus violent dans cette scène, pourquoi ?
  • Selon toi, pourquoi les personnages sont-ils violents ? Quelle est leur raison d’agir ainsi ? 
  • Est-ce qu’il y a de bonnes raisons d’être violent ? 
  • Comment peut-on réagir à la violence ? 
  • Peut-on éprouver des sentiments violents sans avoir des gestes violents ? 
  • Peut-on être violent sans utiliser la force ?
  • Un monde sans violence est-il possible ? 

Peter Pan de Walt Disney : grandir

Visionnez avec votre enfant le dessin animé puis entamez la discussion sur le thème Peut-on rester enfant toute sa vie ? Quelques idées de questions pour vous lancer :

  • Quels sont les avantages et les inconvénients d’être enfant ? Adolescent ? Adulte
  • Si tu pouvais choisir ton âge d’un coup de baguette magique, lequel choisirais-tu : 8 ans , 16 ans ou 40 ans ? 
  • A partir de quel âge est-on grand ? 
  • Que doit-on faire pour “être grand”
  • Est-ce que c’est bien de grandir ? 
  • Est ce que grandir ça fait peur ? 
  • Qu’est ce qui fait grandir ?

Extra-terriens, un court-métrage Pixar : se tromper

Visionnez avec votre enfant Lifted de Pixar, disponible sur Youtube. C’est un court-métrage rigolo, qui va nous permettre de réfléchir sur l’erreur : est ce que se tromper, ça veut dire qu’on est bête ? 

Lifted dure 5 min à peine et dans un premier temps, cela vous permet de passer un bon moment avec votre enfant.
Après visionnage, lancez la discussion avec les questions suivantes :
Se tromper c’est quand (plusieurs réponses possibles): 

  • on  fait une bêtise ?
  • on veut faire quelque chose et qu’on n’a pas réussi ?
  • on ne fait pas comme il faut ?
  • on dit quelque chose et ce n’est pas ça ?
  • on rate sans faire exprès ?

Quelles sont les raisons pour lesquelles on peut se tromper ? Voici quelques idées pour le relancer s’il n’a pas d’idée, mais laissez le en trouver quelques-unes pour commencer.

  • Par manque de connaissance ?
  • Par inexpérience ?
  • Parce que l’on ne réfléchit pas ?
  • Parce qu’on ne fait pas attention ?
  • Pour attirer l’attention ?
  • Parce que l’on ne veut pas réussir ?

A quelles conditions se tromper peut être intéressant ? Fructueux ?
Est-ce que le bébé arrive à marcher tout de suite ?
Est-ce que tu as réussi à faire du vélo tout de suite ?
Est-ce que quand tu essaies, au bout d’un moment tu finis pas par y arriver ?
Faut-il faire exprès de se tromper ?
Est-ce grave de se tromper ? Donne un exemple où l’erreur est grave et un où elle ne l’est pas . 

Philosopher à partir d’une histoire

A quoi ça sert ?

La lecture procure des émotions mais c’est aussi un outil de réflexion sur le monde qui nous entoure, et l’occasion de discuter avec votre enfant des grandes questions qu’il se pose.

Le mensonge de C. Grive et F. Bertrand : mensonge et vérité

Dès très petits, nous inculquons à nos enfants l’importance de dire la vérité. Il n’est donc pas rare qu’en atelier philo, sitôt le (gros) mot de mensonge prononcé, j’entende “c’est pas beau de mentir. Mentir,

c’est mal !”. Est ce que c’est si simple que ça ? Ben non, et c’est ça qui est drôle ! 
Donc aujourd’hui, nous allons nous interroger sur la vérité et le mensonge grâce au bel album de C. Grive et F. Bertrand, le Mensonge aux éditions du Rouergue. (On peut aussi avoir cette discussion après avoir vu Mon crime de François Ozon) 

Commencez par lire l’album avec votre enfant puis lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • Peux-tu me résumer l’histoire ? 
  • A ton avis, quel mensonge a pu dire la petite fille ? 
  • Faut-il toujours dire la vérité ? 
  • Peut-on ne jamais mentir ?
  • Pour quelles raisons a-t-elle menti ? Y a-t-il de bonnes raisons pour mentir ? 
  • Est-ce qu’on prévoit toujours de mentir ? 
  • Y a-t-il des situations où il est impossible de dire la vérité ?
  • Toutes les vérités sont-elles toujours bonnes à dire ? 
  • Est-ce parfois difficile de dire la vérité ? Pourquoi ? 

Puis proposez à votre enfant de réfléchir à la situation suivante : 
Mila est invitée à l’anniversaire de Saad. Comme elle n’a pas envie d’y aller, elle lui a dit qu’elle était malade. Saad était triste pour elle, et est encore plus gentil avec elle depuis. Mila, elle, se sent de plus en plus mal à chaque fois qu’elle le voit. Que peut-elle faire ? 

  • Comment s’en sortir une fois que le mal est fait ?
  • Que ressent-on quand on a menti (repense à l’histoire de la petite fille du début) ? 
  • Comment peut-on se débarrasser du poids du mensonge ? 
  • Connais-tu l’expression : faire éclater la vérité ? Comment la comprends-tu ? 
  • Si on ment souvent, que se passe-t-il ? Vis-à-vis de soi-même ? Des autres  ? 
  • Qu’est-ce que ça nous dit de la vérité et du mensonge ?

Boucles d’Or et les 3 Ours : trouver sa place

“Maman, c’est ma plaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaace, il a pris ma place”. Cette phrase vous semble familière ? Et oui, pour les enfants et les adultes, il est très important de trouver leur place.

Mais comment faire ?  Et doit-on s’y tenir ? Discutez-en avec vos enfants grâce à Boucle d’Or et les 3 ours. 

Plusieurs versions existent en album jeunesse ou même sur Internet. Lisez le conte à vos enfants et lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • Que vient faire Boucle d’or dans la maison ? 
  • Comment sait-on à quel ours appartient tel bol, tel fauteuil, tel lit ? 
  • Que se passerait-il s’ils changeaient de place ? 
  • Comment Boucle d’Or sait-elle à quelle place se mettre ?
  • Est-ce difficile de trouver sa place ? 
  • Peut-on occuper la place de quelqu’un ? Dans quelles conditions ? 
  • Est-ce important d’avoir une place ? Pourquoi ? 
  • Peut-on se mettre à une place qui n’avait pas été pensée pour nous ? 
  • A la fin, Boucle d’or se fait chasser ou s’enfuit selon les versions. Comment sait-on qu’on est à sa place ? Par soi-même  ? Par les autres ? 
  • Est-ce qu’on se fait sa place soi-même ou est-ce les autres qui nous l’accordent ? 
  • Alors, comment trouver sa place ? Et doit-on s’y tenir ? 

Un poème de Jacques Prévert : la nature est-elle méchante ?

Image par 政徳 吉田 de Pixabay

Il arrive que les catastrophes naturelles fassent la une de l’actualité : ouragans, tsunamis, séismes, éruptions, … Les enfants se demandent alors si elle  la nature est méchante. Discutons-en ! 

Lisez à votre enfant cet extrait du poème de Prévert, issu des Histoires, et autres histoires Gallimard, 1963.

Il faut aussi être très poli avec la terre
et avec le soleil 
Il faut les remercier le matin en se réveillant
Il faut les remercier pour la chaleur
Pour les arbres
Pour les fruits
Pour tout ce qui est bon à manger
Pour tout ce qui est beau à regarder
A toucher
Il faut les remercier
Il ne faut pas les embêter…
Les critiquer
Ils savent ce qu’ils ont à faire
Le soleil et la terre
Alors il faut les laisser faire
Ou bien ils sont capables de se fâcher.

Puis lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • Est-ce qu’il y a parfois des choses que tu trouves violentes en regardant la nature ? Donne des exemples. 
  • En cas de séismes ou d’ouragans, on parle de catastrophes naturelles. Pour qui est-ce des catastrophes ? Pour la nature ? Pour les animaux ? Pour les humains ? 
  • Peut-on en vouloir à la nature ? 
  • La nature a-t-elle besoin de l’homme ? 
  • Est-ce que la nature a des droits et des devoirs envers l’homme ? Et l’homme envers la nature? 
  • L’homme doit-il dominer la nature ?
  • Est-ce que la nature est méchante ? 

Pour les plus grands, vous pouvez terminer par une citation de Kant, qui après avoir conclu sur notre impuissance par rapport aux forces de la nature, invite l’être humain « à la réflexion humble par laquelle il aurait justement dû commencer, à savoir que, en dépit de tous ses efforts, il n’est jamais qu’un homme ».

Strongboy, le tee-shirt de pouvoir

Le pouvoir, ça fait souvent rêver les enfants : pouvoir commander, pouvoir décider. Mais est-ce que c’est ça le pouvoir ? Et comment on l’obtient ?

Commencez par lire à votre enfant Strongboy, le tee-shirt de pouvoir  d’Ilya Green chez Didier Jeunesse, et posez lui les questions suivantes :

  • Quand Olga met son Tee-shirt, elle devient forte physiquement. Est-ce qu’on a le pouvoir parce qu’on est fort ? Y a-t-il d’autres manières d’obtenir  le pouvoir ? Est-ce que toutes ces manières se valent ? 
  • Dans le livre, le pouvoir d’Olga vient de son Tee-Shirt. Connais-tu d’autres objets qui donnent le pouvoir ? 
  • Le Tee-shirt symbolise le pouvoir d’Olga, connais-tu d’autres symboles du pouvoir? 
  • Est-ce qu’avoir le pouvoir, ça se décide comme ça ? 
  • Est-ce qu’on veut tous avoir le pouvoir ?
  • Si tu avais le pouvoir quelle serait ta première action ?  
  • Est-ce que c’est bien d’avoir le pouvoir sur quelqu’un ? A quoi ça sert ? 
  • Est-ce qu’on peut avoir le pouvoir si les autres ne sont pas d’accord ? 
  • Lorsqu’une personne possède le pouvoir, faut-il toujours lui obéir?
  • Peut-on tous avoir le pouvoir de décider?
  • Est-ce qu’avoir le pouvoir sur les autres et être chef, c’est la même chose ? 
  • C’est quoi un bon chef ? 
  • Alors, c’est quoi le pouvoir ?

Deux citations pour rebondir ou pour conclure : 

Le plus fort n’est jamais assez fort  pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir.
Rousseau

Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser.
Montesquieu

Bob et Marley, le cadeau de Marais et Dedieu

Noël, anniversaires, fêtes en tout genre, les cadeaux sont très présents dans notre vie. Mais c’est quoi un cadeau ? Que faut-il pour en faire un et faut-il toujours une (bonne) occasion ? 

Commencez par lire cet épisode de Bob et Marley et posez à votre enfant les questions suivantes :

  • Est-ce que le cadeau de Marley a fait plaisir à Bob ? Pourquoi ? 
  • Seriez-vous contents de recevoir un tabouret parce que c’est utile ? 
  • Les cadeaux utiles peuvent-ils faire plaisir ? Quand ? 
  • Est-ce que vous recevez plutôt des cadeaux dont vous avez besoin ou des cadeaux dont vous avez envie ? 
  • Est-ce que cela procure du plaisir d’offrir un cadeau ? Pourquoi ?
  • Préférez-vous offrir un cadeau, préparer une surprise, ou en recevoir un(e)? Pourquoi ? 
  • Que faut-il pour faire un cadeau ?
  • Est-ce qu’un cadeau, c’est toujours un jouet ? Ça demande toujours un emballage ? Ça exige toujours une occasion ?
  • Est-ce que chaque fois que je donne ou reçois un bisou ou un jouet, il s’agit d’un cadeau ?
  • Y a-t-il des choses que l’on donne ou reçoit qui ne sont pas des cadeaux ?
  • Pourquoi fait-on des cadeaux ? À quoi ça sert, les cadeaux ?
  • Les cadeaux font-ils toujours plaisir ? Qu’aimeriez-vous recevoir comme cadeau ?

Ami-Ami de Rascal et Girel

Lisez à votre enfant Ami-Ami de Rascal et Girel à l’école des Loisirs. Avec cet album, vous allez le faire réfléchir sur l’amitié, un thème central dans sa vie.

Si les enfants savent facilement avec qui ils sont amis, il leur est peut-être plus difficile de définir ce qu’est vraiment un ami, et ce qu’on peut faire ou ne pas faire si on veut conserver cette amitié.

Après la lecture, lancez la discussion avec les questions suivantes. Et n’oubliez pas, faites le argumenter et rebondissez sur ses réponses. 

  • Le loup et le lapin sont-ils vraiment amis à la fin ?
  • Que cherche le lapin ? Pourquoi cherche-t-il quelqu’un qui lui ressemble ?
  • Est ce qu’on peut commander un ami comme sur un catalogue ?
  • Que cherche le loup ? Qu’entend-il vraiment par « aimer le lapin » ?
  • Une amitié entre un loup et un lapin est-elle vraiment possible ? Trop d’oppositions n’empêchent-elles pas une véritable relation d’amitié de se construire ?
  • Faut-il se ressembler pour devenir amis ? 
  • C’est quoi un ami ? 
  • Quelles différences entre un ami et un copain ? 
  • Peut-on être ami avec un animal ? 
  • Peut-on mentir ou trahir un ami ? Et si oui, est-il toujours mon ami ?
  • Pouvons-nous vivre sans ami ?

Yakouba de Thierry Dedieu : le courage

Lisez à votre enfant Yakouba, un album magnifique de Thierry Dedieu. Puis lancez la discussion avec les questions suivantes. Faites le argumenter et rebondissez sur ses réponses.

  • C’est quoi le courage ? 
  • Qu’est-ce qu’être une grande personne ? 
  • Doit-on toujours respecter les traditions ? 
  • Qu’est-ce qu’un bon choix ? 
  • Doit-on vivre avec les autres pour être heureux ?
  • Faut-il toujours obéir au groupe ?

Une nuit, un chat d’Yvan Pommaux : grandir

Lisez à votre enfant Une nuit, un chat d’Yvan Pommaux. Puis lancez la discussion avec les questions suivantes. Faites le argumenter et rebondissez sur ses réponses.

  • à votre avis, que va-t-il arriver à Groucho : son père va le sauver / Groucho va trouver une solution par lui-même / un éclair va foudroyer le rat et nos deux amis vont être sauvés
  • Est-ce que c’est bien de grandir ?
  • Quand est-ce qu’on devient une « grande personne » ?
  • Peut-on tout faire quand on est grand ?
  • Est-ce que c’est facile de grandir ?
  • Est-ce que ça fait peur de grandir ? 
  • Quels sont les avantages et les inconvénients de grandir ?
  • Qu’est-ce qui grandit quand on grandit ?

Cherche-amis d’Audrey Poussier : l’amitié

C’est l’été, Basile le chat s’ennuie. Il aimerait se faire de nouveaux amis. Alors il laisse une petite annonce à la boulangerie : « Cherche ami, s’adresser à la maison jaune ». Puis il retourne chez lui et il attend devant sa porte.

Une histoire malicieuse et très fraîche sur l’amitié, sa naissance, sa raison d’être, sa recherche. 
Lisez l’histoire à votre enfant, puis lancez la discussion avec les questions suivantes. Faites le argumenter et rebondissez sur ses réponses :

  • comment se fait-on des amis ?
  • Qu’est ce qu’on partage avec un ami ? 
  • Faut-il avoir des amis ? 
  • Peut-on vivre sans amis ?
  • Pourquoi Xx est ton ami? 
  • A quoi ça sert un ami ? 
  • Faut-il se ressembler pour être ami ? 
  • Peut-on / faut-il tout dire à un ami ?
  • Peut-on mentir à un ami ? Est ce que si on trahit un ami, c’est encore un ami ?

 La Laitière et le pot au lait : l’imagination

On revisite nos classiques avec une fable de La Fontaine. Mais si, vous la connaissez, c’est celle qui met en scène Perrette !

 

Si vos enfants ont plus de 8-9 ans, vous pouvez lire la fable originale et leur expliquer les mots qu’ils ne comprennent pas. Pour des philosophes en herbe plus verts (j’ai fait cet atelier avec des CP), j’ai réécrit l’histoire. La voici:
Perrette est une jeune laitière qui va en ville pour vendre son lait. Elle a pensé à tout : elle a posé le lait sur un coussin sur sa tête pour qu’il soit bien stable, elle a mis des habits bien confortables, des talons plats. Et sur le chemin, elle compte déjà en pensée ce que son lait va lui rapporter.
Avec l’argent de la vente, d’abord elle va s’acheter une centaine d’œufs, qui vont lui donner des poussins. Grâce à son élevage de poulets, elle pourra s’acheter un cochon, c’est un animal qui n’est pas cher à nourrir et qui peut rapporter gros. 
Quand il sera bien gras, elle pourra le revendre très cher pour acheter une vache et son veau, qu’elle voit déjà sauter au milieu du troupeau. 
Cette image la ravit, et toute enjouée, la voilà qui saute aussi. Mais badaboum : le lait tombe et se renverse. Adieu veau, vache, cochon, couvée : tous ses rêves se retrouvent par terre. 
La Fontaine conclut en se demandant si tous, à certains moments, nous ne nous laissons pas emporter par notre imagination jusqu’à ce qu’un accident parfois nous remette les pieds sur terre. 

Après une ou deux lectures, lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • Qu’est ce qui se passe dans l’histoire ? 
  • Est ce que tu penses que c’est parce que Perrette a imaginé des choses qu’elle est tombée ? 
  • Est-ce qu’elle aurait mieux fait de ne rien imaginer ? 
  • Mais est-ce que l’imagination, ça se contrôle  ?
  • On dit qu’on “laisse libre cours à son imagination” . Est-ce que, toi, ça t’arrive d’imaginer des trucs ?  Comment ça se passe (dessin, histoire, jeux, …) ? Et comment les autres réagissent ? 
  • Est-ce qu’imaginer, c’est comme rêver ? 
  • Est-ce qu’imaginer, c’est bon ou mauvais ? 

Philosopher avec la mythologie

A quoi ça sert ?

La mythologie grecque regorge de récits qui plaisent aux enfants ET font réfléchir sur l’homme : la création de l’univers, de l’homme (Prométhée), de longs voyages (l’odyssée), des guerres épiques (L’Iliade), … De quoi penser la violence, les émotions, les règles… En somme, tous les sujets philosophiques !

Œdipe : a-t-on toujours le choix ?

Image par Gordon Johnson de Pixabay

 Je vous laisse le choix : proposer cet atelier philo à votre enfant. Mais au fait, a-t-on toujours le choix ? Pour réfléchir à cette épineuse question, saisissons nous du mythe d’Œdipe ! 

Dans le royaume de Thèbes vit un roi du nom de Laïos. Il est marié à Jocaste. Le couple n’a pas encore d’enfants, et commence à s’inquiéter de l’héritier du trône. Laïos se rend alors à Delphes pour consulter  l’oracle. Et la Pythie lui fait une terrible révélation :  Laïos aura bien un fils mais ce dernier le tuera et se mariera avec sa mère. 
C’est pourquoi le jour où le couple donne enfin naissance à un fils, ils décident de l’abandonner en le confiant à un serviteur, un berger, qui se rend sur une montagne afin de l’exposer aux bêtes pour qu’elles le dévorent.  Mais en chemin, le berger croise par hasard la route des hommes de Polybe, le roi de Corinthe qui lui proposent de recueillir l’enfant et de le ramener à leur Roi  qui rêve d’avoir un enfant mais n’y arrive pas. Alors le berger accepte et Oedipe est conduit jusqu’au royaume de Corinthe.

Pendant toute sa jeunesse il est élevé avec amour par le roi et la reine qu’il croit être ses vrais parents.
Mais un jour, alors qu’il joue avec un de ses amis, Oedipe s’énerve contre lui et la dispute vire aux insultes. Là son ami le traite de « bâtard ». Quoi ? Ses parents ne seraient-ils pas ses vrais parents ? Rongé par le doute, le prince interroge Polybe et Périboea  qui nient en bloc sans pour autant le rassurer.
Oedipe décide à son tour d’aller consulter l’oracle de Delphes pour en avoir le cœur net. Et la Pythie lui fait la même révélation qu’à Laïos : tu vas tuer ton père et te marier avec ta mère. Dévasté par la nouvelle, Oedipe décide de quitter Corinthe à tout jamais afin d’être sûr de ne pas tuer son père Polybe et sa mère Périboea. 
Il fait route pour Thèbes, la ville la plus proche, et croise en chemin le char de Laïos. Voilà Oedipe et Laïos, père et fils qui s’ignorent, face à face sur une route si étroite que l’un des deux chars doit céder le passage. Laïos estime que ce n’est pas à lui de s’arrêter car il est le roi de Thèbes et de son côté Oedipe refuse de laisser passer l’autre char car il est le prince de Corinthe. Les deux hommes se disputent, se battent et, emporté par la rage, Oedipe tue Laïos, son vrai père ainsi que les cochers et les serviteurs du roi. Sauf un qui parvient à prendre la fuite. Sans le savoir, Oedipe a déjà accompli une partie de l’oracle. 

Quelques jours plus tard, il arrive  à Thèbes où la Sphinx, une créature possédant une tête de femme, un corps de lion et des ailes de vautour, fait régner la terreur. Quand la créature lui pose sa terrible énigme  “qui  possède quatre jambes le matin, deux le midi et trois le soir, sachant que plus elle a de pattes, plus elle est faible ? “, Oedipe  parvient à répondre sans difficulté :  il s’agit de l’homme, qui est à quatre pattes le matin de sa vie, debout sur ses deux jambes à l’âge adulte et appuyé sur une canne lorsqu’il est vieux. La prophétie avait prédit la mort de la Sphinx le jour où quelqu’un parviendrait à résoudre son énigme. C’est ce qui se passe, elle  se jette d’un rocher et s’écrase au sol.
Ayant débarrassé la ville du monstre, Oedipe est accueilli en héros, et Créon (le frère de Laïos qui a repris le trône) lui offre en récompense  la main de Jocaste. Et voilà la prophétie réalisée entièrement : Oedipe a tué son père et s’est marié avec sa mère. Ils auront ensemble 4 enfants : Etéocle, Polynice, Ismène et Antigone.

Tout se passe pour le mieux pendant 20 ans, mais un jour un nouveau fléau s’abat sur la ville :  chaque femme accouche d’enfants mort-nés ou d’êtres monstrueux. Oedipe envoie un de ses serviteurs consulter l’oracle de Delphes afin de trouver une solution. A son retour, celui-ci explique que pour que la situation revienne à la normale, l’assassin de Laïos doit être à son tour assassiné. Ignorant que c’est lui le coupable (les 2 hommes n’avaient pas décliné leur identité avant de se battre), Oedipe interroge Tirésias le devin de Thèbes qui finit par lui avouer qu’il est l’assassin de Laïos, son vrai père et qu’il a épousé sa mère. 
L’oracle avait donc raison. Horrifiée par cette terrible révélation, Jocaste se suicide par pendaison. En découvrant sa mère qui en même temps est sa femme, Oedipe saisit une broche et se crève les yeux avec. Ce châtiment correspond à son crime, celui de n’avoir rien vu, d’avoir été aveugle du début jusqu’à la fin. Il décide de quitter le trône de Thèbes et de s’exiler.

Demandez à vos enfants de lister les choix qui ont été faits dans l’histoire  (Laïos choisit de consulter l’oracle et de croire à la prophétie / il choisit d’abandonner et de faire tuer son enfant / le berger choisit de désobéir en ne tuant pas Oedipe et de le confier à Polybe / Oedipe choisit de consulter l’Oracle, d’y croire et d’abandonner ses parents / Oedipe choisit d’accepter Jocaste comme épouse /  Oedipe choisit de connaître la vérité sur la mort de Laïos / Oedipe choisit de se crever les yeux et de s’exiler) 

  • Et quels choix n’ont pas été faits ? Peut-on dire qu’ils ont été subis ? (Oedipe n’a pas choisi ses parents, sa naissance et ses parents adoptifs / A-t-il choisi de tuer Laïos puisque le récit insiste souvent sur le fait qu’il a été emporté par la rage ? A-t-il choisi de tuer son père et d’épouser sa mère ? 
  • Alors qu’est ce que ça nous dit du choix : est-ce qu’on choisit tout dans l’existence ? 
  • Est-ce que tous les choix qui ont été faits par les différents protagonistes ont été faciles : Donnez des exemples et des contre-exemples
  • Est ce que choisir c’est toujours facile  ? (penser aux expressions choisir c’est renoncer, choisir entre la peste et le choléra)
  • Quelles sont les conséquences des choix d’Oedipe ?
  • Aurait-il pu faire autrement ?
  • Est -ce que vous pensez que nos choix ont toujours des conséquences ? 
  • Est-ce qu’on peut choisir de ne pas choisir ? 
  • Est-ce qu’on peut laisser les autres choisir pour nous ? Le hasard ? 
  • Quelles seront alors les conséquences ? Serons-nous tenus pour responsables de ces choix ? 
  • Est-ce que ne pas choisir, c’est déjà choisir ? 
  • Sommes-nous vraiment libres de choisir ? 
  • Nos décisions sont-elles prises par notre seule volonté ? 
  • Notre vie est-elle le résultat d’une série d’aléas qui échappent à notre contrôle ?
  • Donc a-t-on toujours le choix ? 

Je peux toujours choisir, mais je dois savoir que si je ne choisis pas, je choisis encore.
Sartre

Le Roi Midas : l’argent

Racontez à votre enfant l’histoire du Roi Midas (vous trouverez de nombreuses versions accessibles sur Internet). Puis lancez la discussion avec les questions suivantes. Faites le argumenter, rebondissez sur ses réponses.

  • aurais-tu fait le même vœu que Midas ?
  • penses-tu que Midas s’attendait à ce qui lui est arrivé ? 
  • l’argent permet-il de couvrir tous nos besoins ? 
  • quels sont les besoins essentiels à l’homme, c’est-à-dire ceux qui sont indispensables à notre vie ? 
  • l’argent peut-il tout acheter ?

Le mythe de Prométhée : homme vs. animal

Image par WMU de Pixabay

Comment les hommes ont-ils été créés ? Voici la question à laquelle se propose de répondre ce mythe mettant en scène Prométhée et son frère Epiméthée qui ont reçu la charge par Zeus de façonner les êtres vivants.

Vous trouverez de nombreuses versions de ce mythe sur Internet ou dans des livres de mythologie.
Lisez ce mythe à votre puis lancez la discussion avec les questions suivantes. Faites le argumenter, rebondissez sur ses réponses.

  • Est ce que les animaux et les humains se voient attribués les mêmes qualités ? 
  • Prométhée donne le feu aux humains parce qu’ils estiment qu’il y a un déséqulibre. Es-tu d’accord ? 
  • Penses-tu que l’être humain et l’animal réalise les actions suivantes de la même manière. Argumente : manger, se déplacer, s’exprimer , jouer, mourir, réfléchir, faire des câlins
  • Penses-tu que l’être humain soit un animal comme les autres ? 

Demeter et Perséphone : à quoi servent les mythes ?

“S’il te plaît, encore une histoire !” Depuis tout petit, nous aimons qu’on nous raconte des histoires : contes, romans, BD, mangas, séries, tout est prétexte à nous laisser embarquer, dès notre plus jeune

âge. Et d’ailleurs, savez vous de quand date la première histoire écrite ? D’il y a environ 5 000 ans, date à laquelle l’écriture a été inventée ! On pense que ce sont les aventures de Gilgamesh, fils d’une déesse et roi de la cité d’Uruk en Mésopotamie. 
Je vous propose donc aujourd’hui de réfléchir à pourquoi les êtres humains ont inventé les contes et pourquoi ils se racontent des histoires depuis si longtemps. Parce qu’on peut très bien imaginer que les hommes préhistoriques se racontaient déjà des histoires au coin du feu…

1/ Commencez par demander à vos enfants s’ils aiment qu’on leur raconte des histoires et pourquoi. Puis lancez vous dans la narration du mythe de Déméter et Perséphone. Vous en trouverez plusieurs versions sur Internet, j’en joins une ici. 

Lancez la discussion avec la question suivante : 

  • Connaissez-vous l’expression “Raconter des histoires” comme dans la phrase “alors lui, il n’arrête pas de raconter des histoires, je ne l’écoute plus” ? 
  •  Savez vous ce que ça veut dire ?  
  • Est-ce que ça veut dire que ce qu’il y a dans un conte, ce sont des mensonges ou est-ce qu’un conte, ça peut raconter la vérité ? 

2/ Pour réfléchir à cette question, demandez à vos enfants de trouver une explication pour l’un ou les 5 phénomènes suivants : la foudre / Un arc en ciel / la chute des feuilles en automne / la coquille de l’escargot / les étoiles filantes.
Une fois les explications trouvées, donnez leur les explications scientifiques et demandez leur : 

  • Que pensez-vous de l’explication des saisons du mythe de Demeter ? Connaissez-vous une autre explication pour l’existence des saisons 
  • Vous préférez quelle explication ? Et pour les phénomènes auxquels vous avez réfléchi, celles que vous avez trouvées ou les explications scientifiques ? 
  • Comment fait-on quand on n’a pas d’explication scientifique ou qu’on n’a pas envie d’une explication scientifique (quand on est amoureux par exemple)? 
  • Est-ce que c’est important de tout expliquer ? 
  • Comment faisaient les êtres humains quand les progrès scientifiques ne leur permettaient pas d’expliquer les phénomènes qui les entouraient ? 
  • Est-ce qu’il y a des choses qu’on doit expliquer et d’autres non ? 
  • Est-ce que c’est important de toujours tout comprendre ? 

Le mythe de Pandore : la naissance du mal

Aujourd’hui, on se plonge dans la mythologie grecque pour (re)découvrir le mythe de Pandore, et réfléchir à la terrible question qui m’a été soumise par une classe de CM2 “pourquoi le mal existe-t-il ?”

Le mythe de Pandore est en général raconté dans les livres de mythologie grecque (un indispensable à la maison tant elle passionne les enfants) et vous pouvez en trouver une version sur l’excellent site de Lumni.
Après voir lu le mythe, assurez vous dans un premier temps que votre enfant a bien compris l’histoire puis lancez vous dans la discussion (n’oubliez pas de lui demander des exemples pour étayer ses arguments ) : 

  • Peux-tu me reraconter le texte ? 
  • Quels sont les maux contenus dans la boîte de Pandore ? En connais-tu d’autres ? 
  • Est-ce que le loup qui mange un agneau commet le mal ?
  • Est-ce qu’un tremblement de terre est une manifestation du mal ? 
  • Est ce qu’un voleur qui cambriole fait le mal ? 
  • Est ce que ce sont les mêmes types de mal ?
  • Peut on vouloir faire le mal ?
  • Peut-on faire le mal sans le vouloir ?
  • Peut on faire le mal pour faire le bien ?

Philosopher à partir d’un support visuel

A quoi ça sert ?

Tout comme le livre ou le film, philosopher à partir d’une peinture ou d’une photographie permet à votre enfant de se décentrer et donc paradoxalement de rentrer dans le vif du sujet. Il ne parle pas de lui, il parle des personnages qu’il voit. Et pourtant…

Le cri de Munch : la peur

Tout comme le livre ou le film, philosopher à partir d’une peinture ou d’une photographie permet à votre enfant de se décentrer et donc paradoxalement de rentrer dans le vif du sujet. Il ne parle pas de lui, il parle des personnages qu’il voit. Et pourtant…

Montrez à votre enfant ce tableau et lancez la discussion avec les questions suivantes. N’oubliez pas de le faire argumenter et de rebondir sur ses réponses.

  • Que vois-tu sur ce tableau ? Peux-tu me le décrire ? 
  • A ton avis, que voit le personnage ? Peux-tu me le dessiner ? 
  • A ton avis, qu’est ce qui va se passer dans cette scène ? 
  • Selon toi, quelle émotion ressent le personnage ? 
  • C’est quoi la peur ? Comment se manifeste cette émotion, comment l’exprime-t-on en général 
  • Pourquoi a-t-on peur ? De quoi a-t-on peur ? 
  • est ce que parfois, ça peut être bien d’avoir peur ? 

Les Ménines / L’enfant sage : moi et les autres

Ici, on s’intéresse au thème Moi et les autres. Comment se situer face au groupe, garder sa personnalité ou pas, qu’est ce qui fait de nous ce que nous sommes, est-ce que notre identité se construit grâce au groupe ou en dépit de lui ? Un sujet passionnant surtout pour un enfant en pleine construction identitaire ! 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Montrez à votre enfant une représentation des Ménines de Velazquez et, en regard, de l’enfant sage de Doisneau, et posez lui les questions suivantes : 

  • Qu’est-ce que tu vois sur ces œuvres  ? Qu’est ce que tu imagines ?
  • Que ressens-tu ? 
  • Est ce que ça te plaît ? Pourquoi ? 

Sur les Ménines, plus spécifiquement, on s’intéressera au regard des autres :

  • à quoi me sert le regard des autres ? 
  • Le regard des autres est-il gênant ? 
  • A-t-on besoin du regard des autres ?

Sur le Doisneau, on s’intéressera au rapport au groupe :

  • est ce qu’on se construit par rapport au groupe ? 
  • Est ce que les autres font de nous ce que nous sommes ?
  • peut-on être soi-même dans le groupe ? 

Un peu de contexte historique sur les Ménines :  Peint en 1656, le tableau représente la famille de Philippe IV, roi d’Espagne, ainsi que plusieurs personnages de la cour. La jeune infante Marguerite-Thérèse est entourée de demoiselles d’honneur, d’un chaperon, d’un garde du corps, d’une naine, d’un enfant italien et d’un chien, ainsi que le peintre en train de peindre et un miroir à l’arrière plan avec les images de la reine et du roi en train d’être peints. Par le jeu de miroir, le couple royal semble être placé hors de la peinture, à l’endroit même où un observateur se placerait pour voir celle-ci.

Témoignages

Ce qu’en disent mes coachés

Grâce à nos 12 séances ensemble, Camille a su m’aider à reprendre confiance en moi. A travers divers exercices et questions, j’ai pu trouver ce qui comptait réellement pour moi et ce qui me motivait personnellement dans le but d’atteindre mes objectifs professionnels et personnels. 
Un bon sens de l’écoute et une personnalité bienveillante sont des qualités importantes à mes yeux que Camille possède. 
Très belle rencontre !

Mathilde, 25 ans

Ce qu’en disent les enseignants

Camille a mené ces ateliers de main de maître !

Camille, CP

Merci pour votre investissement, votre bonne humeur à toute épreuve et votre patience.

Caroline, 6e

Camille a su s’adapter à mes demandes et aux demandes de la classe, tout en variant les supports. Ludique et profond !

Florence, CE2

Les ateliers philo m’ont permis de découvrir mes élèves sous un autre angle.

Laurence, CP

Les séances ont été un bel espace d’expression pour les enfants. Et j’ai pu voir les progrès dans leur manière d’exprimer leur pensée.

Sofia, Cm1

Beaucoup de mes élèves ont des avis très tranchés sur les sujets. J’ai apprécié de les voir poussés dans leurs retranchements, et comprendre que la pensée peut être plus complexe, plus fine.

Claire, CM2

Merci pour le travail de qualité effectué avec ma classe.

Audrey, CE1-CM2

Ce qu’en disent les enfants

C’est déjà fini ? Oh nooooooon

Yoven, 13 ans

De quoi on va parler aujourd’hui ?

Maya, 7 ans

Je peux revenir dans ton atelier ce trimestre ?

Mohamed, 8 ans