Les dilemmes moraux

A quoi ça sert de s’entraîner à résoudre un dilemme ?

Le dilemme présente en général la confrontation de deux (ou plus) valeurs. Il offre la possibilité de faire un vrai choix argumenté. Ne vous contentez donc pas d’un « ça dépend », demandez à votre enfant de se positionner (vous allez voir, c’est difficile au début de dépasser le « ça dépend », mais faites le passer outre). Demandez lui ensuite d’expliciter son choix. Puis continuez la discussion.
En outre, faites bien attention à la question posée : un « faut-il » n’appellera pas la même réponse qu’un « peut-on ». Attention, donc, à la question à laquelle votre enfant répond.
Voici quelques dilemmes à soumettre à vos enfants.

Choisissez votre dilemme (et c’en est déjà un !)

Vaut-il mieux avoir des remords ou des regrets ?

La bourse ou l’esprit ?

Surveiller ou faire confiance ? 

Doit-on mettre l’art au-dessus de tout ?

Doit-on toujours respecter ses engagements ? 
Doit-on toujours être exemplaire ?
Doit-on viser la perfection ?

Doit-on toujours tout décider ?

Peut-on vivre sans les autres ?

Au travail, doit-on privilégier le salaire ou le sens ?

Doit-on choisir la nouveauté ou la sécurité ?  

Doit-on se faire plaisir ou économiser ?

Doit-on donner un bonbon ou risquer un sort ?

Doit-on suivre la morale ou son désir ?
Faut-il toujours être prudent ?
Faut-il se laisser aller à l’espoir ou à la raison ?

Faut-il toujours dire la vérité ?
Doit-on toujours dire la vérité ? (Variante)
Doit-on toujours dire la vérité ? (Variante)
Peut-on parfois tricher ?
Doit-on mentir à quelqu’un pour l’empêcher de souffrir ?
Doit-on dénoncer autrui ?

Peut-on enfreindre la loi ?
Faut-il toujours obéir ?
Doit-on toujours obéir aux ordres ?
Faut-il obéir ou décider par soi-même ?

Doit-on faire passer sa passion avant son amitié ?
Peut-on trahir un ami pour le protéger contre son gré ?
Faut-il privilégier l’amour ou l’amitié ?
Faut-il préserver ses sentiments ou ceux de ses amis ?
Peut-on dénoncer un ami qui a commis une faute ?
Doit-on choisir sa famille ou ses amis ?  

Faut-il d’abord penser à soi ? 
Doit-on privilégier son avenir ou ses parents ?
Doit-on choisir son pays ou ses parents ?
Doit-on tuer pour se défendre ou fuir le combat ?
Doit-on toujours agir pour le bien du groupe ? 
Doit-on sacrifier ses rêves pour aider autrui ?
Doit-on faire passer ses sentiments avant ceux des autres ?
Peut-on faire passer ses besoins avant ceux des autres ?
Peut-on toujours se satisfaire de sauver sa peau?

Doit-on s’affirmer ?
Doit-on imposer ses idées (quand on est vraiment vraiment sûr d’avoir raison) ?

Peut-on parfois relâcher ses efforts ? 
Doit-on mesurer ses efforts ?

Doit-on grandir ?
Doit-on laisser grandir ses enfants ?

Doit-on toujours respecter les règles ?
Une règle vaut-elle pour tout le monde ?
Doit-on toujours suivre les règles qu’on s’est fixées ?

Doit-on se mettre en colère ?

Doit-on toujours se mêler de ses affaires ? 

Doit-on faire preuve d’égalité ou d’équité ?
Egalité ou équité ?

Doit-on toujours avoir envie d’être chef ?
Doit-on toujours avoir envie d’être chef ?(2)

Doit-on se bercer d’illusions ou affronter la réalité ? 
Doit-on changer la réalité ou changer ses envies ?
Doit-on changer pour réussir ?
Peut-on transiger avec ses convictions ?

Doit-on considérer les animaux comme des êtres à part entière ? 
Doit-on considérer l’animal comme un moyen ou une fin ?
Faut-il préserver la nature ou les personnes ?
Faut-il préserver la nature ou l’Humain ? 
Faut-il penser à la nature avant de penser à soi ? 

Peut-on mettre le hasard à son profit au détriment d’autrui ?

Le dilemme du Tramway

Doit-on se faire justice soi-même ?

Doit-on être bon/sage par peur de la punition ?

Heureux ou malheureux ?

Vaut-il mieux avoir des remords ou des regrets ?

Christophe adore les huîtres…mais les huîtres ne l’aiment pas : à chaque fois qu’il en mange, il est malade comme un chien pendant 24h au moins. Pourtant, il prend tellement de plaisir pendant les 20 minutes où il les déguste. C’est bien simple, c’est son aliment préféré. 
Aujourd’hui il est invité chez un ami en Bretagne qui revient d’une pêche miraculeuse. Et devant lui se dresse un immense plateau d’huîtres. 

Que devrait-il faire :  se régaler de ces mollusques iodés malgré ce qui l’attend ou s’en priver pour s’éviter une journée et une nuit de désagréments ?

La bourse ou l’esprit  ? 

Marié, deux enfants, Théodore mène une vie ordinaire. Il aimerait parfois ajouter un peu de piment dans son quotidien mais n’a pas les moyens financiers de le faire. Sans être pauvre, il a régulièrement du mal à boucler les fins de mois. Un jour, il entend parler d’un laboratoire de neurosciences qui mène des expériences sur le cerveau. Il hésite à postuler : la somme proposée lui assurera une sécurité financière jusqu’à la fin de ses jours, plus besoin de lutter à la fin du mois, mais son intelligence décroîtraît significativement.

Que devrait-il faire : privilégier son QI… ou son livret A ?

Doit-on viser la perfection ?

Guillaume est féru de puzzles : il travaille depuis de nombreuses heures sur un 5000 pièces aux formes irrégulières. Ce sera son chef d’œuvre : il compte même l’encadrer. 
Ça y est, il arrive au bout. Mais …. aaaaaaaaaaaaaaaaaargh : il manque une pièce, là en plein milieu. Il fouille son appartement, mais il ne la retrouve pas. Il hésite : doit-il tout de même encadrer ce travail de titan bien qu’à jamais inachevé ou défaire toutes les pièces et remettre le puzzle dans sa boite au fond d’un placard ? 

Que devrait faire Guillaume : cacher cette œuvre imparfaite ou l’afficher fièrement ?

Faut-il se laisser aller à l’espoir ou à la raison ? 

Nassim dessine à la terrasse d’un café. Il aime dessiner depuis qu’il est tout petit, ça le détend, mais c’est son jardin secret, il n’en a jamais parlé à personne .
Un homme s’arrête, regarde longuement le dessin, demande à en voir d’autres puis lui déclare qu’il a un talent incroyable, tel qu’il n’en a pas vu depuis des années. L’homme possède une galerie de peinture réputée et lui propose d’organiser une exposition de ses œuvres. Il lui promet une carrière à la Picasso. S’il accepte, Nassim devrait se concentrer à 100% sur ce nouveau projet et peindre de nouvelles toiles, ce qui signifie abandonner les études de commerce qu’il a entrepris. 

Que devrait faire Nassim : se laisser aller à l’espoir de cette nouvelle carrière à laquelle il n’avait jamais songé ou continuer son quotidien comme si de rien n’était ? 

Surveiller ou faire confiance ? 

Paul est bien silencieux. C’est normal, se dit Lucie sa mère : il a un contrôle demain et doit réviser dur, il lui a promis. Qu’elle n’est pas sa surprise lorsqu’en entrant dans sa chambre pour lui amener un goûter bien mérité, elle le surprend en train de jouer sur son téléphone. Et vu la tête qu’il fait et la pile de feuilles pas encore révisées devant lui, cela doit faire un moment qu’il joue. 
Paul lui promet qu’il va s’y mettre. Lucie songe tout de même à lui confisquer son téléphone pour être sûre qu’il se mette au travail. Mais ne va-t-il pas trouver une autre distraction ? 

Que devrait faire Lucie : faire confiance à son fils ou le surveiller et le contraindre ? 

Doit-on mettre l’art au-dessus de tout ?

Valeria S., autrice mythique, vient de mourir. Elle laisse derrière elle une œuvre immense qui a marqué des générations entières. 
Il y a quelque temps, Valeria avait confié au président de son fan-club, Paul, avoir écrit un recueil de poèmes qu’elle ne souhaitait pas éditer. Elle lui avait tout de même laissé y jeter un œil : Paul y avait vu un nouveau chef d’œuvre.  
Maintenant que l’autrice n’est plus, Paul, encore hanté par ces poèmes, est rongé par l’indécision : peut-on priver l’humanité d’un tel chef-d’œuvre ?  Le problème : ce serait contrevenir aux dernières volontés de Valeria. 

Que devrait faire Paul : détruire ce recueil ou le faire publier ? 

Doit-on se bercer d’illusions ou affronter la réalité ? 

Depuis peu, Barnabé s’est fait un nouvel ami, Tom et ça tombe bien, parce qu’il n’en a pas beaucoup. Les deux garçons se connaissaient pourtant depuis longtemps mais ils  ne s’appréciaient pas particulièrement. A croire qu’ils n’avaient jamais pris le temps de discuter. Toujours est-il qu’aujourd’hui, ils sont inséparables. 
Ce matin, Lucie, une camarade de classe vient le prévenir : selon elle, Tom serait plus intéressé par la nouvelle console de Barnabé que par sa personnalité. 

Que devrait faire Barnabé : enquêter pour découvrir si Lucie dit vrai ou profiter de cette nouvelle amitié ?

Faut-il toujours être prudent ? 

Cette semaine, Esteban est de corvée de mise et de débarrassage de table et il déteste ça. Son frère Virgile lui propose de jouer sa tâche au poker : si Esteban gagne, c’est Virgile qui s’occupera de la table toute la semaine à sa place ; si Esteban perd, non seulement il conserve sa corvée mais rempile pour une semaine supplémentaire. 

Que devrait faire Esteban : quitte ou double ?

Doit-on s’affirmer ?

Gustave est un très gentil garçon, pas compliqué. Il est toujours d’accord pour toutes les activités, ce qui compte pour lui, c’est faire plaisir à tout le monde. Un jour que ses colocataires lui ont demandé de ramener le dîner, il passe devant un petit restaurant finlandais. Mais il sait de source sûre que certains de ses amis ne sont pas très fans des plats servis là-bas Lui, au contraire, adore ça. 

Que devrait faire Gustave : affirmer ses goûts en risquant d’aller au conflit ou essayer de satisfaire le groupe ?

Doit-on toujours respecter ses engagements ? 

Garance s’est engagée à tenir un stand à la fête du lycée. L’argent récolté ira à une association caritative dont elle soutient activement la cause. Mais le jour de la fête, Garance  a une gastro carabinée : elle est très faible et ne sait pas si elle arrivera à se rendre au lycée. 
En son absence, le stand ne pourra pas ouvrir (pas assez de volontaires) et l’association recevra donc moins d’argent.

Que devrait faire Garance : se rendre coûte que coûte à la fête du lycée ou renoncer et gérer sa déception et celle de l’asso auprès de qui elle s’était engagée ? 

Faut-il d’abord penser à soi ? 

Nathan et Ilyes sont meilleurs amis depuis l’enfance, ça fait 20 ans que ça dure. Et ce n’est pas toujours du goût de Mia, la femme de Nathan, qui ne s’entend pas du tout avec Ilyes. Et voilà que les deux hommes se disputent… fort, et décident de ne plus jamais se parler. 
Mia est ravie, voilà cet homme sorti de sa vie. Pourtant, elle voit bien que Nathan est malheureux et que peut-être il lui manque désormais quelque chose. 

Que devrait faire Mia : ne pas se mêler de cette dispute ou aider son mari à se réconcilier avec son meilleur ami ?

Faut-il préserver la nature ou l’Humain ? 

La météo vient d’annoncer qu’une énorme tempête arrivait. Si on ne fait rien, tout le village de Mila risque d’être inondé : les maisons détruites, les récoltes dévastées. 
Il y a bien une solution : construire une très grosse digue en béton dans la mer pour empêcher les vagues de passer mais cela entraînera la destruction de certains coraux, donc le déséquilibre de l’écosystème et à terme la mort de beaucoup de poissons. 

Que faire : préserver le village ou préserver la faune et la flore marine ?  

Doit on toujours être exemplaire ?

Sur la planète Pkrizzzzzz, les Camille ont toujours eu très mauvaise réputation  : elles passent pour des personnes malhonnêtes et pas toujours très malines. Camille Z. le sait bien depuis sa naissance mais jusqu’ici, elle n’y avait pas beaucoup prêté attention. 
Et puis un jour, elle gagne la 1ère place d’un concours d’écriture et le jury veut faire une grosse publicité autour de l’événement. Camille est partagée : elle chérit sa tranquillité et son anonymat mais en tant que Camille n’a-t-elle pas l’obligation de montrer à la planète qu’on peut s’appeler ainsi et être talentueuse et ainsi tordre le cou à une réputation, bien que millénaire, injustifiée ? 

Que devrait-elle faire : militer pour la réputation des Camille ou continuer à s’en fiche et vivre tranquillement sa vie ? 

Doit-on toujours tout décider ?

C’est bientôt l’anniversaire de Mikaël, et sa mère lui donne le choix pour son cadeau : “commander” quelque chose ou bienavoir une surprise. Mikaël hésite : il a bien quelques idées qui lui ferait plaisir mais peut-être que sa mère a de meilleures idées…

Que devrait faire Mikaël : décider de son cadeau ou se laisser surprendre ?

Peut-on vivre sans les autres ?

Le bateau de Gabrielle a échoué il y a 15 ans sur une île déserte. Elle est la seule survivante. Au fil des années, elle a appris à se débrouiller pour se nourrir et se protéger des intempéries. Elle a trouvé son rythme. Un jour, elle aperçoit un bateau passer à l’horizon. Son premier réflexe est d’appeler à l’aide, puis elle hésite. 

Que devrait faire Gabrielle : regagner la vie en société ou continuer à vivre seule sur son île ? 

Peut-on enfreindre la loi ? 

Dans la maison voisine de celle d’Hortense trône un tilleul vieux de plus de 300 ans qui abrite une famille d’écureuils. Il est magnifique, en pleine santé et a sûrement été le témoin d’un grand nombre d’événements. 
A la rentrée, de nouveaux voisins ont emménagé et obtenu l’autorisation de la mairie de faire abattre cet arbre pour entreprendre des travaux de rénovation de leur maison. Hortense est effondrée, et cherche à tout prix à éviter cela. Elle imagine même entrer par effraction dans la maison d’à côté pour s’enchaîner à l’arbre. 

Que devrait faire Hortense : obéir à la loi de la cité ou à celle de la nature ?

Peut-on transiger avec ses convictions ?

Adèle est une fervente végétarienne : elle ne mange plus de viande depuis 3 ans, et a pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser son entourage à ce sujet. Étudiante, elle cherche un petit boulot pour arrondir ses fins de mois, et le seul qu’elle trouve en accord avec ses horaires est un poste au McDo. Mais elle hésite : un tel travail est-il compatible avec ses convictions ? 

Que devrait faire Adèle : prendre le travail car elle a besoin du salaire ou refuser pour ne pas participer à la consommation de viande à grande échelle ? 

Doit-on privilégier le salaire ou le sens ? 

Redouane a fini ses études et s’apprête à chercher son premier travail. Après plusieurs entretiens fructueux, il reçoit 2 offres fermes ! La première est pour un poste très bien payé mais dont les tâches l’emballent moyennement. La deuxième offre est un poste qui fait sens pour lui mais dont le salaire est assez bas. 

Que devrait faire Redouane : privilégier le salaire ou le contenu du travail ? 

Doit-on toujours suivre les règles qu’on s’est fixées ?

Julia, la maman de Milo, 9 ans, fait très attention à son éducation : elle veille à ce qu’il mange équilibré, lui propose des lectures et des activités, surveille son temps d’écran, l’heure de son coucher, … Mais voilà que ce soir, veille d’école, le cinéma d’à côté propose un film ultra rare que Julia rêve de montrer à Milo. La séance est à 21h, et ils ne seront pas rentrés avant minuit à la maison.

Que devrait faire Julia : emmener Milo au cinéma ou ne pas faire d’ entorse à son règlement ?

Doit-on choisir la nouveauté ou la sécurité ?  

Garance a eu une semaine stimulante mais fatigante. Et elle n’a qu’une envie ce soir, se couler dans son lit devant une bonne série qu’elle suit depuis longtemps et qu’elle adore. Mais son amie l’appelle : elle a eu 2 places pour l’Opéra ce soir. Garance n’y a jamais été, c’est une bonne occasion. Elle hésite tout de même : est-ce que ça va lui plaire ? 

Que devrait faire Garance : opter pour la sécurité de la série ou la nouveauté de l’opéra ? 

Doit-on choisir sa famille ou ses amis ?  

Camille est invitée ce samedi soir à deux fêtes importantes. D’abord, les 18 ans de sa cousine : elle ne la voit pas très souvent comme le reste de  sa famille, qui sera là ; mais elle a conscience qu’avoir 18 ans, c’est un passage symbolique et que sa cousine sera heureuse d’être entourée. Et puis, le même soir, il y a les 16 ans de sa meilleure amie, une soirée qui promet d’être LE-GEN-DAIRE ; Camille va sûrement louper quelque chose si elle n’y assiste pas et sa meilleure amie risque d’être déçue. 

Que devrait faire Camille : choisir de passer du temps avec sa famille ou avec sa meilleure amie ?

Doit-on laisser grandir ses enfants ? 

Steven, 11 ans,  va dans une nouvelle école et il va devoir prendre les transports pour s’y rendre. Ses parents ont fait plusieurs fois le chemin avec lui et aujourd’hui c’est la répétition générale : ils sont dans le tram avec lui, mais en retrait pour faire comme s’il était seul ; c’est donc à Steven de se repérer et de savoir où descendre. Mais il est plongé dans sa lecture, et ses parents comprennent assez vite qu’il va rater son arrêt. 

Que devraient faire ses parents : laisser Steven gérer ou le prévenir qu’il doit descendre ? 

Doit-on se faire plaisir ou économiser ?

A la fin des vacances, la grand-mère de Paul lui a donné 40 EUR pour qu’il puisse se faire plaisir. De retour chez lui, il se rend à la boutique Lego et repère une boîte qui vient de sortir et qui lui fait très envie, et en plus elle coûte 39,99 EUR, ça tombe bien ! 
Oui, mais s’il économisait un peu plus longtemps, il pourrait s’acheter l’ensemble de feutres pour mangas dont il rêve depuis longtemps. 

Que devrait faire Paul : acheter les Lego tout de suite ou patienter pour s’offrir les feutres ? 

Doit-on donner un bonbon ou risquer un sort ?

C’est Halloween et Garance a distribué des bonbons toute la soirée. Elle n’a même pas eu le temps de piocher dans le saladier. D’ailleurs, il n’en reste plus qu’un, et… génial, c’est son préféré. Chic alors, elle s’apprête à l’avaler goulûment quand la porte sonne… La jeune fille ouvre et se retrouve nez à nez avec  une effrayante et authentique sorcière. 

Que devrait faire Garance : céder son dernier bonbon ou risquer de subir un sort (sûrement maléfique) ? 

Doit-on privilégier son avenir ou ses parents ?

Encouragé par ses parents, Issam réussi à quitter un pays en guerre pour venir étudier en France. Il obtient son diplôme, se fait de nouveaux amis et décroche un premier emploi. Une brillante carrière s’offre à lui. 
Bientôt ses parents, restés dans leur pays toujours en guerre, lui demandent de revenir pour les aider à tenir l’exploitation familiale. 

Que devrait faire Issam: revenir auprès de ses parents ou poursuivre sa nouvelle vie ? 

Doit-on choisir son pays ou ses parents ?

Le pays de Théodore vient d’être envahi par ses voisins. Tous ses amis prennent les armes pour défendre leur nation contre l’occupant. Mais Théodore est fils unique et s’il quitte la maison pour se battre, ses parents, très âgés, se retrouveront seuls alors qu’ils ne peuvent plus s’occuper d’eux.

Que devrait faire Théodore : partir défendre son pays ou rester s’occuper de ses parents ?

Doit-on tuer pour se défendre ou fuir le combat ?

Théodore est un explorateur. Il parcourt la galaxie à la recherche d’une planète qui pourra accueillir l’espèce humaine. Un jour qu’il est en expédition et qu’il retourne vers son vaisseau, il tombe nez à nez avec un alien à l’air très agressif qui se précipite sur lui, une arme à la main.

Que devrait faire Théodore : sortir son arme et abattre l’alien pour se défendre ou se précipiter dans son vaisseau pour fuir ?

Bonus : ta réponse aurait-elle été la même si :

  • Théodore avait été dans la jungle attaqué par un animal sauvage ?
  • Théodore avait été dans la rue attaqué par un agresseur qui en voulait à sa vie ?

Doit-on suivre la morale ou son désir ?

Mathis est très très amoureux de Sonia et il a l’impression qu’elle-même n’est pas indifférente à son charme. C’est bientôt l’anniversaire de la jeune fille et il voudrait faire d’une pierre deux coups : lui offrir quelque chose  pour lui déclarer sa flamme. Mais comment trouver le cadeau idéal ? Et voilà qu’en passant devant lui, Sonia fait tomber son journal intime.

Que devrait faire Mathis : lire le journal pour connaître les goûts de Sonia et ses sentiments pour lui, ou lui rendre sans y jeter un œil parce que ça ne se fait pas ?

Doit-on dénoncer autrui ?

Vincent déteste Marius, on pourrait même dire que c’est son pire ennemi. Et lundi dernier, il l’a vu voler l’argent de Wacim, son meilleur ami à lui, Vincent !  Le problème c’est que Vincent sait que Marius est sur la sellette, il a déjà reçu des avertissements, et que s’il rapporte ce qu’il a fait, Marius  sera renvoyé de l’école.

Que devrait faire Vincent :  dénoncer  Marius ou garder cette information pour lui ?

Doit-on changer pour réussir ?

Laetitia veut devenir actrice. Elle enchaîne les petits rôles jusqu’au jour… où elle brille à un casting et fait l’unanimité. La réalisatrice la veut pour le rôle principal d’un film qui va sans aucun doute lancer sa carrière. Mais elle demande à Laetitia de faire quelques séances d’orthodontie pour remettre ses dents droites. 
Laetitia hésite : ce petit chevauchement d’incisive ne lui semble pas bien problématique et fait partie d’elle-même ; en même temps, ce rôle est ce pourquoi elle travaille depuis tant d’années. 

Que devrait faire Laetitia : se faire redresser les dents ou refuser le rôle  ?

Doit-on imposer ses idées (quand on est vraiment vraiment sûr d’avoir raison) ?

Aujourd’hui, la maîtresse a divisé la classe en petits groupes et a donné  à chaque groupe la même tâche à réaliser. Il y a une petite récompense à la clé pour le groupe qui aura été le plus rapide. Théodore a déjà réalisé une tâche similaire, il est sûr de la marche à suivre. Mais ses camarades préfèrent prendre un peu de temps au début pour réfléchir au problème tous ensemble. 

Que devrait faire Théodore : imposer sa méthode et assurer la victoire à son groupe ou accepter l’idée de ses camarades au risque de  laisser échapper la récompense ? 

Faut-il penser à la nature avant de penser à soi ? 

Garance vient de voir un documentaire sur l’impact écologique du téléphone portable. De sa fabrication à sa destruction, en passant par son utilisation, elle se rend compte que ce petit objet qui rythme ses journées est très (trop)  gourmand.
C’est pourtant si pratique : garder le contact avec ses amis, se tenir au courant des dernières tendances, regarder ses devoirs, vérifier une info sur Wikipedia, … Elle doit bien l’utiliser 5-6 heures par jour.  Mais il arrive en bout de course, elle ne peut plus mettre à jour l’OS, et ses parents lui ont proposé de lui en acheter un nouveau pour son anniversaire.

Que devrait faire Garance : accepter l’offre de ses parents ou garder son vieux portable et limiter de fait  son utilisation car il ne fonctionnera bientôt qu’au minimum ? 

Doit-on toujours agir pour le bien du groupe ? 

Sacha travaille dur depuis un mois avec 5 de ses camarades de classe pour préparer un exposé. Chacun a activement participé au projet mais Sacha est celui qui est le plus à l’aise à l’oral : il est drôle et sait vraiment rendre vivant son discours. Tous ses camarades comptent donc sur lui pour assurer au groupe une excellente note.
Oui, mais voilà, ce jour-là, Sacha a la possibilité d’aller dans son parc d’attractions préféré avec le travail de son père. 

Que devrait faire Sacha : aller au parc d’attractions ou assurer la présentation de l’exposé ? 

Peut-on parfois relâcher ses efforts ? 

Maya s’entraîne dur depuis qu’elle est toute petite : un jour, elle le sait, elle sera joueuse pro dans l’équipe nationale de volley. En attendant, elle s’entraîne. Beaucoup. Dur. Cet été, elle a l’occasion de partir en vacances avec ses amies : 15 jours dans un camping au bord de la mer. Mais ça veut dire louper le stage estival de la fédération, auquel des pros participent pour entraîner des espoirs.
Ses amis, et ses parents l’encouragent à partir en vacances, il y aura d’autres stages. Mais Maya hésite : ne va-t-elle pas perdre une belle occasion d’améliorer son niveau ?  

Que devrait faire Maya : rester concentrée sur son objectif  ou prendre le temps de vivre ?

Doit-on toujours obéir aux ordres ?

Certains visiteurs du musée du Louvre agissent de manière bien étrange : ils grognent, marchent de manière désarticulée et… et… essaient de mordre les autres visiteurs ! Ce sont des zombies !! Pour s’en débarrasser, et tuer l’épidémie dans l’œuf, les autorités ont une solution : mettre le feu à la pièce dans laquelle ils se trouvent. Oui, mais voilà, il s’agit de la pièce qui abrite la Joconde, le chef d’œuvre de Léonard de Vinci. 
Antoine Clarque, l’homme chargé de donner le coup d’envoi de la mission hésite : peut-il détruire ainsi un joyau de l’humanité ? 

Que devrait faire Antoine : exécuter les ordres ou sauver la Joconde ? 

Doit-on grandir ?

Tous les samedis, c’est la même routine : Mohamed, 10 ans, va au judo, accompagné par son papa. Ils doivent prendre deux bus, et marcher une dizaine de minutes pour arriver au dojo. 
Mais aujourd’hui, le papa de Mohamed doit emmener sa petite soeur chez le médecin. Et sa maman n’est pas disponible non plus pour l’accompagner. Le seul moyen pour Mohamed d’aller au judo, c’est d’y aller seul. Mais il ne l’a jamais fait. Et il a un peu peur. 

Que devrait faire Mohamed : renoncer à aller au judo ou y aller seul ? 

Doit-on mesurer ses efforts ?

C’est samedi et Annette se retrouve face à une tâche immense : ranger sa chambre. Il y a un travail colossal, il y en a au moins pour une heure, et la fillette déteste ça. Et c’est comme ça toutes les semaines. 
Devant son désespoir, sa mère lui donne un conseil: pourquoi ne ranges-tu pas plutôt tous les soirs ? Ca ne te prendrait que 10 min au lieu d’y passer une heure toutes les semaines. Annette n’est pas convaincue. 

Que devrait faire Annette : fournir un petit effort régulier ou un gros effort plus sporadique ? 

Faut-il obéir ou décider par soi-même ?

Lucile, 12 ans, consulte Pronote avec ses parents pour faire ses devoirs. La prof d’anglais a donné des exercices sur un chapitre qu’ils n’ont pas encore eu le temps de commencer en classe. Lucile pense que sa prof avait noté les devoirs en avance et que c’est une erreur. Elle pense que ce n’est pas nécessaire de faire ces exercices, voire contre-productifs puisque la leçon n’a pas été abordée. Ses parents ne l’entendent pas de cette oreille :  “si c’est écrit, tu dois le faire ou tu risques une punition”. 

Que devrait faire Lucile : obéir à ses parents ou décider par elle-même ? 

Doit-on se mettre en colère ?

Théodore est arrivé dans une nouvelle école en début d’année. Il s’est fait quelques amis, mais surtout une ennemie jurée, Sofia. Sofia n’arrête pas de l’embêter  : elle se moque de lui en classe quand il donne une mauvaise réponse, elle a dit à tout le monde l’autre jour qu’il avait oublié de remonter sa braguette, et elle l’a même dénoncé à la maîtresse quand il dessinait au lieu d’écouter.
Aujourd’hui, elle l’a traité d’idiot devant tous ses nouveaux copains.

Que devrait faire Théodore : se mettre en colère très fort pour que Sofia arrête enfin de l’embêter ou l’ignorer comme il a déjà fait jusqu’à présent ?

Peut-on toujours se satisfaire de sauver sa peau?

Tes parents sont partis faire les courses. Ton frère et toi n’avez pas souhaité les accompagner, mais la condition a été que vous ne fassiez pas d’écran en leur absence. Sitôt partis, vous vous jetez tous les deux sur vos ordis…
Quand tes parents rentrent, ils se rendent compte que quelqu’un a utilisé Internet et ils accusent seulement ton frère. Il est puni : 1 semaine sans écran. 

Que devrais-tu faire : profiter de ta chance et te taire ou te dénoncer aussi ? 

D’après Oscar Brenifier et Isabelle Millon 

Doit-on faire passer ses sentiments avant ceux des autres ?

Garance entre en 6e. Elle est grande maintenant : elle va au collège toute seule, ainsi qu’à ses activités, sauf le volley où elle a besoin d’être accompagnée en voiture. Quand sa mère vient la chercher, elle n’aime pas du tout qu’elle  l’embrasse devant tout le monde. Mais elle sait que cela lui fait très plaisir. 

Que doit faire Garance : laisser sa mère l’embrasser ou éviter l’étreinte ? 

D’après Oscar Brenifier et Isabelle Millon 

Une règle vaut-elle pour tout le monde ?

“Ne coupe pas la parole à tes camarades, laisse-les finir” : c’est ce que la maîtresse dit toujours à Garance. Ok, elle veut bien l’entendre. Le problème c’est que la maîtresse, elle, coupe souvent la parole aux élèves. Ils répondent à la question, détaillent leur raisonnement, et hop, elle reprend la parole avant qu’ils n’aient fini.

Que devrait faire Garance : demander à la maîtresse si la règle vaut pour elle aussi ou accepter qu’elle la transgresse sans rien dire ?

D’après Oscar Brenifier et Isabelle Millon 

Doit-on toujours respecter les règles ? 

Mila fait toujours ses devoirs, apprend bien ses leçons et est une des meilleures de sa classe. Ce n’est pas le cas de son voisin de classe Martin, qui, une fois de plus, a oublié de réviser pour le contrôle de français. Oui, mais voilà, une mauvaise note de plus, et ses parents le changeront d’école. 
Martin n’est pas le grand ami de Mila, mais la petite fille voit bien qu’il est terrorisé à l’idée de quitter sa classe et ses copains. Alors quand Martin lui demande si elle peut le laisser tricher pendant le contrôle, elle hésite.

Que devrait faire Mila : laisser Martin regarder sur sa copie ou respecter la règle qui veut qu’on ne triche pas ?

Faut-il toujours obéir ?

Théodore a entrepris de construire un Lego énorme, le plus gros qu’il ait jamais construit. Il y passe 5 après-midi entières en lisant consciencieusement les instructions, et suivant chaque étape. Pourtant, à l’avant-avant dernière étape, le plan ne lui semble pas logique, ce n’est pas comme ça que lui procéderait ! S’il se trompe ou si, au contraire, il suit le plan alors qu’il est faux, il devra recommencer une bonne partie de sa construction sur laquelle il a passé beaucoup de temps. 

Que devrait faire Théodore : obéir aux instructions ou suivre son instinct ? 

Doit-on toujours dire la vérité ?

Tu fais les courses avec ton père dans un grand magasin. Soudain, tu le vois voler un objet et le mettre dans ton sac à dos. A la sortie, en passant les portillons, tu sonnes et un vigile te fouille. Bien évidemment, il trouve l’objet dans ton sac, et t’accuse de vol devant tout le monde. C’est la honte !! 

Que devrais-tu faire : dénoncer ton père ou encaisser les accusations ? 

D’après Oscar Brenifier et Isabelle Millon 

Peut-on parfois tricher ?

Théodore est à la fête foraine et entre dans une baraque un peu étrange. Là, une femme lui propose de lui vendre un sort qui a l’effet suivant : il aura désormais de très bonnes notes à tous ses contrôles, même s’il n’a rien appris et rien compris. 

Que devrait faire Théodore : acheter ce sort ou passer son chemin ?

Doit-on toujours se mêler de ses affaires ? 

Noä est amoureuse de Samuel, elle le couvre de cadeaux. Samuel m’a avoué que ses sentiments n’étaient pas réciproques mais il profite de la situation, il aime qu’on lui fasse des cadeaux.

Que devrais-je faire : le dire à Noä ou me taire  ?

Doit-on faire preuve d’égalité ou d’équité ?

Théodore, Henri et Anatole se promènent dans la rue et trouvent ensemble un billet de 50 EUR. Théodore propose de répartir l’argent en 3 sommes égales. Mais Henri propose qu’Anatole ait une part plus grande car il ne touche pas d’argent de poche, contrairement à Théodore et Henri. 

Que devrait faire Anatole : accepter l’offre d’Henri ou la proposition de Théodore ? 

Doit-on toujours avoir envie d’être chef ?

Louane est la première de sa classe . Tout le monde l’apprécie, élèves comme professeurs. Et tout naturellement, quand les élections des délégués arrivent, chacun pense qu’elle va se présenter. Elle aurait d’ailleurs raison car elle serait assurée de sa victoire, tant tout le monde lui reconnaît les qualités d’une bonne déléguée. Oui, mais voilà, Louane n’a pas envie d’être élue déléguée, ça ne l’intéresse vraiment pas, et en plus, ça lui fera du travail supplémentaire. Pourtant, devant la déception de sa classe, elle hésite. 

Que devrait faire Louane : se présenter ou écouter son envie et renoncer au poste ? 

Doit-on toujours avoir envie d’être chef ?

Soraya est triste : elle était malade la semaine dernière alors que c’était son tour d’être chef de rang. Quand elle revient à l’école, elle demande au maître si elle peut assurer la fonction. Malheureusement, elle a perdu son tour. Mais le maître lui propose d’être capitaine de l’équipe de basket à la place, pendant le cours de sport de l’après-midi. Soraya hésite : chef de rang, oui, capitaine sportive, bof.

Que devait faire Soraya : prendre le poste de capitaine, elle serait quand même chef de quelque chose, ou renoncer à être chef puisque le poste qu’elle désire n’est plus disponible ?

Doit-on changer la réalité ou changer ses envies ?

Aurélien a un rêve : depuis tout petit, il veut être pilote de ligne. Mais il est daltonien. Il sait que certains types de daltonisme sont acceptés mais il a vérifié,  pas le sien. Aurélien trouve cela profondément injuste. Son entourage l’encourage à trouver une autre voie professionnelle, mais Aurélien a du mal à l’accepter. Et il met beaucoup d’énergie à trouver une solution : ne pourrait-il pas faire changer la législation, si certains types de daltonisme sont acceptés, pourquoi pas le sien ?

Que devrait faire Aurélien : accepter la réalité et changer de voie professionnelle ou essayer de faire changer la réalité ? 

Doit-on considérer les animaux comme des êtres à part entière ? 

Madame Matoudou vient de mourir, elle n’avait  pas d’enfants mais vivait entourée de ses nombreux chats à qui elle a légué sa fortune. Ses neveux ont de très  gros problèmes d’argent et trouvent que ce testament est injuste : que feraient les chats de tout cet argent ? 

Que devraient faire les neveux : respecter les dernières volontés de leur tante ou attaquer  en justice le testament ? 

Doit-on considérer l’animal comme un moyen ou une fin ?

Les parents de Sofiane lui ont offert un cochon d’Inde pour son anniversaire. Il le bichonne, aménage sa cage, le sort régulièrement dans sa chambre. Mais au bout de quelques mois, Sofiane ne s’en occupe plus tellement. Il veut tout de même le garder, car il s’y est attaché. 

Que devraient faire ses parents : lui laisser son hamster ou lui trouver une autre famille d’accueil  ?

Doit-on faire passer sa passion avant son amitié ?

Samuel doit choisir une activité pour le mercredi après-midi, et il hésite terriblement. Il a le choix entre origami, une discipline qui ne l’intéresse pas particulièrement mais qui serait la seule occasion pour lui de passer du temps avec Ismaïl, son super copain de l’année dernière qui a changé d’école ; et coding, une discipline qui le passionne mais à laquelle Ismaïl ne peut pas assister. 

Que devrait faire Samuel : choisir son ami ou sa passion ? 

Peut-on mettre le hasard à son profit au détriment d’autrui ?

Nina trouve un portefeuille dans la rue. Il contient 150 EUR en billets ainsi que l’adresse du propriétaire, qui n’est autre que son voisin de palier, un homme qui, elle le sait, ne roule pas sur l’or. Mais voilà, c’est bientôt Noël, et elle y voit l’occasion de faire un beau cadeau à ses enfants, qu’elle n’a jamais l’occasion de gâter, n’ayant elle-même pas beaucoup d’argent.

Que devrait faire Nina : rendre le portefeuille à son voisin ou se taire et acheter des cadeaux à ses enfants ?

Le dilemme du Tramway

Le dilemme du tramway est une expérience de pensée très célèbre mise au point dans les années 60 par la philosophe Philippa Foot. Elle le décrit ainsi : Imaginons le conducteur d’un tramway hors de contrôle qui ne peut que choisir de dévier ou non sa course depuis une voie étroite vers une autre : cinq hommes travaillent sur l’une et un homme est situé sur l’autre. La voie prise par le tram entraînera automatiquement la mort des personnes qui s’y trouvent. 

Que devrait faire le conducteur : dévier le tram et  choisir de sacrifier une vie pour en sauver 5 ou laisser le tram continuer sa course folle et tuer les 5 ouvriers ? 

Il existe une variante : cinq hommes inconnus sur une voie et un homme que le conducteur connaît sur l’autre.
Là encore, quelle voie devrait-il choisir ?

Doit-on sacrifier ses rêves pour aider autrui ?

Lila s’entraîne sans relâche en natation depuis qu’elle est jeune pour pouvoir faire les JO. Elle a réussi à se qualifier pour 2024, et ses résultats montrent qu’elle a toutes ses chances de finir sur le podium, voire d’être championne olympique.
Sa sœur a une maladie grave qui nécessite une greffe du rein. Comme il n’y a aucun donneur compatible, les médecins demandent à Lila de donner un rein à sa sœur. L’opération est sans risque pour sa vie, mais elle mettra fin à sa carrière de nageuse de haut niveau. 

Que devrait faire Lila : sacrifier sa carrière et renoncer à son rêve ou refuser le don d’organe et attendre un autre donneur potentiel au risque de se sentir responsable de la mort de sa sœur ? 

Doit-on toujours dire la vérité ?

Augustin a 6 ans, il a entendu beaucoup de rumeurs à l’école et finit par demander à son grand frère Mathéo si le Père Noël existe vraiment… 

Que devrait faire Mathéo : dire la vérité ou lui mentir pour prolonger la magie de Noël ?

Peut-on faire passer ses besoins avant ceux des autres ?

C’est dimanche matin, le seul matin où Garance peut prendre son temps car tous les autres jours, elle doit se lever tôt et se rendre au lycée. Ce jour-là, elle peut enfin prendre une longue douche bien chaude. Le problème, c’est que le ballon d’eau chaude de son appartement est petit, et que si elle reste trop longtemps sous la douche, son père qui rentre du sport devra se laver à l’eau tiède, voire froide. 

Que devrait faire Garance : écourter sa douche ou prendre son temps ?

Doit-on se faire justice soi-même ?

Les familles d’Aya et de Clémentine sont ennemies depuis toujours. Les deux filles ne savent pas vraiment pourquoi, mais elles se détestent. Un matin, le petit frère de Clémentine a bousculé la petite sœur d’Aya qui lui a mis une claque en retour et a cassé ses lunettes. Trop facile, elle a un an de plus ! Clémentine est furieuse : son petit frère est venu en pleurs lui demander son aide. Et elle aperçoit au fond du couloir de l’école Aya qui ricane avec sa petite sœur.

Que doit faire Clémentine : aller trouver Aya et sa petite sœur et leur rendre la monnaie de leur pièce ou consoler son frère et rentrer chez eux ?

Doit-on mentir à quelqu’un pour l’empêcher de souffrir ?

Gabriel a 6 ans, sa mère vient de mourir dans un accident de voiture mais il ne le sait pas encore. Lorsqu’il demande à Martin, son grand frère, pourquoi leur mère ne revient pas, ce dernier hésite.

Que devrait faire Martin : dire la vérité à son petit frère ou inventer une histoire de voyage pour  ménager le chagrin de Gabriel ?

Peut-on trahir un ami pour le protéger contre son gré ?

Noé est le meilleur ami de Fadi. Fadi lui confie qu’il va s’enfuir de chez lui parce qu’il ne supporte plus les disputes de ses parents. Il lui demande de garder le secret. Noé lui donne sa parole mais s’inquiète pour la sécurité de son ami.

Que devrait faire Noé ? Se taire pour respecter sa promesse … ou en parler pour protéger son ami ?

Doit-on être bon/sage par peur de la punition ?

Julie est en CM2 et sa maîtresse est absente. Un remplaçant est là. Julie sait qu’il ne sera là que pour la journée.

Que doit-elle faire : travailler de son mieux comme d’habitude ou en profiter pour faire le bazar ?

Faut-il privilégier l’amour ou l’amitié ?

Il reste à Garance 50 euros d’argent de poche qu’elle a économisés pour offrir un cadeau d’anniversaire à son petit copain. Mais ses amies l’invitent à assister avec elles à un concert événement de son artiste préféré.

Que devrait faire Garance ? Privilégier son amour ou ses amies ?

Faut-il préserver ses sentiments ou ceux de ses amis ?

Camille n’est pas heureuse dans l’école où vous allez toutes les deux, elle souhaite changer d’établissement. Si elle le fait, tu vas perdre ta confidente et tu vas sûrement voir moins souvent ta meilleure amie. 

Que devrais-tu faire : lui dire que son départ te rend triste et que tu veux qu’elle reste, ou lui dire que tu approuves son choix pour qu’elle parte l’esprit tranquille ?

Peut-on dénoncer un ami qui a commis une faute ?

Un matin, Luna apporte son doudou en classe. Le doudou passe la journée dans le coin repos. Tous les enfants jouent avec lui. A la fin de la journée, le doudou a disparu. Luna le cherche partout. Mais voilà ! Timeo a vu Augustin,  son meilleur ami, partir avec doudou.

Que devrait faire Timeo : avertir Luna ou ne rien dire. Pourquoi ?

Faut-il préserver la nature ou les personnes ?

Dans une petite ville de Bretagne se trouve une usine très polluante qui rejette des résidus chimiques dans une petite rivière. L’eau y est polluée, et de nombreux poissons en meurent.

Que devrait faire le maire : préserver les emplois de ces hommes et femmes avec enfants ou préserver la nature ? Pourquoi ? 

Heureux ou malheureux ?

Tu participes à une tombola dont le premier prix est vraiment génial. Tu gagnes seulement le 2e prix. Tu es heureux ou malheureux ?

Les restaurants viennent de rouvrir après un long confinement. 6 mois que tu rêves de manger cette saucisse truffade mais le restaurant est complet. Tu te rabats sur un japonais. Tu es heureux ou malheureux ?

Egalité ou équité ?

Pour fabriquer le même T-Shirt, en s’appliquant bien, Pierre met 2h quand Arnaud en met 3. Qui faut-il le plus payer ? Pierre, Arnaud ou les deux à égalité ?

Faut-il toujours dire la vérité ?

Un médecin qui connaît bien sa patiente détecte chez elle un cancer en phase terminale. Compte-tenu de son état dépressif, il estime qu’elle ne supportera pas la nouvelle et risquerait de mettre fin à ses jours. Doit-il préserver ses derniers instants ?

Que devrait faire le médecin : lui dire la vérité ou cacher sa condition ?

Essayez aussi les ateliers philo à la maison

Développer les habiletés de pensée

Besoin d’occuper un jour de pluie ou envie de tester une nouvelle occupation avec votre enfant ? Voici quelques idées à mettre en œuvre chez vous. Essayez aussi nos philo-jeux ou nos ateliers philo à partir de supports (album jeunesse, films, mythes et œuvres d’art).
Et si souhaitez organiser un atelier philo avec un groupe d’enfants, contactez-moi.

Questionner

Comparer

Hypothèses

Douter

Contre-exemples

les règles

Croire et savoir

Attendre

les mots

Définir

Généraliser

Sophismes

Déduire

Catégoriser

Les émotions

Le progrès

Le hasard

L’intelligence

Argumenter

Raisonner

Syllogismes

Induire

Pour/Contre

Qui suis-je ?

La nature

Le beau

Se tromper

Apprendre à argumenter

A quoi ça sert ?

C’est un des fondements de la discussion philosophique : expliquer ce que l’on dit en justifiant, en donnant des exemples.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant quel est son livre préféré, son gâteau préféré ou même son vêtement préféré, et demandez lui pourquoi. 
Voici quelques phrases de relance pour creuser son argumentation : 

  • Sais-tu dire pourquoi tu penses que … ?
  • As-tu un exemple pour justifier ce que tu me dis  ?
  • As-tu un contre-exemple qui te fait dire que … ?
  • Peux-tu trouver une situation ou un exemple qui rend faux ou impossible ce que tu as dit ?
  • Qu’est-ce qui te permet de dire que … ?
  • Est-ce que cet argument / contre-argument est valide ? Pourquoi ?

C’est quoi un bon argument ?

A quoi ça sert ?

Image par mohamed Hassan de Pixabay

Quand on cherche à convaincre, et non à persuader, il nous faut user du meilleur argument, c’est-à-dire proposer des éléments de preuve qui vont valider une idée, qui vont faire que la personne à qui on expose  cet

argument va se rallier à nous ou à notre idée. On ne cherche pas à jouer sur les émotions avec un bon argument, mais bien sur la raison.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant si les arguments suivants jouent l’émotion ou la raison, et partagez leurs réponses en commentaires  : 

  • Mon père m’a assuré que ce n’était pas lui qui avait mangé le dernier chocolat, et ce n’est vraiment pas son genre de mentir. 
  • Si tu ne punis pas Timothée pour m’avoir fait un croche-pied, alors la prochaine fois, c’est un coup de poing au visage qu’il me donnera
  • on peut dire que la Terre est ronde parce que selon l’endroit où je me trouve sur Terre, je ne vois pas les mêmes constellations dans le ciel
  • Tu ne peux pas gronder Mozza pour avoir mangé le jambon dans la cuisine, ce chat est bien trop mignon
  • Tous les humains sont mortels, or tous les Français sont des humains, donc tous les Français sont mortels

L’avocat du diable

Demandez à votre enfant de trouver un argument en faveur des propositions suivantes mais aussi des contre-arguments pour les remettre en question (et trouvez d’autres propositions qui parleront à votre enfant) : 

  • fêter Halloween
  • Aller à l’école
  • Faire du sport
  • Allez chez le dentiste
  • Manger de la viande
  • Lire des mangas / BD
  • Rouler en voiture
  • Jouer aux jeux vidéos
  • Trouver un emploi
  • Partir en vacances

Analyser un argument

A quoi ça sert ?

Image par mohamed Hassan de Pixabay

Apprendre à distinguer l’argument explicatif de l’argument justificatif est important dans l’apprentissage du raisonnement.

 

En philosophie, comme dans la vie, il faut savoir établir un raisonnement argumentatif, pour convaincre notamment. Mais c’est quoi, un argument? Une raison, une bonne raison? Une explication? Une justification, voire une excuse? 

Un argument est une raison qui va permettre de cautionner, appuyer une affirmation, ou de la remettre en question (ce sera alors un contre-argument). Il existe plusieurs types d’arguments; parmi lesquels la justification et l’explication.
La justification crée une relation logique qui vise à convaincre; l’explication, elle, crée une relation de causalité, elle expose des causes pour clarifier une situation.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant si chaque argument suivant est, selon lui, une justification, une explication ou ni  l’un, ni l’autre, en argumentant sa réponse bien évidemment !

  • Roxane n’est pas allée dans le train fantôme parce qu’elle a peur.
  • Puisque Simon a le COVID, il ne va pas à l’école.
  • C’est bien, parce que c’est bien pour le plus grand nombre.
  • Dieu existe, parce que j’y crois.
  • Lysandre est le voleur, car on a trouvé les objets volés dans son casier.

Apprendre à poser des questions

A quoi ça sert ?

On pense que la philo c’est donner des réponses, mais c’est surtout apprendre à poser des questions ! Car c’est en posant les bonnes questions qu’on peut donner de bonnes réponses.

 

Les bonnes questions permettent de pointer un détail auquel on n’avait pas pensé, nous mettent sur la bonne voie, clarifient l’information et nourrissent notre curiosité ! 
Et vous l’aurez remarqué, c’est souvent une question qui débute un dialogue philosophique. 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Alors demandez à votre enfant de choisir parmi la liste suivante 2 ou 3 éléments pour formuler une question sur un même thème, et faites lui remarquer les chemins différents où cela vous mène.
Par exemple, sur l’amitié : 
Est ce qu’on a besoin d’amis pour vivre 
Peut-on vivre sans amis 
Faut-il avoir des amis dans la vie ? 
On opère ici une distinction entre le besoin, la capacité et l’obligation : dans le premier cas, la discussion sera plutôt centrée sur les besoins essentiels ou non de l’existence ;  dans le 2e, sur notre capacité, la possibilité qu’on a de vivre sans amis ; dans le 3e cas, on parlera de la nécessité.
Des différences subtiles mais importantes qui permettent d’enrichir le raisonnement. Alors, go, choisissez entre : 

  • Comment  ?
  • Est-ce que  ?
  • Qu’est-ce que  ?
  • Faut-il  ?
  • Quand ?
  • Quelle différence  ?
  • En quoi ?
  • Pourquoi  ?
  • Qui  ?
  • Combien ?
  • D’où  ?
  • Peut-on  ?
  • Est-ce bien de  ?
  • Est-ce mal de ?
  • Qu’implique ?
  • A quoi sert  ?
  • Avons-nous  ?
  • Sommes-nous ?

Vérifier une hypothèse

A quoi ça sert ?

Image par Manfred Steger de Pixabay

Un atelier philo débute en général avec une question : pourquoi rit-on, à quoi ça sert l’école, est-ce que quand on se trompe on est bête ? Chacune de ces questions appelle une, voire plusieurs réponses. Et avant d’avoir pu vérifier si ces réponses étaient valables, ce sont

 

dans un premier temps des explications plausibles, des hypothèses.
Comment vérifier une hypothèse ? L’expérience, l’expérimentation, la production d’un exemple, … Mais attention, un contre-exemple peut la mettre en péril. Et peut-on vérifier toutes les hypothèses ? 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant si les hypothèses suivantes sont vérifiables ou non.

  • La terre est plate
  • il y a une vie après la mort
  • les rêves racontent ce qu’on pense vraiment au fond de nous 
  • les fourmis vivent en société
  • les carottes rendent aimables 

Repérer les sophismes

A quoi ça sert ?

C’est quoi un sophisme ? Une figure rhétorique qui cherche à convaincre en utilisant des arguments certes très séduisants mais trompeurs au final. En général, le sophisme s’appuie sur les émotions, la pression du groupe social , les traditions, les préjugés, la

 

généralisation abusive… Bref, tous les éléments dont le penseur critique doit se méfier. 
Le sophiste n’est pas pour discuter, donc progresser dans une recherche collective de la vérité, mais pour convaincre et l’emporter. Il pourra utiliser l’attaque personnelle, l’appel au clan, à la popularité, au préjugé, au stéréotype, à la peur, à la tradition, l’argument d’autorité. Malgré son côté péremptoire, ce type d’argument témoigne d’une faiblesse dans le raisonnement. Il est donc bon de savoir les repérer. 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Essayez de déterminer avec votre enfant de quel sophisme il s’agit : Généralisation abusive / Appel au clan / Appel au préjugé / Double faute / Pente fatale.

  • Ma mère s’est abstenue toute sa vie de fumer et elle est morte d’un cancer. S’abstenir ne sert donc à rien.
  • Si tout le monde s’abstient, alors moi aussi.
  • Comme personne ne s’abstient, je peux le faire aussi.
  • Si je ne m’abstiens pas maintenant, je vais vomir et finir à l’hôpital.
  • Je ne m’abstiendrai pas, car il faut profiter de tout ce que la vie nous offre.
  • Rien ne sert de s’abstenir, il faut consommer avec modération.
  • Noa ne se prive de rien. Moi, j’abuse de tout.
  • Seulement ceux qui ont de la volonté savent s’abstenir.
  • Si je m’abstiens aujourd’hui, je ne le ferai jamais et je risque de mourir idiot.
  • Je m’abstiens seulement si vous aussi vous le faites.

Repérer la généralisation abusive

A quoi ça sert ?

Image par GraphicMama-team de Pixabay

C’est souvent une des premières choses que je travaille lors des ateliers philo que j’organise avec les enfants. Pas par choix, ni par méthode, mais parce qu’elle surgit très rapidement dans la discussion.  Penser que parce qu’ils pensent ou font quelque chose, tout le monde est dans ce cas, est souvent ancré en eux.

 

Or faire d’un cas, ou même de plusieurs, une généralité, est un piège récurrent du raisonnement, chez les enfants comme chez les adultes. 
Comment éviter de tomber dans ce piège : en considérant l’échantillonage des cas énoncés. Est-ce qu’il est représentatif, est-ce qu’il est suffisant ? 
Obtenir cette information n’est pas toujours possible. Attention donc à ce que la généralisation ne nous induise pas en erreur en faisant des raccourcis (que la pensée peut avoir tendance à faire pour gagner du temps, de l’énergie). 
“Garance n’aime pas ni le chou, ni les betteraves” => Je peux donc affirmer que Garance n’aime aucun légume. 

Pourquoi est-il important de travailler sur la généralisation abusive ? Parce qu’elle est à l’origine de la plupart des idées reçues. Interroger une personne raciste sur la raison de ce racisme et vous en aurez un bon exemple. Attention à ne pas commettre ce type d’erreur donc. 
Pour autant, dans le raisonnement, l’acte de généraliser occupe une place importante, et peut-être très utile pour progresser dans sa réflexion et entrevoir un problème sous un aspect plus global. 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant quel quantificateur est sous entendu dans les phrases suivantes : est-ce certains,  tous ou aucun.

  • Il y a des personnes qui ne sont pas respectueuses
  • Personne n’aime la guerre. 
  • Seules les femmes peuvent accoucher d’un enfant.
  • Les robots français ont la meilleure conception. 
  • La plupart des mammifères ne volent pas.
  • Le chien est le meilleur ami de l’homme.
  • Il n’y a pas une seule personne qui se soit levée dans le bus pour me laisser sa place.

Qu’est-ce qu’on fait encore ?

Demandez à votre enfant quel est le quantificateur temporel des phrases suivantes, parfois, toujours ou jamais. 

  • Chaque fois qu’il y a du soleil, je mets mes lunettes.
  • Il ne faut pas tricher.
  • Je m’attache les cheveux seulement quand je fais du sport.
  • Quelques enfants n’aiment pas les légumes. 
  • La lumière se propage plus rapidement que le son 
  • Il arrive que je fasse la vaisselle à la main.
  • S’il pleut, alors le sol est mouillé.
  • Fromage ou dessert, il faut choisir.

Qu’est-ce qu’on fait encore ?

Demandez à votre enfant de généraliser à partir des affirmations suivantes ?
Par exemple, la liberté, c’est important => la liberté c’est toujours important ET/OU la liberté est importante pour tout le monde.

  • L’appétit vient en mangeant
  • Mes deux chats n’aiment pas le lait.
  • Voir un film procure des émotions. 
  • Garance aime ses enfants.
  • Le respect, c’est bien.

Apprendre à définir

A quoi ça sert ?

Savoir définir (un mot, une notion, un concept) est une habileté de penser très importante.
Il vaut toujours mieux savoir de quoi on parle !

 

Pour définir, on peut trouver, énoncer, ce qui est essentiel à la chose qu’on veut définir. Ex : une cerise est un petit fruit rouge et rond que je mange en été (j’ai donné sa catégorie, le fruit, et des éléments qui me semblent le différencier des autres fruits).

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant de définir les mots suivants en trouvant la catégorie à laquelle ils appartiennent et leurs éléments distinctifs.

Mot CatégorieÉlément distinctif
ChienAnimalQui aboie
Noël
Hiver
Le lait
Le bonheur
La peur

Apprendre à douter

A quoi ça sert ?

Image par ElisaRiva de Pixabay

Voici un sujet épineux pour celui qui veut philosopher. Le doute n’a pas toujours bonne réputation : douter de tout, toujours, peut être déstabilisant, épuisant et nous faire commettre des erreurs.

Pourtant, le doute est un élément essentiel du raisonnement philosophique. C’est “le sel de l’esprit” pour Alain. Il nous permet de sortir de la dualité du vrai/faux, d’un certain relativisme  qui finit par s’avérer stérile. Il faut donc apprendre à douter.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant si on peut douter des propositions suivantes et demandez lui, bien sûr, de justifier sa réponse.

  • La terre tourne autour du soleil.
  • Les chats boivent du lait.
  • J’existe
  • La joie est une émotion.
  • Il y a une vie après la mort.
  • On peut douter de tout

Apprendre à comparer

A quoi ça sert ?

Image par Alexas_Fotos de Pixabay

Cette aptitude est un élément essentiel du processus de raisonnement. Elle aide à définir, identifier des similitudes ou au contraire distinguer, …. 

Comparer, c’est prendre 2 éléments ou situations, les placer côte à côte et voir les points communs et les différences entre eux. Comparer peut aider :

  • à définir et donc à comprendre ou se faire comprendre
  • à établir des relations de similitude
  • ou au contraire à faire des distinctions, pour préciser un raisonnement par exemple
  • à se rassurer aussi !

Pour comparer, on utilise des mots comme “comme”, “plus”, ”moins”, “autant que”, “c’est comme”…
Il existe plusieurs types de comparaisons (la métaphorique, la situationnelle, la personnelle, la analogique et la fausse analogie) sur lesquelles nous pourrons revenir.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Pour commencer à travailler cette habileté, demandez à votre enfant de faire des comparaisons avec les éléments suivants mais en identifiant une différence.
Par exemple, une licorne, c’est COMME un cheval MAIS avec une corne.

  • Un chat, c’est COMME … MAIS
  • Un adulte, c’est COMME … MAIS
  • Un chausson, c’est COMME … MAIS
  • Un jeu, c’est COMME … MAIS
  • Un légume, c’est COMME … MAIS
  • Penser, c’est COMME … MAIS

Apprendre à repérer une fausse analogie

A quoi ça sert ?

Si la comparaison est très utile pour aider à définir ou à distinguer, elle peut également permettre de biaiser le raisonnement… si on utilise une fausse analogie.
 

La fausse analogie permet à l’interlocuteur de faire valoir un raisonnement en comparant ce qui n’est pas comparable. Il cherche à convaincre en utilisant une situation familière mais pas assez analogue avec l’opinion qu’il veut démontrer.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant s’il s’agit selon lui de fausses analogies : 

  • Les adultes sont payés pour leur travail, les enfants devraient l’être aussi. 
  • Même s’il y a du sang, les sports de combat ne sont pas violents. Du sang, il y en a aussi dans les salles d’opérations.
  • Tu veux que je mange de la salade ? Mais je ne suis pas un lapin !
  • Tu critiques mes arguments mais Galilée aussi était critiqué de son temps !
  • Les femmes font le ménage. Les hommes doivent le faire aussi.

La comparaison métaphorique

A quoi ça sert ?

Image par Pete Linforth de Pixabay

Une métaphore, c’est lorsqu’on associe la chose que l’on souhaite comparer à une image avec laquelle elle a de fortes ressemblances. Du moins pour nous. 

C’est un bon moyen de se faire comprendre d’autrui, de lui faire entendre ce qu’on entend par un mot, une notion, et cela permet aussi de travailler l’imagination et le sens figuré. Carton plein donc !

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant de comparer les éléments suivants avec une image qui leur vient.
Exemple :
Le soleil couchant c’est comme « l’or du soir » pour Victor Hugo (dans Demain, dès l’aube)

  • La peur c’est comme ….
  • La colère c’est comme ….
  • L’imagination c’est comme …..
  • Le bonheur, c’est comme …..
  • La mémoire c’est comme…

Apprendre à raisonner par syllogismes

Image par mohamed Hassan de Pixabay

Un syllogisme est un raisonnement logique qui se présente en 3 parties, 2 prémisses et une conclusion et qui fait intervenir des habiletés cognitives comme la déduction et l’induction. 


C’est Aristote qui a été le premier à le formaliser dans son Organon. 
Voici un exemple de syllogisme : Tous les chiens aboient / Medor aboie / Donc Medor est un chien. 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant de compléter les raisonnements suivants : 
Tous les enfants aiment les bonbons. 
Théodore est un enfant. 
Donc…

La nuit, tous les chats sont gris. 
Senjo est un chat.
Donc…

Garance ne mange pas de légumes verts.

Donc Garance ne mange pas de brocolis.

Aucun homme ne sait voler.
Dominique est un homme.
Donc…

Toutes les planètes tournent autour du soleil.  
………  
Donc la terre tourne autour du soleil

A quoi ça sert ?

Manier les syllogismes et comprendre leur fonctionnement nous permet de réfléchir à notre manière de penser, de la décomposer. En utilisant les habiletés cognitives de déduction et d’induction, nécessaires aux syllogismes, on améliore notre capacité à réfléchir.

Reconnaître la valeur d’un raisonnement

A quoi ça sert ?

Image par Sitanshu Kumar de Pixabay

Un raisonnement logique poussé à l’extrême peut devenir absurde. Il est utile de s’entraîner à le détecter pour pouvoir le contrer ou du moins ne pas se laisser embarquer.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Sous leur aspect logique et très rigoureux, les syllogismes amènent parfois à une conclusion absurde car le raisonnement derrière n’est pas valable. 
Présentez à votre enfant les syllogismes suivants et demandez leur si, selon eux, ils sont valables ou pas (on n’oublie pas de leur demander d’argumenter !)

Lily est plus grande que Fanny
Fanny est plus grande qu’Antoine
Donc Lily est plus grande qu’Antoine

Les adultes sont des personnes responsables
Melchior est un enfant
Donc Melchior est irresponsable

Les oiseaux volent
La poule est un oiseau
Donc la poule vole

Les filles ont les cheveux longs
Baptiste a les cheveux longs
Donc Baptiste est une fille

Les étoiles brillent la nuit
Le soleil est une étoile
Donc le soleil brille la nuit.

Apprendre à réviser ses jugements

A quoi ça sert ?

Chaque individu est capable de modifier ses comportements ou ses avis sur une question. Pour cela, il faut faire preuve d’autocritique.  
Alors oui, l’être humain est capable, grâce à sa conscience, de réfléchir sur lui-même. Mais cette réflexion

ne se fait pas toujours de façon critique : nos idées se succèdent dans notre cerveau par association, et on ne prend pas toujours le temps de réfléchir au pourquoi de ces idées, de ces pensées, on ne prend pas toujours le temps de les analyser.. Sont-elles valables, sont-elles vraies ?  Qu’est-ce qui m’a amené à penser ça ? C’est une routine à adopter, un réflexe à acquérir.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant si, les personnes suivantes devraient changer d’avis ou pas et demandez lui, comme d’habitude, de justifier sa réponse.

  • Baptiste pense que voter ne sert à rien.
  • Théodore croit qu’il peut gagner au loto.
  • Garance pense que l’argent ne devrait pas exister.
  • Lucas estime que la terre est plate.
  • Sofia pense que son avenir dépend uniquement des autres.
  • Aurélien croit qu’il a toujours raison.
  • Sarah pense que la masse d’un corps détermine la vitesse de sa chute.

Apprendre à déduire

A quoi ça sert ?

La déduction est une aptitude essentielle à la construction d’un raisonnement : que peut-on déduire à partir d’une affirmation, mais, aussi important, que ne peut-on pas déduire ?

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant ce qu’il est possible de déduire à partir de ces énoncés :

Il neige
a) donc il fait froid
b) donc on va pouvoir faire des batailles de boules de neige
c) donc les gens vont tomber malade

Il y a un très gros cadeau sous le sapin 
a) donc il est pour moi 
b) donc il a coûté plus cher que les autres paquets 
c) donc il contient un gros objet

Théodore n’a pas fini sa dinde 
a) donc il n’a plus faim pour le dessert 
b) donc il n’avait plus envie de manger son plat
c) donc il n’aime pas la viande

La lune tourne autour de la terre
a) donc le terre ne tourne pas autour de la lune
b) donc la lune n’a pas d’habitants 
c) donc on voit la lune depuis la terre une partie de la journée

Apprendre à induire : le raisonnement inductif

A quoi ça sert ?

Image par mohamed Hassan de Pixabay

Comme le raisonnement déductif, c’est une opération mentale essentielle à notre fonctionnement.
Induire, c’est le contraire de déduire. Si la déduction ne nous permet pas vraiment de produire de nouvelles connaissances, l’induction, elle, le

peut : on passe du particulier au général, de faits à des principes généraux. Ex: dès que je mange du lait, du fromage et des yaourts, je suis malade. Donc je suis peut-être intolérante au lactose.
Mais attention au danger : faire de généralisation abusive, en concluant une vérité qui n’est pas vraiment contenu dans les prémisses du raisonnement

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant si, selon lui, les conclusions suivantes sont valables ou pas : 

  • Les pommes de terre poussent dans la terre, les oignons aussi, les carottes aussi. Donc tous les légumes poussent dans la terre
  • Avant de prendre le volant, je ne bois pas d’alcool. Et je ne bois pas d’alcool seulement lorsque je vais conduire. C’est donc la conduite qui est la raison de ma non-consommation d’alcool.
  • Lucas, Nathan, Paul et Killian aiment le foot, donc tous les hommes aiment le foot.
  • Garance, Marilou et Chaïma ont les cheveux longs. Donc toutes les filles ont les cheveux longs.
  • La poule est un oiseau : elle a des ailes et ne vole pas, comme l’autruche et le manchot. Donc aucun oiseau ne vole.

Trouver des contre-exemples

A quoi ça sert ?

Image par mohamed Hassan de Pixabay

Trouver des exemples et des contre-exemples est une aptitude essentielle en philosophie : c’est une très bonne manière de tester sa pensée mais aussi de déconstruire des préjugés, et de parfaire son raisonnement.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demander à votre enfant de trouver des exemples et des contre exemples aux affirmations suivantes. 

  1. Tous les animaux sont poilus.
  2. La liberté c’est faire ce que l’on veut.
  3. Le bonheur, c’est l’absence de malheur
  4. Les amis sont gentils.
  5. Tous les oiseaux volent.

Apprendre à catégoriser

Ranger les mots, les notions, les concepts dans des catégories aide à les définir et à organiser l’information.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant de trouver un groupe, une catégorie dans le(a)quel(le) il serait possible d’inclure les éléments suivants. Par exemple, un chat est un animal, une carotte est un légume.  

  1. La colère
  2. La Terre
  3. Un fauteuil
  4. L’amour
  5. Une poupée
  6. L’imagination
  7. Le courage
  8. La méchanceté
  9. Le smartphone
  10. La liberté

Essayez aussi nos philo-jeux pour apprendre à catégoriser.

Peser le pour et le contre

Qu’est-ce qu’on fait ?

Apprendre à réfléchir, c’est aussi apprendre à classer ses idées, à peser le pour et le contre. 
Demandez à votre enfant quels sont les avantages et les inconvénients d’être un enfant.

Puis les avantages et les inconvénients d’être un adulte. Vous pouvez le faire sous forme de tableau. Posez lui les questions suivantes : 

  • qu’est qu’un enfant peut faire qu’un adulte ne peut pas faire ? 
  • qu’est-ce qu’un adulte peut faire qu’un enfant ne peut pas faire ?

A quoi ça sert ?

Votre enfant vient de faire une liste de pour et de contre. A l’issue de cette première réflexion, vous pouvez lui demander : alors, préférerais-tu être un adulte ou un enfant ?
N’oubliez pas de le faire argumenter, à l’aide des raisons qu’il vient de lister !

A quoi ça sert, les règles ?

Qu’est-ce qu’on fait ?

Image par Raul lucus de Pixabay

Racontez à votre enfant l’histoire suivante, et lancez la discussion avec lui. Faites le argumenter, rebondissez sur ses réponses.

Tu fais partie d’une expédition révolutionnaire, et ton bateau a échoué sur une île déserte… En attendant les secours, ton équipage et toi devez organiser la vie sur cette île. Comment allez-vous faire ? Voici quelques questions pour lancer la discussion (libre à vous d’en ajouter d’autres) :

  • Quels problèmes se posent ? 
  • Quelles règles mettez-vous en place ? 
  • Doit-il y avoir des règles d’ailleurs ? 
  • Qu’est-ce qu’une bonne règle ? 
  • Doit-il y avoir un chef ? 
  • Comment se passe la répartition de la nourriture ?

A quoi ça sert ?

Est-ce que les règles, ça sert juste à embêter les enfants  ?
Les règles sont souvent vues par les enfants comme des consignes édictées par les adultes pour les enfants pour les embêter, les empêcher de faire ce qu’ils veulent et donc de s’amuser. Donc pour une meilleure compréhension, et une meilleure adhésion, il peut être bon de faire réfléchir vos enfants à la raison d’être des règles, leur origine.

Qui suis-je ?

Qu’est-ce qu’on fait ?

Racontez à votre enfant l’histoire suivante, puis lancez la discussion avec lui. N’oubliez pas de lui demander d’argumenter.

Au centre du village, il y a un vieux puits. C’est la fierté du village : on raconte qu’il a abrité jadis l’esprit d’une fée qui protégeait les habitants. Au fil des années, pour préserver la légende et le puits, les villageois l’ont entretenu en remplaçant régulièrement des pièces et des planches abîmées, si bien qu’à la fin, il ne restait plus aucune pièce d’origine.
Après des siècles d’entretien, ce puits est-il encore celui qui abritait l’esprit de la fée ?

A quoi ça sert ?

Comment se définit-on ?
On change un peu chaque jour et si on regarde une ancienne photo de soi, on perçoit un changement. On raconte que le corps humain renouvelle toutes ses cellules en sept ans. Et pourtant, nous sommes toujours nous. Qu’est-ce qui fait que tu es toi et pas quelqu’un d’autre ?
Demandez à votre enfant de se dessiner en réfléchissant bien à ce qui le représente, le caractérise : le visage, la couleur des cheveux, oui, mais est ce que c’est tout ?

La couleur des émotions

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à vos enfants de lister 5 émotions, et de les associer à une couleur. Puis discutez en ensemble

A quoi ça sert ?

Les émotions dites primaires sont au nombre de 6 (la tristesse, la joie, le dégoût, la peur, la colère, le mépris) et il en existe bon nombre dites secondaires. Vous remarquerez sûrement que vous et vos enfants aurez listé les mêmes émotions mais ne les aurez pas forcément associer à une même couleur. Et oui, si chacun ressent les mêmes émotions, elles ne s’expriment pas toujours de la même manière !
Les émotions sont subjectives et personnelles : on ne peut pas nous dire qu’on ne les ressent pas ou nous demander pourquoi on ressent celle-là et pas une autre. Les émotions nous apprennent souvent quelque chose : la peur nous incite à être prudent, la colère nous montre nos limites, …
Pour aller plus loin, lancez la discussion avec vos enfants : 

  • A quoi ça sert une émotion ? 
  • Dois-je toujours exprimer mes émotions ?
  • Réagit-on toujours de la même manière aux émotions ?
  • Peut-on ne pas ressentir d’émotion ?
  • Peut-on être surpris par une émotion ?
  • Les émotions ont-elles toujours raison ? 

Qu’est ce qu’une émotion ?

A quoi ça sert ?

La  joie, la peur, le dégoût, la colère, la tristesse, la surprise : on s’accorde à dire que ce sont les 6 émotions principales qu’expérimentent l’être humain. Dès l’âge de un an, le petit d’homme apprend progressivement à reconnaître et à identifier ces émotions sur les visages des autres. Plus tard, il commencera à comprendre que tout le monde ne ressent pas les mêmes émotions en même temps que lui ou pour les mêmes raisons. 
Savoir reconnaître les émotions chez soi et chez autrui est la première étape du  développement de l’empathie, comprendre l’autre, comprendre qu’il ne fonctionne pas comme moi, qu’il ne pense pas moi, et que ce n’est pas grave.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Demandez à votre enfant de lister les caractéristiques de chacune des 6 émotions principales : comment la reconnaître chez les autres, chez soi-même : est-ce un froncement de sourcil, un sourire à l’envers, une posture du corps entier, une expression verbale ? 
Est-ce facilement reconnaissable ? Est-ce que c’est pareil chez tout le monde ? Est-ce qu’il y a des caractéristiques communes entre 2 émotions ? Alors comment les différencier ? 
Et c’est parti pour une discussion ultra-riche ! 

Croire et savoir

On n’en croit pas nos yeux et on s’interroge sur le binôme terrible croire et savoir. C’est quoi croire, c’est quoi savoir et qu’est-ce qui les différencie ?

Qu’est-ce qu’on fait ?

Dans un premier temps, présentez à votre enfant quelques illusions d’optiques bien choisies (on en trouve plein sur Internet, quelques-unes ci-dessus). Demandez ce qu’il voit sur ces images et s’il peut vous les décrire.
Décrivez à votre tour les images, peut-être ne verrez-vous pas la même chose, pas le même animal, pas la même femme : ”moi je vois plutôt…” Si vous êtes en petit groupe, la discussion peut être encore plus drôle
demandez à votre enfant, en cas de désaccord sur le contenu des images, qui a raison, et comment le savoir ? Est ce  la majorité qui a raison ? Sur quoi s’appuyer ? 
Est ce que croire et savoir, c’est la même chose ?
Comment définir croire : je crois que, je crois en…

Dans un deuxième temps, essayons de déterminer comment savoir ce qui est vrai et ce qui  faux. 
Demandez à votre enfant combien de cygnes blancs il faut voir pour pouvoir affirmer “tous les cygnes sont blancs” ? 
Et combien de cygnes noirs faut-il voir pour dire que la phrase “tous les cygnes sont blancs” est fausse ? 
Ce qui est certain pour toi est-il pour autant vrai?
As-tu des exemples où tu t’es trompé en croyant que tu étais dans la vérité ? 
Peut-on ne jamais changer d’avis ? 
Être capable de changer d’avis, est-ce un signe de force ou de faiblesse ? Un signe d’intelligence ou de lâcheté ?

Pourquoi faut-il préserver la nature ?

Image par Gordon Johnson de Pixabay

On reste nature et on s’interroge sur notre rapport avec ce qui nous entoure. Le développement durable et l’écologie sont des concepts connus, et chacun, à peu près, est convaincu de l’importance de préserver l’environnement.

Mais il est intéressant de se demander pourquoi plus en profondeur. Pourquoi préserver la diversité des espèces ? Quelles sont les relations de l’homme avec la Terre ? 

Qu’est-ce qu’on fait ?

Prenez un exemple que vous pourrez adapter à vos enfants. On dit qu’il faut préserver la planète, mais il nous arrive de tuer un moustique (OU une araignée OU une guêpe) qui nous embête. D’arracher des “mauvaises herbes” pour avoir un jardin plus joli. Alors : 

  • Est-ce qu’on doit seulement respecter et protéger les plantes et les animaux qui sont utiles aux humains ? Ou ceux qu’on aime ? Pourquoi ?  
  • Est-ce qu’il y a dans la Nature des plantes ou des animaux qui ne devraient pas exister ? Ne pas être protégés ? Pourquoi  ?
  • Est-ce que quand une abeille te pique ou qu’un violent orage détruit des récoltes ou des maisons, on peut dire que la Nature est méchante ? 
  • Est-ce qu’un loup qui tue un mouton est “méchant” ?
  • L’homme, souvent, abîme la nature. Mais n’est-il pas parfois obligé de le faire pour (sur)vivre (en construisant une autoroute par exemple pour faciliter le transport de marchandises et pour que tu puisses te nourrir) ?  
  • Les animaux doivent-ils avoir des droits ? Les plantes ? Les fleuves ? 
  • Doit-on toujours laisser faire la nature ?
  • La nature a-t-elle besoin de l’homme ? 
  • Les générations futures ont-elles des droits sur nous ? 

Pourquoi doit-on toujours attendre ?

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Attendre Noël, attendre son anniversaire, attendre la fin des cours, attendre les vacances ! Attendre, mais pourquoi toujours attendre !!

Qu’est-ce qu’on fait ?

On va réfléchir à ce que l’on attend, à ce que nous ressentons quand on attend et à qui ou quoi on est obligé d’attendre ou pas obligé d’attendre. 
Montrez à vos enfants ces deux photos et demandez leur : 

  • Que fait l’enfant sur la première image ? A ton avis que regarde-t-il ? 
  • Est il triste ? Joyeux ?
  • Est-il obligé d’être devant sa fenêtre ?
  • Que peut- il attendre ? 
  • Sur la 2e photo, que font les gens ? Sont-ils obligés d’être là ?
  • Est-ce qu’attendre quelque chose qu’on veut et quelque chose qu’on ne veut pas c’est pareil ? 
  • Donne un exemple de quelque chose que tu as attendu et que tu ne voulais pas. 
  • Que faudrait- il faire pour ne pas attendre ?
  • Pourrait-on avoir tout tout de suite ? Qu’est-ce que ça changerait ? 
  • Ne passons nous pas trop de temps à attendre ?

Le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui.
Sénèque

Le progrès est-il toujours une bonne chose ?

Avec cette question, on va réfléchir sur le progrès, et on va en faire beaucoup !

Qu’est-ce qu’on fait ?

Dans un premier temps, présentez à votre enfant quelques photos qui symbolisent différents types de progrès (voici quelques propositions ci-dessus) et demandez-lui laquelle, selon lui, représente le plus le progrès à ses yeux. Il doit bien entendu justifier son choix. 

A partir de là, essayez de lui faire définir le progrès avec les questions suivantes : 

  • donc c’est quoi le progrès pour toi? Et que penses-tu des autres photos ? 
  • Y a t il différents types de progrès ?
  •  Quelles sont les conséquences du progrès ? 
  • Le progrès est-il inéluctable ? A-t-il des limites ? Est ce qu’on arrêtera de progresser un jour ? 
  • Le progrès bénéficie-t-il à tout le monde ? 
  • Le progrès est-il toujours  synonyme de mieux qualitatif ? 
  • Le progrès rend-il toujours libre ? 

Peut-on laisser le hasard décider dans notre vie ? 

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Est-ce qu’il vous arrive de jouer au loto . Si vous perdez, c’était sans doute “la faute du hasard” ; et si vous gagnez, vous avez eu de la chance ! Quel que soit le résultat,

en tout cas, interrogeons aujourd’hui sur le hasard et la place qu’il occupe dans notre existence.

Proposez à votre enfant une petite expérience, de jouer à pile ou face toutes (ou certaines) des décisions qu’il aura à prendre pendant une demi-journée : vous accompagner faire les courses ou rester jouer à la maison ; commencer par ses devoirs de maths ou de français ; manger au goûter une part de gâteau ou un simple fruit. Faites lui trouver des idées, vous allez voir, il va en avoir plein. Et à l’issue de cette expérience dont il aura noté chaque résultat, lancez la discussion avec les questions suivantes : 

  • As-tu aimé cette expérience ? Pourquoi ? 
  • As-tu été d’accord avec toutes les “décisions” de la pièce  ?
  • Si la pièce a décidé que tu devais faire une corvée, as-tu été soulagé que ce soit SA décision ? 
  • Y a-til des décisions plus faciles à prendre que d’autres ? 
  • Pourquoi est-ce parfois difficile de prendre des décisions ? 
  • Est-ce possible de ne rien décider ? 
  • Sommes-nous toujours responsables des conséquences de nos décisions ? 
  • Y a-t-il des décisions où nous préfèrerions laisser faire le hasard ? Lesquelles ? 
  • Peut-on se laisser guider par le hasard ?
  • Si oui, est-ce une décision de notre part ? 
  • Et si nous laissons faire le hasard, sommes-nous responsable des conséquences de la décision ?
  • Alors, peut-on laisser le hasard décider dans notre vie ? 

Une citation que j’aime particulièrement pour clore (si c’est possible) la discussion 

Un coup de dés jamais n’abolira le hasard.
Mallarmé

C’est beau ou c’est moche ?

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Il fait moche… alors si aujourd’hui on parlait du beau et du moche ? Une discussion qui peut avoir lieu à l’occasion d’une promenade, d’une visite au musée, d’un tour dans le grenier  ou d’un photolangage !

Voici une proposition d’images à présenter à vos enfants, n’hésitez pas à faire votre propre sélection ! Demandez-leur de décrire chaque image puis posez cette question pour chacune d’entre elles : ce que tu vois, c’est beau ou c’est moche ? Pourquoi ? 

Et voici quelques questions qui vous permettront de relancer la discussion : 

  • On ne discute pas les goûts et les couleurs : que penses-tu de cette phrase ?
  • Ce que tu trouves beau, est-ce que tu aimerais que tout le monde le trouve beau ? 
  • Le beau est-il le même partout, tout le temps ? As-tu des exemples ? 
  • Est-ce que jeune on peut trouver quelque chose beau et changer d’avis en grandissant ?
  • Y a-t- il des objets que tout le monde trouve beaux (ou laids) ? 
  • Y a-t-il un objet que tu pourrais montrer à un extraterrestre pour lui faire comprendre le mot beau ? 
  • Est-ce que c’est important d’être beau  ? 
  • Qui dit ce qui est beau ? 
  • Une chose peut-elle être à la fois belle et laide ?
  • Qu’est-ce qu’une belle personne ? 

A quoi ça sert les mots ?

cocomaterial.com

 L’apprentissage de la langue est souvent une grande fierté pour les enfants, et ils adorent échanger entre eux, avec vous, apprendre de nouveaux mots. Alors, aujourd’hui, on s’intéresse au langage en leur posant les questions suivantes :

A quoi ça sert les mots ? Peut-on se comprendre sans mots ? 

Vous pouvez commencer par regarder avec vos enfants  un film muet (toutes les occasions sont bonnes ! ) pour leur poser ensuite  les questions suivantes : 

  • Est-ce que tous les êtres vivants parlent ou seulement les êtres humains ? Est-ce que les animaux se parlent entre eux ? 
  • Est-ce que tu arrives à comprendre les animaux et te faire comprendre d’eux ? 
  • Est ce qu’on peut se comprendre si on ne parle pas la même langue ?
  • As-tu parfois l’impression qu’à l’école on te parle une langue que tu ne comprends pas ? 

Puis proposez leur de jouer aux mimes en leur faisant mimer les expressions suivantes : “je suis content” / “Je suis triste” / “J’ai faim” / “faire un câlin” / “dormir” / “je regarde la télé”. Alors, c’était facile ? On passe à la vitesse supérieure : qu’ils vous miment maintenant “demain, je vais au cinéma avec la classe” /  “je vais voir ma grand-mère dimanche prochain” / “Mon plat préféré est le steak haché frites”. 
Et là c’était comment ? Est-ce que c’est facile de se faire comprendre uniquement par geste ? 

Maintenant, intéressons-nous aux images. Trouvez des images d’un sens interdit, d’un picto indiquant les toilettes, d’une personne en colère, malade et calme. Montrez les à vos enfants et demandez leur de vous traduire en mots ces images. Facile ou pas ? Selon l’âge des enfants, on peut également utiliser des emojis et construire des expressions ou des titres de films avec. Voici quelques exemples mais amusez vous à en trouver d’autres : 
👑❄️ ☃️ (la reine des neiges) 
🧒🏃🌳🛝🌳 (aller au parc) 

  • Alors, est-ce que c’est facile de communiquer par images ?
  • Donc à quoi ça sert de parler, d’utiliser des mots  ? 
  • Mais est-ce qu’on peut tout dire avec les mots ? 
  • Est-ce que c’est pareil de dire à quelqu’un qu’il est ton ami ou de lui faire un câlin ? 
  • Est-ce que parler ça peut être parfois difficile ? 

Vous pouvez conclure l’atelier par les citation suivantes  : 

Par un mot tout est sauvé. Par un mot tout est perdu.
André Breton

Un mot aimable est comme un jour de printemps.
Proverbe russe

C’est quoi l’intelligence ?

illustration : coocomaterial.com

Lorsqu’on parle de quelqu’un, on utilise souvent le critère de l’intelligence pour le décrire. Elle est aussi très souvent liée à la réussite scolaire. J’ai d’ailleurs déjà entendu en atelier un enfant me dire qu’il était bête, que tout le

monde s’accordait à le dire, insinuant ainsi qu’il n’était pas fait pour l’école. Un enfant en échec scolaire serait-il dépourvu d’intelligence ? Mais au fait, c’est quoi l’intelligence ? C’est le thème que je vous propose d’explorer cette semaine via un photolangage. 


Présentez à vos enfants ces photos (vous pouvez faire votre propre sélection) et demandez-leur de choisir celle (une seule !)  qui représente le mieux l’intelligence selon eux. 

Il va bien entendu falloir leur demander d’argumenter et dégager avec eux des éléments dans leur réponse qui vont vous permettre de conceptualiser ensemble la notion d’intelligence. Vous pouvez également leur demander si certaines photos présentes leur semblent incongrues pour définir ce que n’est pas l’intelligence. 

Dans un 2e temps, citez leur cette phrase d’Einstein, et demandez leur comment ils la comprennent : “Tout le monde est un génie ; mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide.”

Voici quelques questions pour vous aider à relancer la discussion : 

  • Est ce que l’intelligence est quantifiable ? (on pense ici aux tests de QI)
  • Est-ce que l’intelligence est une ou multiple ?
  • Est-ce que quand on étudie beaucoup, cela veut dire qu’on est intelligent ?
  • Est-ce que quand on n’étudie pas beaucoup, cela veut dire qu’on n’est pas intelligent ?
  • Si oui, est ce que vous pensez qu’on étudie beaucoup parce qu’on est intelligent, ou qu’on est intelligent parce qu’on étudie beaucoup ?
  • Est-ce que vous-mêmes, vous pensez de quelqu’un qui sait beaucoup de choses qu’il est intelligent ? 
  • A quoi voit-on que quelqu’un est intelligent  ?
  • Est-ce que c’est important d’être intelligent ? 
  • Comment peut-on voir si quelqu’un est intelligent ? Grâce à ce qu’il dit ? Grâce à ce qu’il sait ? Grâce à ce qu’il fait ?
  • Lorsque vous êtes en relation avec une autre personne, sur quelle base jugez-vous de son intelligence? Sur son quotient intellectuel ? Sur sa rapidité à répondre à des questions ? Sur sa capacité à résoudre des problèmes ? Sur ses connaissances, sa culture générale ? Sur son habileté à discourir ? Sur son adaptation à son environnement ? Sur ses performances scolaires ?
  • Est-on intelligent parce que tout le monde nous trouve intelligent ?
  • N’est-on pas intelligent si ce n’est pas le cas ?
  • Peut-on être intelligent sans que personne ne s’en aperçoive?
  • Peut-on être intelligent sans être instruit ? 
  • Est-ce qu’on peut être trop intelligent ? 
  • Naît-on intelligent ou le devient-on ?
  • A quoi sert l’intelligence ?
  • Les animaux sont-ils intelligents ?
  • Alors c’est quoi être intelligent ? 

On peut clôturer l’atelier en présentant aux enfants des images symbolisant l’intelligence générées par une IA. Demandez-leur ce qu’ils en pensent après ce qui a été dit, vous pourrez alors continuer la discussion sur l’intelligence artificielle !

générée par Bing creator
générée par Bing creator

Se tromper, c’est grave ?

Image par dadaworks de Pixabay

L’erreur est humaine dit-on souvent pour se dédouaner. N’empêche, on n’aime jamais se tromper : peur de passer pour quelqu’un de bête ou de faire se faire gronder. Mais ça veut dire quoi, se tromper ? Et est-ce que c’est grave ? 

Pour y réfléchir avec vos enfants, voici 4 courts textes à lire avec eux (dès 6 ans) puis à passer dans cette grille de lecture : 

  • Y a-t-il eu erreur ou pas ? Pourquoi ?
  • Quel est le motif de l’erreur ?
  • Quelles en sont les conséquences?  (grave / pas grave ; faut-il une punition ; Peut-elle être réparée ?) 

Aujourd’hui est un grand jour : Lucas va pour la première fois rentrer tout seul de l’école ! Il connaît le chemin par cœur, il l’a déjà si souvent fait avec son papa. C’est parti ! En sortant de l’école, il part à gauche. Il remonte un peu la rue et tourne à la boulangerie, là où papa lui a si souvent acheté son goûter. Et puis, c’est tout droit pendant 5 minutes au moins. Lucas continue à avancer mais peu à peu il ralentit. Il ne reconnaît plus le chemin. A ce carrefour, doit-il tourner à gauche ou à droite ? Il est totalement perdu !

Noémie a décidé de faire un gâteau pour l’anniversaire de sa maman. Elle a choisi sa recette préférée dans le gros livre de la cuisine. Oh là là, il y a beaucoup d’étapes ! Elle commence tranquillement mais en regardant l’heure, elle se rend compte que sa maman va bientôt rentrer. Vite, elle veut que ce soit une surprise, elle doit se dépêcher de finir. 

En sortant le gâteau du four, Noémie s’aperçoit qu’elle a échangé deux ingrédients. Catastrophe, ça va être raté. Et pourtant, au moment de goûter, tout le monde se régale. Sa maman la félicite : bravo ma chérie, tu as inventé une nouvelle recette, et je crois bien que ça va devenir mon dessert préféré !   

Manon regarde sa petite sœur de 1 an commencer à se dresser sur ses jambes. D’après ses parents, elle va bientôt marcher. Elle se lève une première fois, mais jette sa jambe trop fort vers l’avant, elle est déséquilibrée, et tombe lourdement sur ses fesses. Elle recommence mais cette fois, ce sont ses bras qu’elle lance trop tôt en avant. Et re-boum. Tom l’observe tout l’après-midi, elle enchaîne les chutes, et contre toute attente, le soir venu, elle arrive à traverser la pièce debout, sous les acclamations de ses parents.

Tom a mal au ventre depuis qu’il s’est réveillé. Il faut dire qu’aujourd’hui le maître fait passer une évaluation en lecture, et Tom a très peur de se faire interroger. Il ne sait pas encore bien lire, alors le faire devant toute la classe, ça lui fait un peu peur. Et s’il n’arrive pas à lire un mot  ? Et s’il se trompe et que tout le monde rigole ou pire que le maître le gronde ? Ca y est, c’est à son tour. Tout se passe bien jusqu’à ce que surgisse un très long mot avec plein de lettres qui se ressemblent : hippotopame ? Hippopopotame ? Hippopotame ! finit par prononcer victorieusement Tom. Bravo, lui dit le maître, pas facile ce mot. Tu as fait de très gros progrès. 

Dans un 2e temps, essayons de définir le terme : Se tromper c’est quand (plusieurs réponses possibles): 

  • on  fait une bêtise ?
  • on veut faire quelque chose et qu’on n’a pas réussi ?
  • on ne fait pas comme il faut ?
  • on dit quelque chose et ce n’est pas ça ?
  • on rate sans faire exprès ?

Quelles sont les raisons pour lesquelles on peut se tromper ? (Voici quelques idées pour le relancer s’ils n’ont pas d’idées, mais laissez- les en trouver quelques-unes pour commencer.)

  • Par manque de connaissance ?
  • Par inexpérience ?
  • Parce que l’on ne réfléchit pas ?
  • Parce qu’on ne fait pas attention ?
  • Pour attirer l’attention ?
  • Parce que l’on ne veut pas réussir ?

Enfin, poursuivez la discussion avec ces questions : 

  • Est-ce que se tromper, ça peut être bien ? Dans quelles conditions ?
  • Est-ce que le bébé arrive à marcher tout de suite ?
  • Est-ce que tu as réussi à faire du vélo tout de suite ?
  • Est-ce que quand tu essaies, au bout d’un moment tu finis par y arriver ?
  • Est-ce qu’on peut ne jamais se tromper ? 
  • Faut-il faire exprès de se tromper ?
  • Est-ce grave de se tromper ? Donne un exemple où l’erreur est grave et un où elle ne l’est pas . 

Vous pouvez clore la discussion avec ces citations : 

Peut-être a-t-on besoin d’erreurs pour se sentir humain.
Frank Gehry

Le succès ne consiste pas à ne jamais faire d’erreur, mais à ne jamais faire la même erreur deux fois.
George Bernard Shaw

Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors.
Rabindranàth Tagore

Essayez aussi les dilemmes moraux